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Aicha, de l’arabe Űčۧۊێ۩, (Ă©galement translittĂ©rĂ© en A'ishah, Aisyah, Ayesha, A'isha, Aishat, ou Aishah) est nĂ©e en 613/614 et est dĂ©cĂ©dĂ©e en 678.[1]. Elle a Ă©tĂ© mariĂ©e Ă  Muhammad Ă  l’ñge de 6 ou 7 ans, et ce dernier, alors ĂągĂ© de 53 ans, a consommĂ© le mariage lorsqu’Aicha avait 9 ou 10 ans selon de nombreux hadiths sahih (authentiques).[2][3][4][5][6] En raison des prĂ©occupations liĂ©es au mariage des enfants, ce sujet suscite un vif intĂ©rĂȘt dans la littĂ©rature apologĂ©tique et le dĂ©bat public.

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Muhammad et sa femme Aicha libĂ©rant la fille d’un chef tribal. Image tirĂ©e du livre Siyer-i Nebi (Histoire du prophĂšte)

A l’époque, se marier Ă  un jeune Ăąge n’était pas inconnu en Arabie, et le mariage d’Aicha Ă  Muhammad avait peut-ĂȘtre une connotation politique, car son pĂšre, Abu Bakr, Ă©tait un homme influent dans la communautĂ©.[7] Abu Bakr a, de son cĂŽtĂ©, peut-ĂȘtre aussi cherchĂ© Ă  renforcer le lien de parentĂ© entre Muhammad et lui-mĂȘme en unissant leurs familles par le mariage via Aicha. Leila Ahmed, femme de lettres Ă©gypto-amĂ©ricaine spĂ©cialiste de l’islam, note que les fiançailles et le mariage d’Aicha avec Muhammad sont prĂ©sentĂ©s comme ordinaire dans la littĂ©rature islamique, et peuvent indiquer qu’il n’était pas inhabituel que des enfants soient mariĂ©s Ă  leurs ainĂ©s Ă  cette Ă©poque.[8] Dans les empires voisins de cette Ă©poque, la loi Byzantine interdisait le mariage des filles qui n’avaient pas atteint l’ñge de la pubertĂ©, lequel Ă©tait fixĂ© Ă  treize ans.[9] La loi Sassanide prĂ©voyait, quant Ă  elle, qu’une fillette pouvait se marier dĂšs l’ñge de neuf ans Ă  condition que la consommation du mariage soit retardĂ©e jusqu’à ce qu’elle atteigne douze ans.[10]

Authenticité

Dans le Coran, une rĂšgle concernant le mariage avec celles qui n’ont pas encore atteint la menstruation apparaĂźt au verset 4 de la sourate 65 (At-Talaq – Le Divorce ou La RĂ©pudiation).[11] Le tafsir (exĂ©gĂšse) d’Al-Jalalayn est l’un des commentaires du coran les plus respectĂ©s.[12] Pour ce verset, Jalalayn dĂ©crit dans son exĂ©gĂšse que "celles qui n’ont pas leurs rĂšgles" sont "celles qui n’ont pas encore leurs rĂšgles en raison de leur jeune Ăąge, et que leur pĂ©riode [d’attente] sera [aussi] de trois mois."[13]

Dans l’ùre moderne, l’ñge qu’Aicha avait Ă  son mariage a Ă©tĂ© une source de controverse et de dĂ©bat. Certains musulmans ont tentĂ© de rĂ©viser la chronologie prĂ©alablement acceptĂ©e de sa vie (voir la section Histoire ApologĂ©tique).[14] Le corpus de hadiths a permis d’obtenir des donnĂ©es sur les dĂ©buts de l’islam Ă  travers une prĂ©tendue “chaĂźne ininterrompue de transmetteurs“. De nombreux hadiths indiquant qu’Aicha avait six ans lors de son mariage et neuf ans lorsque celui-ci a Ă©tĂ© consommĂ© proviennent de collections ayant le statut de sahih, ce qui signifie qu’ils sont considĂ©rĂ©s comme dignes de confiance pour la majoritĂ© des Musulmans. Ils sont dĂ©fendus, malgrĂ© la controverse qui entoure la question, car remettre en doute un ou des hadiths aussi largement transmis compromettrait de maniĂšre gĂ©nĂ©rale la science du hadith. L'Ăąge et la consommation du mariage d'Aicha a Ă©galement Ă©tĂ© mentionnĂ© par Ibn Hisham lors de sa recension de la sira d’Ibn Ishaq. De nombreuses dĂ©clarations sur cette tradition sont aussi rĂ©fĂ©rencĂ©es par les historiens Ibn Sa’d et al-Tabari.[15][16]

Les savants islamiques modernes remettent gĂ©nĂ©ralement en question la fiabilitĂ© des hadiths authentiques et des Ă©lĂ©ments biographiques de la tradition. Les rĂ©centes recherches universitaires indiquent que les hadiths prĂ©cisant l’ñge d’Aicha au moment de son mariage et de sa consommation remontent aux propos formulĂ©s par son petit-neveu, Hisham b. 'Urwa, aprĂšs que ce dernier ait dĂ©mĂ©nagĂ© en Irak oĂč il a trouvĂ© un public rĂ©ceptif probablement pour des raisons proto-sectaires (voir la section sur les points de vue acadĂ©miques modernes ci-dessous).

A propos du mariage des enfants

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Une enfant mariée avec sa petite fille

Shafi'i, le fondateur de l’une des quatre Ă©coles juridiques sunnites, a utilisĂ© l’exemple du mariage d’Aicha pour soutenir le consensus juridique islamique selon lequel un pĂšre avait le droit d’inscrire sa fille mineure vierge dans un contrat de mariage en dĂ©pit de sa volontĂ©. Ibn Hanbal, le fondateur d’une autre de ces quatre Ă©coles, a fait allusion aux neuf ans qu’Aicha avait lors de la consommation pour certaines dĂ©cisions connexes, notamment que le mari doit ĂȘtre autorisĂ© Ă  consommer un mariage une fois que sa femme atteint l’ñge de neuf ans (voir Forced Marriage et Child Marriage in Islamic Law).

Selon Reuben Levy, professeur iranien Ă  l’universitĂ© de Cambridge, aucune limite d’ñge n’a Ă©tĂ© fixĂ©e par l’islam pour contracter un mariage et que "de trĂšs jeunes enfants peuvent ĂȘtre lĂ©galement mariĂ©s".[17] La fille ne peut toutefois pas vivre avec son mari tant qu’elle n’est pas apte Ă  avoir des relations sexuelles conjugales.

Dans la terminologie juridique islamique, le terme Baligh (ŰšŰ§Ù„Űș) fait rĂ©fĂ©rence Ă  une personne mature, pubĂšre ou qui a atteint l’ñge adulte et est entiĂšrement responsable selon la loi islamique. Les thĂ©oriciens du droit attribuent des Ăąges et des critĂšres diffĂ©rents pour atteindre ces conditions pour les hommes et pour les femmes.[18] Dans le mariage, baligh est liĂ© Ă  l’expression juridique arabe, hatta tutiqa'l-rijal, ce qui signifie que le mariage ne peut avoir lieu tant que la fille n’est pas physiquement apte Ă  avoir des rapports sexuels. Un certain nombre de juristes ont dĂ©clarĂ© que la consommation pouvait avoir lieu avant mĂȘme la pubertĂ© si la fille Ă©tait considĂ©rĂ©e physiquement apte Ă  faire cet acte.

Citations pertinentes

De nombreux hadiths complĂ©mentaires sont rassemblĂ©s ici : Qur'an, Hadith and Scholars: Aisha.

- [Pour] celles de vos femmes qui dĂ©sespĂšrent d'ĂȘtre menstruĂ©es ; si vous avez des doutes, leur pĂ©riode [d'attente] sera de trois mois. [Pour] celles qui n'ont pas eu leurs menstrues [, mĂȘme dĂ©lai. Pour] celles qui sont enceintes, le terme [de leur pĂ©riode d'attente] sera leur accouchement. A quiconque est pieux envers Allah, Celui-ci procure allĂ©gement Ă  son sort. (Traduction R. BlachĂšre)
- Si vous avez des doutes Ă  propos (de la pĂ©riode d'attente) de vos femmes qui n'espĂšrent plus avoir de rĂšgles, leur dĂ©lai est de trois mois. De mĂȘme pour celles qui n'ont pas encore de rĂšgles. Et quant Ă  celles qui sont enceintes, leur pĂ©riode d'attente se terminera Ă  leur accouchement. Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses. (Traduction Hamidullah)
- Celles de vos femmes qui ont dĂ©sespĂ©rĂ© d’avoir de menstruation, si vous doutez, leur dĂ©lai d’attente est de trois mois. Et celles qui n’ont pas de menstruation, [leur dĂ©lai d’attente est aussi de trois mois]. Quant Ă  celles qui portent, leur terme est lorsqu’elles mettent bas leur portĂ©e. Quiconque craint Dieu, il lui fait son affaire aisĂ©e. (Traduction Sami Aldeeb, pdf p.411)
Le pĂšre d'Hisham a rapportĂ© : Khadija est morte trois ans avant que le ProphĂšte ne parte pour MĂ©dine. Il y est restĂ© Ă  peu prĂšs deux ans, puis il a Ă©pousĂ© Aicha lorsqu’elle n’était qu’une fille de six ans, et il a consommĂ© ce mariage lorsqu’elle avait neuf ans.
Aicha a rapportĂ© : que le ProphĂšte (ï·ș) l’a Ă©pousĂ©e quand elle avait six ans et qu'il a consommĂ© son mariage quand elle avait neuf ans. Hisham a dit : j’ai Ă©tĂ© informĂ© qu’Aicha est restĂ©e avec le ProphĂšte (ï·ș) pendant neuf ans (c'est Ă  dire jusqu'Ă  sa mort).
Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) a rapportĂ© : l’ApĂŽtre d’Allah (que la paix soit sur lui) m’a Ă©pousĂ©e quand j’avais six ans, et j’ai Ă©tĂ© admise chez lui lorsque j’avais neuf ans.
Aicha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a rapportĂ© que l'ApĂŽtre d'Allah (que la paix et la bĂ©nĂ©diction soient sur lui) l'a Ă©pousĂ©e quand elle avait sept ans, et qu'il l’a emmenĂ©e chez lui en tant qu’épouse quand elle avait neuf ans, que ses jouets Ă©taient avec elle ; et quand il (le Saint ProphĂšte) est mort, elle avait dix-huit ans.
RapportĂ© par Aicha : Le ProphĂšte (ï·ș) s'est fiancĂ© avec moi quand j'Ă©tais une fillette (de six ans). Nous avons Ă©tĂ© Ă  MĂ©dine et sommes restĂ©s chez les Banu al-Harith ibn Khazraj. Ensuite, je suis tombĂ©e malade et mes cheveux sont tombĂ©s. Plus tard, mes cheveux ont (de nouveau) poussĂ© et ma mĂšre, Um Ruman, est venue me voir alors que je jouais Ă  la balançoire avec certaines de mes amies. Elle m'a appelĂ©e, et je suis allĂ©e vers elle, ne sachant pas ce qu'elle me voulait. Elle m'a attrapĂ©e par la main et m’a laissĂ©e debout devant la porte de la maison. J'Ă©tais alors essoufflĂ©e, et quand ma respiration est revenue Ă  la normale, elle a pris de l'eau et m'a frottĂ©e le visage et la tĂȘte. Elle m'a emmenĂ©e ensuite dans la maison. LĂ , dans la maison, j’ai vu des femmes parmi les Ansars qui ont dit, "Meilleurs vƓux, la bĂ©nĂ©diction d'Allah et bonne chance." Puis, elle m’a confiĂ©e Ă  elles qui m’ont prĂ©parĂ©e (pour le mariage). De façon inattendue, l'ApĂŽtre d'Allah est venu vers moi dans la matinĂ©e et ma mĂšre m’a remise Ă  lui, et Ă  ce moment-lĂ , je n’étais qu’une fillette de neuf ans.
Aicha a rapportĂ© : J'avais l'habitude de jouer avec les poupĂ©es en prĂ©sence du ProphĂšte, et mes amies jouaient aussi avec moi. Quand l'ApĂŽtre d'Allah se permettait d’entrer (le lieu oĂč je vivais), elles avaient l'habitude de se cacher, mais le ProphĂšte les appelait pour qu'elles se joignent et jouent avec moi. (Jouer avec des poupĂ©es et des reprĂ©sentations similaires est interdit, mais cela Ă©tait autorisĂ© pour Aicha Ă  cette Ă©poque, puisque c’était une petite fille qui n’avait pas encore atteint l'Ăąge de la pubertĂ©). (voir aussi Fath'ul BĂąri page 143, Vol.13)

Le neveu d’Aicha, Urwa ibn Al-Zubayr (mort en 94 aprĂšs l’hĂ©gire) aurait Ă©crit un certain nombre de lettres historiographiques Ă  la fin de la cour Omeyyades que les historiens modernes, tels que le professeur Sean Anthony, considĂšrent comme une source importante sur les dĂ©buts de l’histoire islamique. Dans l’une d’elles, Urwa parle du mariage de sa tante :

§1.ÊżAlÄ« ibn NaáčŁr nous a rapportĂ©, en disant : ÊżAbd al-áčąamad ibn ÊżAbd al-Wārith nous a rapportĂ©, et ÊżAbd al-Wārith ibn Êżabd al-áčąamad m’a Ă©galement rapportĂ©, en disant : mon pĂšre m’a rapportĂ©, en disant : Abān al-ÊżAáč­áč­Är nous a rapportĂ©, en disant : Hishām ibn ÊżUrwah nous a rapportĂ© de ÊżUrwah qu’il a Ă©crit Ă  ÊżAbd al-Malik ibn Marwān :

§2. Tu m’as Ă©crit au sujet de KhadÄ«jah bint Khuwaylid et tu m’as demandĂ© : "Quand est-elle dĂ©cĂ©dĂ©e ?" Elle est dĂ©cĂ©dĂ©e environ trois ans avant le dĂ©part du Messager de Dieu de la Mecque. Il a Ă©pousĂ© Aicha une fois KhadÄ«jah dĂ©cĂ©dĂ©e. Le Messager de Dieu a vu Aicha deux fois [avant cela] et on lui a dit : "Elle sera ta femme." Ce jour-lĂ , Aicha avait six ans. Puis, le Messager de Dieu a consommĂ© son mariage avec Aicha aprĂšs ĂȘtre allĂ© Ă  MĂ©dine, et le jour oĂč il a consommĂ© son mariage avec elle, elle avait neuf ans.


Lettre de 'Urwa enregistrée dans le volume 9 des chroniques d'al-Tabari, citée dans Muhammad and the Empires of Faith de Sean Anthony[19]

Le rĂ©cit sur l'Ăąge du mariage a aussi Ă©tĂ© incorporĂ© dans les traditions circulant Ă  Koufa concernant les vertus d'Aicha :

Selon Abd al-Hamid b. Bayan al-Sukkari - Muhammad b. Yazid - Ismai'il (c’est-Ă -dire Ibn Abi Khalid) - Abd al-Rahman b. Abi al- Dahhak – un homme de Quraysh - Abd al-Rahman b. Muhammad : "Abd Allah b. Safwan est venu avec une autre personne vers Aicha et Aicha a dit (Ă  ce dernier), "Ô untel, as-tu entendu ce que Hafsah a dit ?" Il a dit : "Oui, ĂŽ MĂšre des Croyants." Abd Allah b. Safwan lui a demandĂ©, "Qu'est-ce que cela ?" Elle a rĂ©pondu, "Il y a neuf particularitĂ©s en moi qui n'ont Ă©tĂ© chez aucune femme, Ă  l'exception de ce que Dieu a accordĂ© Ă  Maryam bt. Imran. Par Dieu, je ne dis pas cela pour me glorifier au-dessus de mes compagnons." "Quelles sont-elles ?" demanda-t-il. Elle rĂ©pondit, l’ange a descendu une image de moi-mĂȘme ; le Messager de Dieu m’a Ă©pousĂ©e quand j’avais sept ans ; mon mariage a Ă©tĂ© consommĂ© quand j’en avais neuf ; il m’a Ă©pousĂ©e quand j’étais vierge, pas d’autre homme ne m’a partagĂ©e avec lui ; l’inspiration lui est venue lorsque lui et moi Ă©tions dans une seule couverture ; j’étais l’une des personnes les plus chĂšres pour lui, un verset du Coran a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© Ă  mon sujet lorsque la communautĂ© fut presque dĂ©truite ; j’ai vu Gabriel quand aucune de ses autres femmes ne l'a vu ; et il a Ă©tĂ© emmenĂ© (c'est-Ă -dire mort) dans sa maison alors qu'il n'y avait personne avec lui si ce n’est l'ange et moi-mĂȘme."
Selon Abu Ja‘far (Al-Tabari) : Le Messager de Dieu l’a Ă©pousĂ©e, dit-on, durant le mois de Chawwal, et a consommĂ© son mariage avec elle dans une annĂ©e ultĂ©rieure, Ă©galement durant Chawwal.

Lors de l’incident de la calomnie (al-ifk), largement rapportĂ© dans Sahih Bukhari et Sahih Muslim, Aicha a Ă©tĂ© accusĂ©e d’adultĂšre aprĂšs avoir Ă©tĂ© laissĂ©e derriĂšre par la caravane.

RapportĂ© par Aicha :

[
] Cette nuit-lĂ , j’ai continuĂ© Ă  pleurer et je n’ai pas pu m’endormir jusqu’au matin. Dans la matinĂ©e, l’ApĂŽtre d’Allah a appelĂ© Ali bin Abu Talib et Ousama ibn Zayd afin de les consulter au sujet du divorce d’avec sa femme (c.-Ă -d. Aicha) car il constatait que l’inspiration divine tardĂ©e Ă  venir. Ousama ibn Zayd a dit ce qu’il savait de la bonne rĂ©putation de ses Ă©pouses et a ajoutĂ© : "Ô ApĂŽtre d'Allah ! Garde ton Ă©pouse, car, par Allah, nous ne connaissons d’elle que le bien". Ali bin Abu Talib a dit : "Ô ApĂŽtre d'Allah ! Allah ne t’a pas imposĂ© de restrictions, et il y a de nombreuses autres femmes en plus d’elle, mais tu peux demander Ă  la servante qui te dira la vĂ©ritĂ©". Sur ce, l’ApĂŽtre d’Allah a appelĂ© BarĂźra et dit : "Ô BarĂźra, as-tu dĂ©jĂ  vu quelque chose qui ait Ă©veillĂ© tes soupçons Ă  son sujet ?" BarĂźra a dit : "Non, par Allah qui vous a envoyĂ© avec la VĂ©ritĂ©, je n'ai jamais rien vu de mauvais en elle, sauf que c’est une fille d'un Ăąge immature qui, quelquefois, s’endort et laisse la pĂąte Ă  manger aux chĂšvres."[
]

J'étais une jeune fille et je n'avais pas beaucoup de connaissances du Coran. J'ai dit. "Je sais, par Allah, que vous avez écouté ce que les gens disent et que cela a été implanté dans votre esprit et vous l'avez pris comme une vérité. Maintenant, si je vous disais que je suis innocente et qu'Allah sait que je suis innocente, vous ne me croiriez pas et si je vous avouais faussement que je suis coupable, et Allah sait que je suis innocente, vous me croiriez.

Dans les rĂ©cits de cet incident qui a presque conduit Muhammad Ă  divorcer, Aicha est Ă  de nombreuses reprises mentionnĂ©e comme une jeune fille (jariyatun hadithatu s-sinni ŰŹÙŽŰ§Ű±ÙÙŠÙŽŰ©ÙŒ Ű­ÙŽŰŻÙÙŠŰ«ÙŽŰ©Ù Ű§Ù„ŰłÙÙ‘Ù†ÙÙ‘), elle-mĂȘme le dĂ©clarant deux fois et une fois par son esclave BarĂźra. Aicha indique que "Ă  cette Ă©poque, j'Ă©tais une jeune femme" et "j’étais une jeune fille et je n’avais pas beaucoup de connaissances du Coran" (les deux utilisent la mĂȘme expression arabe qui vient d'ĂȘtre mentionnĂ©e). BarĂźra dit, "je n'ai jamais rien vu de mauvais en elle, sauf que c’est une fille d'un Ăąge immature qui, quelquefois, s’endort et laisse la pĂąte Ă  manger aux chĂšvres."

Le hadith dĂ©taillant cet incident est largement transmis d’Aicha Ă  'Urwa b. al-Zubayr (son neveu), lequel l'a transmis Ă  son Ă©lĂšve Ibn Shihab al-Zuhri. Une brĂšve rĂ©ponse Ă  une question au sujet des noms de ses accusateurs (mais sans plus de dĂ©tails) apparaĂźt Ă©galement dans une lettre de 'Urwa, transmise par son fils, Hisham.[20]

La mĂȘme expression se retrouve dans les rĂ©cits de Muhammad protĂ©geant Aicha avec son vĂȘtement lorsque des Éthiopiens jouaient [dans la cour de la mosquĂ©e] (voir Sahih Bukhari 7:62:163). Une version d’un hadith Ă  propos d’Aicha qui a eu ses menstruations pendant un pĂšlerinage Ă  La Mecque la dĂ©crit Ă©galement par cette mĂȘme expression (voir Sahih Muslim 7:2773) et dans un autre rĂ©cit beaucoup plus long et dĂ©taillĂ© (voir Sahih Muslim 7:2774).


Points de vue académiques modernes

Provenance et datation du hadith sur l'Ăąge du mariage

La recherche acadĂ©mique la plus complĂšte concernant le hadith se rapportant Ă  l’ñge du mariage d’Aicha a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par le Dr Joshua Little pour sa thĂšse de doctorat en 2022.[21][22] Un outil important dans l’analyse acadĂ©mique moderne des hadiths largement transmis est l’ICMA (isnad-cum-matn Analysis). L'isnad est la chaĂźne de transmission attribuĂ©e Ă  un rĂ©cit particulier et le matn est son libellĂ©. Dans l’ICMA, les groupes d’isnad convergents d’un hadith sont comparĂ©s Ă  des groupes de variation dans les matns pour voir dans quelle mesure ils sont corrĂ©lĂ©s les uns avec les autres. Souvent, cela conduit Ă  l’identification d’un ou plusieurs liens communs c.-Ă -d. la personne Ă  partir de laquelle les transmissions d’un matn commencent d’abord Ă  se ramifier, mĂȘme si la chaĂźne peut se poursuivre par un seul Ă©lĂ©ment avant cette personne.[23] La technique est utile pour dater le moment oĂč un hadith a commencĂ© Ă  circuler et pour identifier qui aurait pu le formuler de cette maniĂšre, sans toutefois qu’il soit nĂ©cessaire qu’il y ait un lien historique aux Ă©vĂ©nements qui y sont rapportĂ©s. Le Dr Little a exposĂ© 21 raisons pour lesquelles les hadiths sont connus pour ĂȘtre trĂšs peu fiables dans un sens historique par la recherche acadĂ©mique moderne.[24]

AprĂšs une recherche approfondie des versions disponibles (plus de 200) du hadith liĂ© Ă  l’ñge du mariage d’Aicha, Little a effectuĂ© une ICMA pour identifier un petit nombre de liens communs dont il pouvait reconstruire les matns, alors que d’autres pouvaient ĂȘtre rejetĂ©s en raison de matns contradictoires ou disparates qui leur sont attribuĂ©s, et qui, Ă  leur tour, prĂ©sentaient une sĂ©rie d'autres problĂšmes. Diverses attributions Ă  un seul Ă©lĂ©ment sont Ă©galement considĂ©rĂ©es comme douteuses.

Outre Hisham b. 'Urwa (mort en 146 AH), qui Ă©tait le petit-neveu d'Aicha et dont le rĂ©cit est le plus largement transmis, Muhammad b. 'Amr (mort en 144 AH) est l'autre lien commun mĂ©dinois reconstructible, bien que, comme Hisham, il ait dĂ©mĂ©nagĂ© en Irak et semble simplement ajouter une des versions du hadith d’Hisham Ă  un autre rĂ©cit. Les autres premiers liens communs sont trois habitants de Koufa (en Irak) qui sont morts entre 146-160 AH. Bien qu'il soit possible qu'un ou plusieurs autres rĂ©cits remontent Ă  Aicha elle-mĂȘme, cela ne peut ĂȘtre dĂ©montrĂ© sur une base de l’ICMA.[25]

Little a alors analysĂ© plus en profondeur ses matns reconstituĂ©s pour ces liens communs. Sur la base de mots, de phrases et de sĂ©quençages partagĂ©s, il a conclu qu’ils dĂ©rivaient tous d’une seule et simple formulation et ne sont pas des souvenirs transmis indĂ©pendamment d’un Ă©vĂ©nement commun. Cette formulation d’origine semble ĂȘtre celle qui s’est largement transmise par Hisham, lequel a Ă©galement transmis quelques versions avec des dĂ©tails supplĂ©mentaires. Hisham a attribuĂ© tout cela Ă  son pĂšre 'Urwa b. al-Zubayr (faussement, soutient Little, bien qu’il soit utile de mentionner que dans sa thĂšse, il ne note pas que le contenu de la lettre de 'Urwa sur Aicha qu’Hisham a rapportĂ© est aussi racontĂ© par un lien commun partiel syrien qui l'a attribuĂ© via son oncle Ă  al-Zuhri, l’élĂšve d'Urwa, qui a dĂ©mĂ©nagĂ© de MĂ©dine en Syrie.[26] Il existe des preuves qu’Hisham n’a, Ă  l’origine, pas rĂ©pandu l'isnad de la plupart de ses versions remontant Ă  Aicha elle-mĂȘme, mais plutĂŽt seulement Ă  son pĂšre 'Urwa, le neveu d’Aicha. Ses versions ont Ă©tĂ© racontĂ©es Ă  la 3Ăšme personne et non par lui.[27] Il est d’autant plus clair qu’une telle "augmentation" d’isnads s’est produite pour les transmissions d’autres rapporteurs qui remontent jusqu’à Aicha par d’autres voies.

Mis Ă  part la version la plus couramment transmise qui stipule simplement qu'Aicha Ă©tait mariĂ©e Ă  Muhammad Ă  l'Ăąge de six ans et que leur mariage a Ă©tĂ© consommĂ© quand elle avait neuf ans, l'ICMA de Little confirme qu’Hisham a Ă©galement racontĂ© une variante en ajoutant qu'il a Ă©tĂ© informĂ© que Muhammad et Aicha Ă©taient ensemble depuis neuf ans[28] (peut-ĂȘtre aussi une autre variante dans laquelle elle jouait avec des poupĂ©es[29]). Par l’intermĂ©diaire de son pĂšre 'Urwa, il a Ă©galement parlĂ© du mariage dans une courte lettre - voir le passage notĂ© un peu plus haut.[30] Enfin, il a Ă©galement relatĂ© le rĂ©cit d’Aicha selon lequel les femmes venaient la chercher pendant qu’elle jouait afin qu’elle puisse ĂȘtre prĂ©parĂ©e Ă  sa consommation conjugale.[31] Chacun de ces exemples peut ĂȘtre consultĂ© dans la section Citations pertinentes.

Hisham semble avoir transmis le hadith aprĂšs s’ĂȘtre Ă©tabli Ă  Koufa en Irak. Quelques transmissions sont attribuĂ©es Ă  ses Ă©tudiants mĂ©dinois, mais celles-ci s’avĂšrent toutes douteuses pour diverses raisons (et il est difficile de les expliquer[32]). Le hadith Ă©tait trĂšs probablement inconnu Ă  MĂ©dine, car il n’est pas mentionnĂ© dans les Ɠuvres biographiques d’Ibn Ishaq ni (semble-t-il) par Musa b. 'Uqbah. Il ne figure pas non plus dans les textes juridiques malĂ©kites alors qu’il aurait dĂ» y ĂȘtre selon Little si le hadith avait circulĂ© Ă  MĂ©dine. On prĂȘte Ă  certains des premiers koufans la transmission de l’histoire aux liens communs koufans avant l’arrivĂ©e d’Hisham en Irak, mais ces isnads sont douteux d’aprĂšs Little, car le hadith sur l'Ăąge du mariage n'apparaĂźt pas dans les premiĂšres compilations de hadiths juridiques koufans, ni dans les premiĂšres versions de hadiths koufans qui racontent les vertus d’Aicha. Au contraire, ces rĂ©fĂ©rences koufanes sur le mariage d'Aicha semblent aussi provenir des compositions d'Hisham.

AprĂšs avoir conclu qu’Hisham Ă©tait responsable de l’histoire composĂ©e dans le hadith dont tous les autres dĂ©rivent finalement, Little a poursuivi en affirmant qu’Hisham avait entiĂšrement inventĂ© l’histoire, y compris les versions plus longues et la lettre de 'Urwa. Hisham a Ă©tĂ© accusĂ© d’ĂȘtre un transmetteur peu fiable aprĂšs son arrivĂ©e en Irak oĂč le hadith sur sa grand-tante aurait Ă©tĂ© utile lĂ -bas. En effet, la virginitĂ© d’Aicha au moment de son mariage et son statut d’épouse prĂ©fĂ©rĂ©e de Muhammad Ă©taient une caractĂ©ristique fondamentale des polĂ©miques proto-sunnites contre les proto-chiites, en particulier Ă  Koufa oĂč ces derniers Ă©taient dominants, et le hadith d’Hisham a dĂ» y ĂȘtre trĂšs bien accueilli puisqu’il a Ă©tĂ© immĂ©diatement incorporĂ© dans ce matĂ©riel proto-sunnite koufan sur les vertus d’Aicha.

Autres considérations

Dans son livre de 2017, Minor Marriage in Early Islamic Law, Carolyn Baugh a Ă©voquĂ© une explication diffĂ©rente au sujet du mutisme juridique mĂ©dinois sur l’ñge d’Aicha et la non-utilisation du hadith par de nombreux savants ultĂ©rieurs. La loi malĂ©kite Ă©tait basĂ©e en grande partie sur la coutume de la communautĂ© mĂ©dinoise, bien que parfois des anecdotes sur les compagnons aient Ă©tĂ© utilisĂ©es pour faire valoir des points spĂ©cifiques. Contrairement Ă  Little, Baugh doute de l’utilitĂ© du hadith d’Aicha Ă  des fins juridiques.[33] Les juristes malĂ©kites Ă  MĂ©dine et les juristes hanafites Ă  Koufa n’ont pas cherchĂ© Ă  prouver qu’un pĂšre pouvait contracter sa fille mineure vierge en mariage, qui Ă©tait considĂ©rĂ©e comme acquise.[34] Ils ont au contraire discutĂ© du droit d’un pĂšre de la contraindre sans consultation, de savoir s’il avait toujours ce droit quand elle n’était plus vierge ou mineure, si elle avait le droit de l’annuler plus tard et ainsi de suite. En effet, contrairement Ă  divers rapports sur les compagnons utilisĂ©s par les savants malĂ©kites et mis en Ă©vidence par Baugh, le hadith d’Aicha ne semble d’aucune utilitĂ© pour les domaines de dĂ©saccord juridique ou les points pour lesquels ils ont ressenti le besoin de prouver (voir Child Marriage in Islamic Law). ShĂąfi'Ăź est le premier juriste Ă  utiliser le hadith d’Aicha sur l'Ăąge du mariage (et plus gĂ©nĂ©ralement a innovĂ© le Coran et le corpus de hadiths solides comme sources dĂ©cisives du droit). Il a utilisĂ© le hadith d'Aicha dans le but de prouver le droit d'un pĂšre Ă  marier sa fille indĂ©pendamment de ses souhaits, bien qu'il ait dĂ» lire dans ses propres hypothĂšses pour le faire (voir Forced Marriage)[35]. Les savants ultĂ©rieurs ont suivi ShĂąfi'Ăź dans cet usage. Cependant, le hadith d’Aicha se contente simplement d’affirmer que son mariage a Ă©tĂ© contractĂ© quand elle avait six (ou sept ans), et il ne prĂ©cise pas si elle a Ă©tĂ© consultĂ©e ou forcĂ©e par son pĂšre, ni mĂȘme si elle avait atteint la pubertĂ© Ă  neuf ans.

Le cas du Dr Little est nĂ©anmoins solide en dĂ©clarant que c’est Hisham qui a formulĂ© le ou les hadiths sur l'Ăąge du mariage d'Aicha en Irak et que d'autres en ont dĂ©rivĂ© leurs versions. Il fournit Ă©galement une motivation plausible pour Hisham d’avoir entiĂšrement inventĂ© l’histoire. Toutefois, d’autres peuvent pointer vers quelques traditions qui ne dĂ©pendent pas de ce hadith et qui peuvent soutenir la possibilitĂ© d’un fond de vĂ©ritĂ© historique. Le hadith mentionnĂ© plus haut dans la section Citations pertinentes concernant l’incident de la calomnie (al-Ifk) n’implique pas Hisham et souligne qu’Aicha n’était alors "qu’une jeune fille", bien que l’historicitĂ© de cela puisse aussi ĂȘtre mise en doute Ă©tant donnĂ© les considĂ©rations polĂ©miques autour de l’évĂ©nement.

Une tradition indĂ©pendante plus significative a pu, selon Little, remonter provisoirement Ă  l’historien mĂ©dinois Ibn Shihab al-Zuhri (mort en 124 AH). Le hadith d’Al-Zuhri, qui a dĂ» ĂȘtre transmis alors qu’il Ă©tait Ă  MĂ©dine, indique que le Messager de Dieu a Ă©pousĂ© Aicha bint Abu Bakr durant le mois de Chawwal dans la dixiĂšme annĂ©e aprĂšs la prophĂ©tie, trois ans avant la migration, et qu’il a organisĂ© la fĂȘte pour le mariage Ă  MĂ©dine (c.-Ă -d. pour la consommation) pendant Chawwal, seulement huit mois aprĂšs son Ă©migration Ă  MĂ©dine. Little spĂ©cule qu’Hisham a choisi neuf ans comme Ăąge de consommation et a utilisĂ© cet Ă©cart de trois ans entre le mariage d’Aicha et la consommation pour dĂ©terminer l’ñge qu’elle avait Ă  son mariage, soit six ou sept ans.[36] D’autres remarqueront peut-ĂȘtre une autre signification Ă  cette tradition d’Al-Zuhri apparemment antĂ©rieure. L'Ă©cart de trois ans entre le mariage et la consommation qui y est mentionnĂ©, sans fonction polĂ©mique Ă©vidente (aucun Ăąge n’est indiquĂ©), implique probablement et indĂ©pendamment qu’Aicha Ă©tait une enfant Ă  l’époque.

Conséquences plus générales

Alors que l’ICMA de Little "rĂ©vĂšle une accumulation d’erreurs, de corruptions, d’interpolations, d’emprunts et de fausses attributions", la "majoritĂ© Ă©crasante des supposĂ©s [liens communs partiels] et [liens communs] dans le hadith sur l'Ăąge du mariage s'est avĂ©rĂ©e ĂȘtre des sources authentiques dont les rĂ©dactions distinctives Ă©taient identifiables et (dans une certaine mesure) reconstituables. De tels rĂ©sultats positifs ne remontent cependant qu’au milieu du 8Ăšme siĂšcle de notre Ăšre : avant cette date, les preuves Ă©taient soit insuffisantes, soit carrĂ©ment incompatibles avec une transmission authentique et prĂ©coce."[37]

Dans une partie (liĂ©e aux implications) de sa thĂšse pour l'Ă©tude acadĂ©mique du hadith et de l'histoire, Little fait remarquer que "s’il est vrai que la plupart des hadiths peut avoir Ă©tĂ© dĂ©rivĂ© de sources opĂ©rant au milieu du 8Ăšme siĂšcle de notre Ăšre (c.-Ă -d. au dĂ©but du 2Ăšme siĂšcle de l’HĂ©gire), nombreux sont ceux qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des emprunts ou des ajouts ultĂ©rieurs,  et presque tous ont subi un remaniement ou une altĂ©ration au cours de la transmission, au moins du milieu du 8Ăšme siĂšcle de notre Ăšre au milieu du 9Ăšme." D’un point de vue historique, Little soutient Ă©galement qu’il a "montrĂ©, dans les moindres dĂ©tails, comment un faux hadith pouvait surgir, se propager, se diversifier et atteindre l’acceptation universelle dans les premiĂšres Ă©tudes sunnites sur les hadiths."[38]

Histoire apologétique

La majoritĂ© des savants s'accordent aujourd'hui pour dire qu'Aicha avait 9 ans lorsque son mariage avec le prophĂšte Muhammad a Ă©tĂ© consommĂ©. Cela a Ă©tĂ© l’opinion dominante acceptĂ© par les musulmans tout au long des 1400 ans d'histoire de l'islam.[39] La premiĂšre objection recensĂ©e au sujet de l’ñge d’Aicha a Ă©tĂ© formulĂ©e par Maulana Muhammad Ali qui a vĂ©cu de 1874 Ă  1951.[40] Cependant, il n'est pas considĂ©rĂ© comme crĂ©dible par la secte Sunnite puisqu'il appartenait Ă  la secte Ahmadienne dont les croyances diffĂšrent radicalement de l'islam traditionnel. Les adeptes de l’ahmadisme et leurs Ă©crits sont Ă©galement fortement axĂ©s sur le travail missionnaire.[41]

En plus des objections d’Ali, Habib Ur Rahman Siddiqui Kandhalvi (1924-1991) a dĂ©clarĂ© dans son ouvrage en ourdou, "Tehqiq e umar e Siddiqah e Ka'inat" (traduit en anglais en 1997), qu’il se lamentait d’ĂȘtre "fatiguĂ© de dĂ©fendre cette tradition", une tradition qui est rie et ridiculisĂ©e par des individus instruits en anglais qu’il rencontre Ă  Karachi et lesquels prĂ©tendent que c’est contre "la sagacitĂ© et la prudence", "prĂ©fĂšrent la sociĂ©tĂ© anglaise Ă  l’islam Ă  cet Ă©gard", et il admet volontiers que son "but est de produire une rĂ©ponse aux ennemis de l’islam qui projetteraient de la boue sur le corps pieux du gĂ©nĂ©reux prophĂšte".[42] Une fatwa posthume a Ă©tĂ© Ă©mise contre lui en novembre 2004, le qualifiant de "Munkir-e-Hadith" (rejeteur de hadiths) et de "Kafir" (infidĂšle) au motif qu’il rejetait les hadiths.[43]

S'appuyant sur les arguments de Habib Ur Rahman et Muhammad Ali, Moiz Amjad (qui se prĂ©sente lui-mĂȘme comme "l’apprenant") est devenu une rĂ©fĂ©rence importante pour l’apologĂ©tique en ligne sur cette question. Moiz admet en avoir tirĂ© ses arguments, les rĂ©sumant et les prĂ©sentant en rĂ©ponse Ă  un musulman lui demandant comment il peut rĂ©pondre aux critiques des chrĂ©tiens.[44] Avec la rĂ©ponse restructurĂ©e de Moiz, les arguments provenant de l’ahmadisme dans les annĂ©es 1920 et 1930 ont finalement atteint une popularitĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e parmi les musulmans orthodoxes qui accueillent une alternative Ă  la chronologie traditionnellement acceptĂ©e. Cependant, cette popularitĂ© semble ĂȘtre strictement limitĂ©e aux articles ou aux arguments sur Internet, et non entre les cheikhs traditionalistes et les savants, et ils ne sont pas acceptĂ©s par les musulmans prĂ©occupĂ©s par les consĂ©quences plus gĂ©nĂ©rales du rejet des hadiths traditionnellement authentiques.

En juillet 2005, le Cheikh et Dr. Gibril Haddad a rĂ©pondu aux polĂ©miques de Moiz Amjad par "l’ñge de notre mĂšre Aicha au moment de son mariage avec le prophĂšte."[45] Le Cheikh Haddad a Ă©tĂ© classĂ© parmi les "500 premiers musulmans les plus influents dans le monde"[46] et est considĂ©rĂ© comme un savant musulman et un muhaddith (expert en hadith).[46] Haddad a inclus de nombreux faits qui sont facilement vĂ©rifiables pour ceux qui ont accĂšs Ă  la littĂ©rature du hadith et de la sira. Par exemple, son analyse a mis en Ă©vidence le fait que de nombreux arguments Ă©taient fondĂ©s uniquement sur des hypothĂšses erronĂ©es tirĂ©es de hadiths n’ayant aucun rapport avec l’ñge d’Aicha, ou dĂ©formaient les sources qui Ă©taient citĂ©es (c.-Ă -d. des hadiths soutenant en effet l’idĂ©e qu’Aicha avait 9 ans). Moiz Amjad n'a pas encore rĂ©pliquĂ© Ă  sa rĂ©ponse.

Cependant, la rĂ©ponse de Haddad n’a pas empĂȘchĂ© les arguments d’Amjad d’ĂȘtre rabĂąchĂ©s par des apologistes sur internet avec le mĂȘme objectif missionnaire et apologĂ©tique. D’autres transmetteurs de ces arguments figurent, mais sans s’y limiter : T.O Shavanas,[47] l'"imam" Chaudhry (qui a plagiĂ© mot Ă  mot l'Ɠuvre d'Amjad),[48] Zahid Aziz,[40] Nilofar Ahmed,[49] et David Liepert.[50]

Perspectives apologétiques modernes

Certains auteurs musulmans ont évité les hadiths traditionnellement acceptés et ont tenté de calculer l'ùge d'Aicha à partir de détails trouvés dans d'autres hadiths et certaines biographies, bien que Kecia Ali qualifie ces tentatives de "révisionnistes".[14]

Recours aux récits d'Hisham en Iraq

Bien que sahih (solide) selon les principes du hadith islamique, la premiĂšre objection est que la transmission des hadiths sur l'Ăąge conjugal d'Aicha passe par un narrateur, Hisham b. 'Urwa (de son pĂšre 'Urwa b. al-Zubayr, le neveu d’Aicha) ; qu'il ne l'a pas racontĂ© Ă  MĂ©dine, mais seulement aprĂšs s’ĂȘtre installĂ© en Irak ; que l'imam Malik (Ă  MĂ©dine) Ă©tait en colĂšre contre Hisham Ă  propos des hadiths (non spĂ©cifiĂ©s) qu'il a transmis en Irak (selon Ibn Khirash, dĂ©cĂ©dĂ© en 896 de notre Ăšre) ; qu’Hisham est devenu peu fiable aprĂšs avoir dĂ©mĂ©nagĂ© lĂ -bas en omettant de mentionner les transmetteurs intermĂ©diaires lorsqu’il raconte d'aprĂšs son pĂšre (selon Yaq'ub b. Shaybah, dĂ©cĂ©dĂ© en 875 de notre Ăšre, tel que citĂ© par al-Dhahabi, dĂ©cĂ©dĂ© en 1348 de notre Ăšre) ; qu’il est devenu confus en vieillissant (selon al Hasan b. al-Qattan, mort en 1231 de notre Ăšre) ; ou que sa mĂ©moire a diminuĂ© dans la vieillesse (selon al-Dhahabi, qui nie l’affirmation d’al-Qattan selon laquelle Hisham est devenu confus).[51]

D’un point de vue islamique traditionnel, de nombreuses chaĂźnes de narration de ces hadiths sur l’ñge conjugal d’Aicha[52] n'impliquent pas Hisham (par exemple, Sahih Muslim 8: 3311[53]). Les dĂ©tails de certaines de ces autres chaĂźnes de narration peuvent ĂȘtre trouvĂ©s dans la premiĂšre moitiĂ© d’un article du site IslamQA.

Cheikh Haddad a rĂ©pondu Ă  l’objection que la plupart de ces rĂ©cits sont rapportĂ©s seulement par Hisham comme suit : "plus de onze autoritĂ©s parmi les Tabi`in l'ont rapportĂ© directement d’Aicha, sans compter les autres compagnons majeurs qui ont rapportĂ© la mĂȘme chose, ni des autres grands successeurs qui l'ont rapportĂ© par d'autres et non d'Aicha."[45]

De mĂȘme, concernant l’objection selon laquelle elle n’a pas Ă©tĂ© rapportĂ©e par les mĂ©dinois, Cheikh Haddad a rĂ©pondu :

Al-Zuhri la rapporte Ă©galement de 'Urwa, de Aicha ; tout comme 'Abd Allah ibn Dhakwan, les deux principaux mĂ©dinois. Il en va de mĂȘme pour le tabi’i (successeur) Yahya al-Lakhmi qui la rapporte d'elle dans le musnad et dans le tabaqat d'Ibn Sa`d. C’est aussi le cas pour Abu Ishaq Sa’d ibn Ibrahim qui la rapporte de l’imam al-Qasim ibn Muhammad, l’un des sept imams de MĂ©dine, de Aicha. Tous les rĂ©cits de cet Ă©vĂ©nement ont Ă©tĂ© rapportĂ©s. En plus des quatre narrateurs tabi`in mĂ©dinois citĂ©s ci-dessus, Sufyan ibn `Uyayna du Khorassan et `Abd Allah ibn Muhammad ibn Yahya de Tabarayya en Palestine la rapportent tous les deux.

Cependant, comme vu plus haut, dans le cas de cette objection, les rĂ©visionnistes sont fortement soutenus par la recherche acadĂ©mique moderne, indiquant que les premiĂšres transmissions mĂ©dinoises des hadiths spĂ©cifiant l’ñge conjugal d’Aicha ont fabriquĂ© des isnads et qu’elles ont en rĂ©alitĂ© Ă©tĂ© diffusĂ©es pour la premiĂšre fois par Hisham aprĂšs son installation en Irak, lieu de dĂ©part avant que cela se rĂ©pande dans d’autres rĂ©gions. D'autre part, l'une des lettres qu'Hisham rapporte de son pĂšre ('Urwa b. al-Zubayr, le neveu d'Aicha) qu’il a envoyĂ©e Ă  la fin de la cour omeyyade et dans laquelle il mentionnait l’ñge d’Aicha lors de son mariage et de sa consommation, peut aussi avoir Ă©tĂ© connue d’al-Zuhri, l'Ă©tudiant de 'Urwa. De plus, une tradition sur un Ă©cart de trois ans entre le mariage d'Aicha et sa consommation semble avoir Ă©tĂ© racontĂ©e par al-Zuhri quand il Ă©tait encore Ă  MĂ©dine. Pour plus de dĂ©tails, reportez-vous Ă  la section sur les points de vue acadĂ©miques ci-dessus.

Révélation au temps de la sourate al-Qamar

Cet argument utilise le hadith du Sahih Bukhari dans lequel Aicha explique qu'elle Ă©tait une "fille enjouĂ©e" (jariyatun al-'abu Ù„ÙŽŰŹÙŽŰ§Ű±ÙÙŠÙŽŰ©ÙŒ ŰŁÙŽÙ„Ù’ŰčÙŽŰšÙ) lorsque la sourate du Coran al-Qamar a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e.[54] En estimant approximativement que cette sourate ait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e neuf ans avant la hijra (c. 622), certains concluent que cela rend Aicha plus ĂągĂ©e que ne le prĂ©tendent les autres hadiths.

Cependant, la date exacte de la rĂ©vĂ©lation de la sourate al-Qamar est inconnue. Ibn Hajar, Maududi, et d’autres traditionalistes ont dit qu’elle avait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e 5 ans avant l’hĂ©gire.[55] Zahid Aziz a dĂ©clarĂ© qu’elle avait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e 6 ans avant l’hĂ©gire.[56] Par ailleurs, il n’y a aucune source fiable qui revendique que cette sourate a vu le jour 9 ans avant l’hĂ©gire.

Cheikh Haddad le confirme en affirmant que l’estimation traditionnelle de la rĂ©vĂ©lation de la sourate al-Qamar est cohĂ©rente avec l’ñge d’Aicha de neuf ans.

Les maĂźtres du hadith, les historiens de la sira et les commentateurs coraniques s’accordent Ă  dire que la division de la lune a eu lieu environ cinq ans avant l'hĂ©gire du Saint ProphĂšte (paix et bĂ©nĂ©dictions sur lui) vers MĂ©dine. De ce fait, il est confirmĂ© que notre mĂšre Aicha est nĂ©e entre sept et huit ans avant l'hegire et les mots qui disaient qu’elle Ă©tait une jariya ou une petite fille cinq ans avant l'hĂ©gire correspondent au fait que son Ăąge Ă©tait d'environ 2 ou 3 ans au moment oĂč la sourate al-Qamar (La Lune) a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e. Un enfant de deux ans n’est pas un nourrisson. Un enfant de deux ans est capable de courir partout, c'est ce que signifie jariya. Quant aux "commentaires des experts", ils s’accordent sur 6 ou 7 ans comme l’ñge au moment du mariage et 9 ans pour celui de la vie en couple.

Les batailles de Badr et de Uhud

Cet argument apologĂ©tique vise Ă  revendiquer qu’Aicha Ă©tait aux batailles de Badr et d’Uhud, et que comme Ă  l’époque, la pratique courante interdisait Ă  quiconque de moins de 15 ans de rejoindre le champ de bataille, elle ne pouvait pas ĂȘtre plus jeune que cela.

Cependant, aucune source ne mentionne la participation d’Aicha Ă  la bataille de Badr. Quelques hadiths mettent en Ă©vidence l’implication d’Aicha dans la bataille d’Uhud, mais seulement dans la mesure oĂč elle n’était pas impliquĂ©e sur le champ de bataille et ne transportait simplement que des outres d’eau aux combattants.[57] Les femmes et les jeunes enfants Ă©taient autorisĂ©s Ă  exercer ces fonctions pendant les batailles.[58]

Cheikh Haddad rĂ©pond Ă  cet argument apologĂ©tique :

PremiĂšrement, l’interdiction s’appliquait aux combattants. Elle ne s’appliquait ni aux garçons non combattants ni aux filles et aux femmes non combattantes. DeuxiĂšmement, Aicha n’a pas du tout participĂ© Ă  Badr mais a fait ses adieux aux combattants alors qu’ils quittaient MĂ©dine, comme l’a rapportĂ© Muslim dans son Sahih. Le jour d'Uhud (l’an 3), Anas, alors ĂągĂ© de seulement douze ou treize ans, rapporte avoir vu une Aicha de onze ans et sa mĂšre Umm Sulaym avoir nouĂ© leurs robes et faire des aller-retours entre les combattants pour leur transporter des outres d'eau, comme le rapportent al-Bukhari et Muslim.

L'Ăąge d'Asma

Un hadith da'if (faible) rapportĂ© d’al-Zinad et consignĂ© dans les Ɠuvres de certains savants mĂ©diĂ©vaux, y compris al-Dhahabi,[59] indique qu’Asma, la sƓur aĂźnĂ©e d’Aicha, Ă©tait ĂągĂ©e de dix ans de plus qu’elle. Cela a Ă©tĂ© combinĂ© avec des informations improbables selon lesquelles Asma avait 100 ans au moment de sa mort en 73 AH pour calculer qu'Aicha avait dix-huit ou dix-neuf ans au moment de sa consommation du mariage (1 AH ou 2 AH - (73 - 100) - 10).

Cheikh Haddad et le site IslamQA critiquent indĂ©pendamment cette approche comme reposant sur un seul narrateur, que la plupart des savants considĂšrent comme faible, et notent qu’un hadith par une chaĂźne plus fiable du mĂȘme narrateur donne un plus grand nombre en ce qui concerne la diffĂ©rence d’ñge entre les sƓurs.[45][60] Tous deux notent Ă©galement qu’al-Dhahabi a aussi donnĂ© la vague opinion qu’Asma avait "dix ans ou plus" de plus qu’Aicha.

Le rĂ©cit de Tabari sur les enfants et les femmes d’Abu Bakr

Ce rĂ©cit utilise l’exĂ©gĂšse d’al-Tabari pour soutenir qu’Aicha est nĂ©e durant la pĂ©riode prĂ©islamique et ne pouvait donc pas avoir moins de 14 ans.[61]

Cependant, le propre récit d'al-Tabari rapporte à au moins cinq reprises qu'Aicha avait environ 6-7 ans pendant le mariage et que celui-ci a été consommé 3 ans plus tard.[62][63][64][65][66]

En outre, Cheikh Gibril Haddad dit que le passage initial mentionnĂ© est mal interprĂ©tĂ©, en dĂ©clarant "qu’al-Tabari ne rapporte nulle part que 'les quatre enfants d’Abu Bakr sont tous nĂ©s durant la Jahiliyya', mais seulement qu’il a Ă©pousĂ© leurs deux mĂšres durant la Jahiliyya, Qutayla bint Sa’d et Umm Ruman, qui lui ont donnĂ© en tout quatre enfants, deux chacun, Aicha Ă©tant la fille d’Umm Ruman."[45]

Au temps de la conversion d'Omar Ă  l'Islam

Cet argument s’appuie sur al-Sirah al-Nabawiyyah (la biographie du ProphĂšte) pour affirmer que puisqu’Aicha s’est convertie Ă  l’islam avant Omar, elle ne pouvait pas ĂȘtre nĂ©e au cours de la premiĂšre annĂ©e de l’islam.[67]

Cependant, mĂȘme si l’affirmation selon laquelle Aicha s’est convertie Ă  l’islam avant Omar Ă©tait vraie, cela ne signifie pas que cela a eu lieu au cours de la premiĂšre annĂ©e de l’islam, puisqu’Omar s’est converti en 617 de notre Ăšre, soit environ 4 ans aprĂšs la naissance d’Aicha en 613 aprĂšs J.-C.[1] De plus, Aicha n’a jamais tĂ©moignĂ© s’ĂȘtre convertie Ă  l’islam, car les hadiths montrent qu’elle n’a aucun souvenir d’une Ă©poque oĂč sa famille n’était pas musulmane.[68]

En plus de contester l’affirmation selon laquelle Ibn Hisham a rapportĂ© qu’Aicha avait acceptĂ© l’islam bien avant Omar ibn al-KhattĂąb, Cheikh Haddad remet Ă©galement en question l’affirmation selon laquelle :

Ibn Hisham ne le dit nulle part. Au contraire, Ibn Hisham liste Aicha parmi 'ceux qui ont acceptĂ© l’islam Ă  cause d’Abu Bakr'. Cela ne signifie pas qu’elle a embrassĂ© l’islam pendant la premiĂšre annĂ©e de l’islam. Cela ne signifie pas non plus qu'elle a nĂ©cessairement embrassĂ© l'Islam avant Omar (l’an 6) bien qu'elle soit nĂ©e l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente (l’an 7 avant l’hĂ©gire), bien qu’il soit Ă©vident qu’elle suivra automatiquement le choix de son pĂšre avant mĂȘme l’ñge de raison.

Le récit de Tabari sur la migration d'Abu Bakr vers Habshah

Selon cet argument, al-Tabari affirme que lorsqu’Abu Bakr envisageait d’émigrer en Abyssinie (Ethiopie), il a parlĂ© Ă  Mut’im, dont le fils, Jabayr Ă©tait fiancĂ© Ă  Aicha. Cette migration a eu lieu huit ans avant l’hĂ©gire, date Ă  laquelle Aicha venait tout juste de naĂźtre si elle avait consommĂ© son mariage avec Muhammad Ă  l'Ăąge de 9 ou 10 ans.

Les partisans de cette affirmation admettent qu’ils n’ont pas de source primaire, qui trouve son origine dans l’ouvrage en ourdou de Kandhalvi.[44] Cheikh Haddad rĂ©pond "qu’il n’y a aucune mention de l’émigration dans le rĂ©cit de Tabari au sujet de la discussion d’Abu Bakr avec Mut’im" et "qu’il n’y a eu que quelques discussions prĂ©liminaires, pas un arrangement formel".[45]

La signification de bikr

Cet argument cite un hadith dans le Musnad d'Ibn Hanbal qui dit que Khaulah a suggĂ©rĂ© Aicha Ă  Muhammad comme une vierge (bikr) qu'il pourrait Ă©pouser. L'affirmation est que bikr ne se prĂȘte pas Ă  une jeune fille.[69]

Toutefois, il existe de multiples rĂ©cits de hadiths sahih d’une conversation trĂšs pertinente entre Muhammad et Jabir dans laquelle bikr (vierge) est clairement compatible avec jariyah (jeune fille).

RapportĂ© par Jabir : "Le Messager d'Allah (ï·ș) m'a dit : "Es-tu mariĂ© Ô Jabir ?" J'ai rĂ©pondu, "Oui." Il a demandĂ© "Qu'est-ce, une vierge [bikr] ou une matrone [thayyib] ?" J'ai rĂ©pondu, "Pas une vierge mais une matrone." Il dit, "Pourquoi n'as-tu pas Ă©pousĂ© une jeune fille [jariyah] qui t'aurait tripotĂ© ?"

Cheikh Haddad dit Ă  propos de cette revendication : "C’est absurde, bikr signifie une fille vierge, une fille qui n’a jamais Ă©tĂ© mariĂ©e mĂȘme si son Ăąge est de 0 an, il n’y a donc aucune incertitude ici."[45]

La différence d'ùge de Fatima

Selon ibn Hajar, Fatima avait cinq ans de plus qu'Aicha et Muhammad avait 35 ans quand Fatima est nĂ©e. Par consĂ©quent, selon cette allĂ©gation, Aicha devait ĂȘtre adolescente au moment oĂč son mariage a Ă©tĂ© consommĂ©.

Cependant, l’auteur de cette affirmation[44] a combinĂ© et citĂ© de façon sĂ©lective des sources contradictoires. Cheikh Haddad rĂ©pond :

Ibn Hajar mentionne deux versions : (1) le rĂ©cit d'al-Waqidi selon lequel Fatima est nĂ©e quand le ProphĂšte avait 35 ans ; et (2) le rĂ©cit d'Ibn `Abd al-Barr selon lequel elle est nĂ©e quand il avait 41 ans, environ un an plus ou moins avant la prophĂ©tie, et environ cinq ans avant la naissance d’Aicha. Cette derniĂšre version correspond aux dates Ă©tablies.

Le hadith qui dit qu'Aicha avait atteint la puberté

Cet argument est basĂ© sur le hadith 465 du volume 1, livre 8 du Sahih Bukhari qui a Ă©tĂ© mal traduit. Dans une traduction anglaise, il est indiquĂ© qu’Aicha avait vu ses parents suivre l’islam depuis l’ñge de la pubertĂ©, et pas un jour ne passait sans que Muhammad ne leur rende visite.

RapportĂ© par Aicha (la femme du ProphĂšte) : J’avais vu mes parents suivre l’islam depuis que j’avais atteint l’ñge de la pubertĂ©. Pas un jour ne passait sans que le ProphĂšte (ï·ș) nous rende visite, matin et soir[...]

Cependant, le mot ŰŁÙŽŰčْقِلْ signifie pensĂ©es ou raisonnement, mais le traducteur, Muhsin Khan, a utilisĂ© le mot 'pubertĂ©'. La signification est simplement qu’Aicha Ă©tait consciente que ses parents suivaient l’islam. Une traduction littĂ©rale serait "Je n'Ă©tais pas consciente de mes parents si ce n'est qu'ils reconnaissaient tous les deux la religion". La mĂȘme phrase arabe est traduite correctement par le mĂȘme traducteur dans un autre rĂ©cit du mĂȘme hadith.[70]

Le hadith dans lequel Aicha a ses menstrues

Cet argument est aussi basĂ© sur un hadith mal traduit. Il s’agit du 4915 du Sunan d’Abu Dawud (numĂ©rotĂ© 4933 dans la version anglaise Dar-us-Salam avec les notes du professeur Ahmad Hasan).

RapportĂ© par Aicha, la Ummul Mu'minin (MĂšre des Croyants) :
Le Messager d'Allah (ï·ș) m'a Ă©pousĂ© quand j'avais sept ou six ans. Quand nous sommes arrivĂ©s Ă  MĂ©dine, des femmes sont venues. Selon la version de Bishr : Umm Ruman est venu me voir quand je me balançais. Elles m’ont prise, m’ont prĂ©parĂ©e et m’ont habillĂ©e. J’ai ensuite Ă©tĂ© amenĂ©e au Messager d’Allah (ï·ș) et il s’est mis Ă  cohabiter avec moi quand j'avais neuf ans. Elle m’a arrĂȘtĂ©e Ă  la porte et j’ai Ă©clatĂ© de rire. Abu Dawud a dit : C’est-Ă -dire : J’ai eu mes rĂšgles, et on m’a amenĂ© dans une maison, et il y avait des femmes parmi les Ansars Ă  l’intĂ©rieur. Elles ont dit : Bonne chance et bĂ©nĂ©diction. La tradition de l’un d’eux a Ă©tĂ© incluse dans l’autre.

Ahmad Hasan traduit mal le commentaire d'Abu Dawud comme "C'est-Ă -dire : j'ai eu mes rĂšgles". La phrase d'Aicha "j'ai Ă©clatĂ© de rire" est fa-qultu heeh heeh (فَقُلْŰȘُ هِيهْ هِيهْ), "Et j'ai dit heh, heh". L'Ă©dition anglais-arabe Dar-us-Salam du Sunan d’Abu Dawud traduite par Nasiruddin al-Khattab rend ici les paroles d’Aicha : "Elle m'a fait rester Ă  la porte et j'ai commencĂ© Ă  respirer profondĂ©ment" (Dar-us-Salam n’inclut pas le commentaire d’Abu Dawud).

[71]

Le commentaire d'Abu Dawud est ay tanaffasat (ŰŁÙŽÙ‰Ù’ ŰȘÙŽÙ†ÙŽÙÙŽÙ‘ŰłÙŽŰȘْ), qui est "C'est-Ă -dire" j'ai respirĂ©". Le verbe nun-fa-sin est utilisĂ© ici dans la forme arabe (V) avec le prĂ©fixe (ta) et la lettre mĂ©diane (shadda) (doublĂ©e), qui, selon le lexique de Lane, signifie "respirĂ©". La forme (I) peut signifier menstruĂ©, mais ce n’est pas la forme utilisĂ©e dans le hadith.

Aicha se souvenait de la migration vers l'Abyssinie

Un autre hadith a souvent Ă©tĂ© mal interprĂ©tĂ© car il prĂ©tendait qu’Aicha se souvenait de Muhammad venu voir Abu Bakr au moment de migrer vers l'Abyssinie (l'Éthiopie moderne). Cette migration forcĂ©e est due Ă  ce qu’Urwa b. al-Zubayr dĂ©crit dans sa premiĂšre lettre comme la premiĂšre persĂ©cution (al-fitnah al-Ć«lā) Ă  La Mecque, avant la migration quelques annĂ©es plus tard Ă  MĂ©dine.

Le hadith lui-mĂȘme ne prĂ©cise pas de quelle migration il s’agit.

RapportĂ© par Aicha : Il Ă©tait rare que le ProphĂšte (ï·ș) n’aille pas rendre visite Ă  Abu Bakr tous les jours, que ce soit le matin ou le soir. Lorsque l’autorisation de migrer vers MĂ©dine a Ă©tĂ© accordĂ©e, tout Ă  coup, le ProphĂšte (ï·ș) est venu nous voir vers midi et Abu Bakr a Ă©tĂ© informĂ© et ce dernier a dit : "Certes, le ProphĂšte (ï·ș) est venu pour une affaire urgente". Le ProphĂšte (ï·ș) a dit Ă  Abu Bakr lorsque celui-ci est entrĂ© : "Que personne ne reste dans ta maison". Abu Bakr a dit : "Ô Messager d'Allah (ï·ș) ! Il n'y a que mes deux filles (Ă  savoir Aicha et Asma) prĂ©sentes". Le ProphĂšte (ï·ș) a dit : "Je sens (suis informĂ©) qu’on m’a accordĂ© la permission de migrer." Abu Bakr a dit : "Je vais t’accompagner, Ô Messager d'Allah (ï·ș) !" Le ProphĂšte (ï·ș) dit : "Tu m'accompagneras." Abu Bakr dit alors : "Ô Messager d'Allah (ï·ș) ! J'ai deux chamelles que j'ai prĂ©parĂ©es spĂ©cialement pour la migration, alors je t’en offre une. Le ProphĂšte (ï·ș) a dit : "Je l'ai acceptĂ©e Ă  condition d’en payer le prix."

Un autre hadith montre clairement que le hadith ci-dessus se réfÚre en fait à la migration vers Médine, et non en Abyssinie. On peut le remarquer dans la phrase similaire à propos de Muhammad venu voir Abu Bakr à midi aprÚs avoir reçu l'autorisation de migrer, les deux chamelles qu'Abu Bakr avait préparées et le cadre général. A la fin de la citation la ville de Médine est mentionnée.

RapportĂ© par Aicha : Abu Bakr a demandĂ© au ProphĂšte (ï·ș) de lui permettre de sortir (de La Mecque) alors qu'il Ă©tait trĂšs contrariĂ© (par les infidĂšles). Mais le ProphĂšte (ï·ș) lui a dit : "Attends". Abu Bakr a dit : Ô Messager d'Allah (ï·ș) ! EspĂšres-tu que tu sois autorisĂ© (Ă  migrer) ?" Le Messager d'Allah (ï·ș) a rĂ©pondu : "Je l'espĂšre." Alors Abu Bakr a attendu le Messager d'Allah (ï·ș) jusqu'Ă  ce qu'un jour il (ï·ș) vienne Ă  midi et s'adresse Ă  lui en disant : "Que quiconque est prĂ©sent avec toi, maintenant te quitte." Abu Bakr a dit : "Personne n'est prĂ©sent si ce n’est mes deux filles." Le ProphĂšte (ï·ș) a dit : "Avez-vous remarquĂ© que j'ai Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  sortir (Ă  migrer) ?" Abu Bakr a dit : "Ô ApĂŽtre d'Allah, je voudrais t’accompagner." Le ProphĂšte (ï·ș) a dit : "Tu m'accompagneras." Abu Bakr a dit : "Ô Messager d'Allah (ï·ș) ! J'ai deux chamelles que j'avais prĂ©parĂ©es et tenues prĂȘtes pour (notre) sortie." Il a donc donnĂ© l'une des deux (chamelles) au ProphĂšte (ï·ș) et c'Ă©tait Al-Jad`a. Ils chevauchĂšrent tous les deux jusqu'Ă  ce qu'ils atteignent la grotte de la montagne de Thawr oĂč ils se cachĂšrent. Amir bin Fuhaira Ă©tait l'esclave d’Abdullah bin at-Tufail bin Sakhbara, le frĂšre d’Aicha du cĂŽtĂ© de sa mĂšre. Abu Bakr avait une chamelle laitiĂšre. Amir avait l'habitude de l'accompagner (c.-Ă -d. la chamelle laitiĂšre) l'aprĂšs-midi et de revenir vers eux avant midi en repartant vers eux tĂŽt le matin quand il faisait encore noir, puis il l'emmenait au pĂąturage pour qu'aucun des bergers ne soit au courant de son travail. Quand le ProphĂšte (et Abu Bakr) partirent (de la grotte), lui (c.-Ă -d. Amir) les accompagna Ă©galement et ils le faisaient monter Ă  tour de rĂŽle Ă  l’arriĂšre de leurs chameaux jusqu’à MĂ©dine. [...]

Justifications apologétiques du mariage

A number of claims are commonly made in Muhammad's defence by those who accept the traditional account that he married Aisha when she was six and consummated the marriage when she was nine, Muhammad at that time being a fifty-three year old man. These claims are widely criticised both by Muslims who reject the authenticity of the relevant hadiths, as well as by many other people, whatever their stance on the historicity of the story.

Cultural norms at the time

It does seem that it was common to contract daughters in marriage at an early age in Arab culture at that time. Imam Malik (d. 795 CE) based his rulings on the community practice in Medina. He permitted a father to contract his virgin minor daughter into a marriage and without her permission. Early jurists of other legal schools (who also agreed on this) used narrations about Muhammad's companions (or Muhammad himself) marrying or entering minors into marriage contracts as evidence in their legal discussions, and all more or less agreed that consummation of such marriages was allowed once a girl had reached the age of majority, or in some opinions, earlier if it was judged that she could physically tolerate intercourse (see Child Marriage in Islamic Law).

Some argue that critics of Muhammad's actions in the traditional account commit the fallacy of presentism in which moral standards of an earlier age when circumstances were different are judged by those of today, and further argue that very early marriage and consummation were common at the time.

However, critics note that unlike in the early Islamic polity, the minimum age of marriage or consummation for girls in the neighbouring Byzantine and Sasanid empires was significantly later at 13 or 12, albeit still very young (see above). Further, they argue that it is objectively the case that adolescent pregnancy brings signicantly greater risk of serious medical complications for both the mother and baby as noted for example by The World Health Organization) and that this would be no different a thousand years ago, especially in the case of a nine year old girl. Moreover, critics question whether it is legitimate to complain of presentism, given the Islamic concept of Muhammad as al-Insān al-Kāmil (the perfect human) and Uswa Hasana (an excellent model of conduct). Indeed, Muhammad's marriage to Aisha has been cited by Islamic scholars opposed to the introduction or raising of the minimum age of marriage which has occurred in most Muslim majority countries in recent decades.

Shorter life expectancy

Some argue that life expectancy a millenium ago was considerably lower than today, so there was an imperative to start a family at a young age. Critics note that such claims are often exaggerated for these purposes by including infant mortality in the calculation of average lifespans. A study of skeletal remains from the Mexican city of Cholula showed that between 900 to 1500 CE, most people who made it to adulthood went on to live beyond the age of fifty. Another study showed that in medieval England those who reached the age of 25 had an average life expectancy of another 25 years.[72] Both Muhammad and Aisha died in their sixties. Furthermore, critics point out that the risk of maternal and infant mortality was relatively high among girls enduring pregnancy in early adolesence (traditionally, Muhammad commenced intercourse with Aisha when she was nine), while in other cases permanent reproductive damage can be done. Aisha did not bear Muhammad any children.

Earlier puberty and menarchy in the past

Another common argument is that puberty occured earlier in the past or in hot climates. Puberty is a process which takes place over a number of years, while menarchy (first menstruation) is a distinct physiologial event which is the culmination of the anatomical processes of puberty. Apologetic websites typically cite books or articles which mention that the onset of puberty can occur today from as early as the age of eight. An article by Jesse Gamble is commonly quoted for saying that "Menarche affected Paleolithic girls between the ages of 7 to 13".[73] A journal article by Peter Gluckman and Mark Hanson gives a similar range and is commonly cited for their argument that in the simpler societies of the past, psycho-social maturity was better aligned with the age of physical development.[74]

However, critics have noticed that this is only half the story. The opening sentence of Gluckman and Hanson's paper begins by saying, "The age of menarchy has fallen as child health has improved". The paper explains that menarchy begins later when childhood health and nutrition is poor, such as in the neolithic period, when as a result of "settlement, childhood disease and postnatal undernutrition became common and therefore the average age of menarchy was delayed" in contrast to the paleolithic hunter-gatherers. In Figure 2 of their paper the authors indicate the likely age ranges of menarchy 20,000 years ago (c. 7-14 years old), 2,000 years ago (c. 10-17 years old), 200 years ago during the industrial revolution (c. 13-18 years old) and today, when it has fallen back down (c. 9-15 years old). The authors argue that "With modern hygiene, nutrition and medicine, these pathological constraints on puberty have been removed and the age of menarchy has fallen to its evolutionarily determined range. But now the complexity of society has increased enormously and psychosocial maturation takes longer." Hadiths narrated by Aisha suggest that her mother struggled to make her gain weight before sending her to live with Muhammad (see Sunan Ibn Majah 4:29:3324 and Sunan Abu Dawud 28:3894).

The average age of menarchy today in Europe and the United States has fallen to around 13 years old, while the average is about 14 years old in Yemen in the south of the Arabian Peninsula (coming down from 14.44 years old in 1979 to 13.8 in 2013, standard deviation of 1.36 years). The average age is very similar (13-14) across a large range of low and middle income countries.[75]

See Also

Translations

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External Links

Acknowledgments

This article is greatly indebted to the following:

References

  1. ↑ 1.0 1.1 Al-Nasa'i 1997, p. 108
  2. ↑ Le pĂšre d'Hisham a rapportĂ© : Khadija est morte trois ans avant que le ProphĂšte ne parte pour MĂ©dine. Il y est restĂ© Ă  peu prĂšs deux ans, puis il a Ă©pousĂ© Aicha lorsqu’elle n’était qu’une fille de six ans, et il a consommĂ© ce mariage lorsqu’elle avait neuf ans.
    Sahih Bukhari 5:58:236
  3. ↑ Aicha a rapportĂ© que le ProphĂšte l'a Ă©pousĂ©e quand elle avait six ans et qu'il a consommĂ© son mariage quand elle avait neuf ans, puis elle est restĂ©e avec lui pendant neuf ans (c.-Ă -d. jusqu'Ă  sa mort).
    Sahih Bukhari 7:62:64
  4. ↑ Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) a rapportĂ© : l’ApĂŽtre d’Allah (que la paix soit sur lui) m’a Ă©pousĂ©e quand j’avais six ans, et j’ai Ă©tĂ© admise chez lui lorsque j’avais neuf ans.
    Sahih Muslim 8:3310
  5. ↑ Aicha rapporte que : "L'ApĂŽtre d'Allah m'a Ă©pousĂ©e quand j'avais sept ans." (Le narrateur, Sulaiman a dit: "Ou six ans.")
    Sunan Abu Dawud 2116 (Ahmad Hasan Ref)
  6. ↑ La plupart des sources suggĂšrent que l’ñge Ă  la consommation est de neuf ans, et qu’il pourrait avoir Ă©tĂ© de 10 ans; Voir: Denise Spellberg (1996), Politics, Gender, and the Islamic Past: The Legacy of 'A'isha Bint Abi Bakr, Columbia University Press, ISBN 978-0231079990, pp. 39–40;
  7. ↑ Afsaruddin, Asma (2014). "ÊżÄ€ÊŸisha bt. AbÄ« Bakr". In Fleet, Kate; KrĂ€mer, Gudrun; Matringe, Denis; Nawas, John; Rowson, Everett. Encyclopaedia of Islam (3 ed.). Brill Online. Extrait le 11-01-2015
  8. ↑ Ahmed, Leila (1992). Women and Gender in Islam: Historical Roots of a Modern Debate. Yale University Press. p. 51-54. ISBN 978-0300055832.
  9. ↑ Sean Anthony, "Muhammad and the Empires of Faith: The making of the Prophet of Islam", Oakland CA: UniversitĂ© de Californie, 2020, p. 115
  10. ↑ CHILDREN iii. Legal Rights of Children in the Sasanian Period - Encyclopedia Iranica online
  11. ↑ Si vous avez des doutes Ă  propos (de la pĂ©riode d'attente) de vos femmes qui n'espĂšrent plus avoir de rĂšgles, leur dĂ©lai est de trois mois. '''De mĂȘme pour celles qui n'ont pas encore de rĂšgles.''' Et quant Ă  celles qui sont enceintes, leur pĂ©riode d'attente se terminera Ă  leur accouchement. Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses.
    Quran 65:4
  12. ↑ Le tafsir d'al-Jalalayn est l’un des tafsirs les plus importants pour l’étude du Coran. ComposĂ© par les deux “Jalals” - Jalal al-Din al-Mahalli (mort. 864 ah / 1459 ce) et son Ă©lĂšve Jalal al-Din al-Suyuti (mort. 911 ah / 1505 ce), Le tafsir d'al-Jalalayn est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme l’une des Ɠuvres les plus facilement accessibles de l’exĂ©gĂšse coranique en raison de son style simple et de sa longueur en volume. Pour la toute premiĂšre fois, le tafsir d'al-Jalalayn est traduit dans une version anglaise intĂ©grale avec des annotations trĂšs prĂ©cises et lisibles par le Docteur. Feras Hamza. altafsir.com
  13. ↑ Et quant Ă  celles de vos femmes qui lisent allā Ä« ou allā’i, dans un cas comme dans l'autre, qui ne s'attendent plus Ă  avoir de rĂšgles, si vous avez des doutes sur leur pĂ©riode d’attente, leur pĂ©riode d’attente prescrite sera de trois mois et aussi pour celles qui n’ont pas encore eu leurs rĂšgles en raison de leur jeune Ăąge, leurs pĂ©riode sera Ă©galement de trois mois — les deux cas s'appliquent Ă  celles dont les conjoints sont dĂ©cĂ©dĂ©s ; pour ces derniĂšres, leur pĂ©riode est prescrite dans le verset, elles doivent attendre elles-mĂȘmes pendant quatre mois et dix jours (Coran S.2 V.234). Et celles qui sont enceintes leur terme sera Ă  la fin de leur pĂ©riode d'attente prescrite, si elles sont divorcĂ©es ou si leurs Ă©poux sont dĂ©cĂ©dĂ©s leur terme sera quand elles accoucheront. Et quiconque craint Dieu, Il lui facilitera les choses dans ce monde et dans l’au-delĂ . Tafsir al-Jalalayn, trans. Feras Hamza Quran 65:4
  14. ↑ 14.0 14.1 Ali, Kecia. Sexual Ethics and Islam: Feminist Reflections on Qur'an, Hadith and Jurisprudence. OneWorld. p. 173-186. ISBN 978-1780743813.
  15. ↑ Quand le ProphĂšte a Ă©pousĂ© Aicha elle Ă©tait trĂšs jeune et pas encore prĂȘte pour la consommation.Al-Tabari, Vol. 9, p. 128
  16. ↑ Selon Abd al-Hamid b. Bayan al-Sukkari - Muhammad b. Yazid - Ismai'il (c’est-Ă -dire Ibn Abi Khalid) - Abd al-Rahman b. Abi al- Dahhak – un homme de Quraysh - Abd al-Rahman b. Muhammad : "Abd Allah b. Safwan est venu avec une autre personne vers Aicha et Aicha a dit (Ă  ce dernier), "Ô untel, as-tu entendu ce que Hafsah a dit ?" Il a dit : "Oui, ĂŽ MĂšre des Croyants." Abd Allah b. Safwan lui a demandĂ©, "Qu'est-ce que cela ?" Elle a rĂ©pondu, "Il y a neuf particularitĂ©s en moi qui n'ont Ă©tĂ© chez aucune femme, Ă  l'exception de ce que Dieu a accordĂ© Ă  Maryam bt. Imran. Par Dieu, je ne dis pas cela pour me glorifier au-dessus de mes compagnons." "Quelles sont-elles ?" demanda-t-il. Elle rĂ©pondit, l’ange a descendu une image de moi-mĂȘme ; '''le Messager de Dieu m'a Ă©pousĂ©e quand j'avais sept ans ; mon mariage a Ă©tĂ© consommĂ© quand j'en avais neuf ; il m'a Ă©pousĂ©e quand j'Ă©tais vierge''', pas d’autre homme ne m’a partagĂ©e avec lui ; l’inspiration lui est venue lorsque lui et moi Ă©tions dans une seule couverture ; j’étais l’une des personnes les plus chĂšres pour lui, un verset du Coran a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© Ă  mon sujet lorsque la communautĂ© fut presque dĂ©truite ; j’ai vu Gabriel quand aucune de ses autres femmes ne l'a vu ; et il a Ă©tĂ© emmenĂ© (c'est-Ă -dire mort) dans sa maison alors qu'il n'y avait personne avec lui si ce n’est l'ange et moi-mĂȘme." Selon Abu Ja‘far (Al-Tabari) : Le Messager de Dieu l’a Ă©pousĂ©e, dit-on, durant le mois de Chawwal, et a consommĂ© son mariage avec elle dans une annĂ©e ultĂ©rieure, Ă©galement durant Chawwal. Al-Tabari, Vol. 7, pp. 6-7
  17. ↑ Levy p.106
  18. ↑ John Esposito, "The Oxford Dictionary of Islam", p.35, Oxford University Press 2004
  19. ↑ Sean Anthony, Muhammad and the Empires of Faith: The making of the Prophet of Islam, Oakland CA: UniversitĂ© de Californie, 2020, pp. 114-15
  20. ↑ Une analyse de la transmission du hadith est rĂ©sumĂ©e aux pp. 34-37 de Goerke, A, Motzki, H & Schoeler, G (2012) First-Century Sources for the Life of Muhammad? A Debate, Der Islam, vol. 89, no. 2, pp. 2-59. https://doi.org/10.1515/islam-2012-0002
  21. ↑ Joshua Little (2022) The Hadith of ÊżAÊŸishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory, thĂšse PhD, UniversitĂ© d'Oxford Elle est disponible sur son blog avec des diagrammes trĂšs utiles des isnads et matns rapportĂ©s: The Unabridged Version of My PhD Thesis de Joshua Little - Islamicorigins.com - 7 mars 2023 Voir Ă©galement: A Summary of my PhD Research de Joshua Little - Islamicorigins.com - 25 fĂ©vrier 2023
  22. ↑ Voir aussi cette confĂ©rence du Dr. Joshua Little intitulĂ©e The Hadith of ÊżAÊŸishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory - youtube.com, 26 fĂ©vrier 2023
  23. ↑ Voir le chapitre 1 de la thĂšse du Dr Little pour une explication dĂ©taillĂ©e.
  24. ↑ Il s'agit d'un visionnage prĂ©paratoire utile pour la confĂ©rence sur Aicha du Dr Little: Oxford Scholar Dr. Joshua Little Gives 21 REASONS Why Historians are SKEPTICAL of Hadith - youtube.com fĂ©vrier 2023
  25. ↑ pp. 397-99 de la thùse du Dr Little
  26. ↑ 'Urwa a Ă©crit un certain nombre de lettres historiographiques Ă  la fin de la cour Omeyyades. Ces lettres ont Ă©tĂ© transmises par son fils Hisham et les traditions qui s’y trouvent ont souvent Ă©tĂ© transmises par al-Zuhri, l'Ă©tudiant mĂ©dinois de 'Urwa. Les lettres de 'Urwa's sont traduites intĂ©gralement dans le chapitre 4 du livre de Sean Anthony, Muhammad and the Empires of Faith: The making of the Prophet of Islam, Oakland CA: UniversitĂ© de Californie, 2020. En 2012, les crĂ©ateurs de la mĂ©thode ICMA, Andreas Görke, Harald Motzki et Gregor Schoeler, ont fermement soutenu que les traditions dans les lettres attribuĂ©es Ă  'Urwa proviennent probablement de lui d’une maniĂšre ou d’une autre, surtout lorsqu'elles sont soutenues par des traditions parallĂšles remontant Ă  'Urwa (Goerke, A, Motzki, H & Schoeler, G (2012) First-Century Sources for the Life of Muhammad? A Debate, Der Islam, vol. 89, no. 2, pp. 2-59. https://doi.org/10.1515/islam-2012-0002). L'une des lettres de 'Urwa est une courte lettre sur le mariage d'Aicha. Elle a Ă©tĂ© rapportĂ©e dans quelques chaĂźnes via Hisham et est citĂ©e dans la section "Citations pertinentes" ci-dessus. Little conteste quelques arguments en faveur de l’authenticitĂ© gĂ©nĂ©rale des lettres de 'Urwa, mais sans s'engager de maniĂšre plus globale avec Goerke et al. Il se demande Ă©galement comment nous pouvons en tout Ă©tat de cause identifier quels mots ou Ă©lĂ©ments de ces lettres Hisham a pu transmettre avec prĂ©cision (p. 314). Cependant, le Dr Little n'a pas remarquĂ© qu'un autre hadith dont il parle et qui est attribuĂ© Ă  al-Zuhri, l'Ă©tudiant mĂ©dinois d'Urwa, contient la mĂȘme tradition fondamentale que cette lettre, en particulier la sĂ©quence distinctive des Ă©lĂ©ments, mais aussi une grande partie de la mĂȘme formulation ou d'une formulation similaire, mais pas sous la forme d’une lettre. Comparez l’arabe fourni dans les diagrammes d'isnad sur son blog, ou la translittĂ©ration de la lettre reconstruite d''Urwa aux pages 310-311 de la thĂšse avec la transmission de la mĂȘme sĂ©quence Ă©lĂ©mentaire reconstruite d'al-Hajjaj b. Abi Mani (pp. 204-5, 370-72 ; voir aussi 482). Al-Hajjaj qui vivait Ă  Alep, en Syrie, l'a attribuĂ© via son oncle Ă  al-Zuhri, qui ne compte pas lui-mĂȘme comme un lien commun, mais a dĂ©mĂ©nagĂ© de MĂ©dine Ă  Damas et plus tard Ă  Resafa, en Syrie, oĂč il a enseignĂ© les fils du calife. Une partie du contenu et de la formulation de la lettre comprend Ă©galement le rĂ©cit d'AbĆ« ÊŸUsāmah កammād d'Hisham (pp. 223-4).
  27. ↑ Idem. p. 305 y compris la note 996 en bas de page
  28. ↑ Ibid. p. 272
  29. ↑ Ibid. p. 322
  30. ↑ Idem. pp. 309 et suiv.
  31. ↑ Voir la section d'Hisham, pp. 295 et suiv., en particulier les reconstructions des quatre versions du hadith d'Hisham aux pp. 302-317
  32. ↑ Little peine quelque peu pour Ă©carter la transmission d'Ibn ÊŸabÄ« al-Zinād depuis Hishām comme ayant eu lieu Ă  MĂ©dine (voir pp. 426-433). Le mĂ©dinois, Ibn ÊŸabÄ« al-Zinād, et l'historien mĂ©dinois (gĂ©nĂ©ralement peu fiable) al-WāqidÄ« est l'un de ceux qui le rapportent de lui. Afin de situer la transmission comme ayant eu lieu en Irak, oĂč (si l'on se fie aux sources biographiques) Ibn ÊŸabÄ« al-Zinād a quittĂ© MĂ©dine, mais dans une ville irakienne diffĂ©rente d'Hisham et ne l’a fait qu’aprĂšs la mort de ce dernier, ou tout au plus peu de temps avant, et oĂč al-WāqidÄ« a Ă©galement dĂ©mĂ©nagĂ© de MĂ©dine mais seulement aprĂšs la mort d’Ibn ÊŸabÄ« al-Zinād, ittle suppose Ă  la fois qu'al-Waqidi n'ait pas transmis directement d'Ibn ÊŸabÄ« al-Zinād et que ce dernier n'ait pas transmis directement d'Hisham. Par ailleurs, al-WāqidÄ« rapporte sĂ©parĂ©ment un rĂ©cit distinct mais isolĂ© de MĂ©dine sur le mariage d’Aicha (pp. 215-6).
  33. ↑ Baugh Ă©crit : "Bien qu'il ne soit pas impossible que Malik ait acceptĂ© le contenu du rapport Ă©tant donnĂ© la pratique prĂ©coce, Malik est l'un des nombreux juristes qui ne se sont pas appuyĂ©s sur le texte, lequel n'apparaĂźt en fait dans aucun des premiers livres de jurisprudence Ă  l'exception de celui d'al-Shafi'i et, peu aprĂšs lui, du Musannaf d'Abd al Razzaq. MĂȘme des juristes ultĂ©rieurs tels qu'Ibn Taymiya et Ibn al-Qayyim s'en Ă©loignent, bien qu'il soit utilisĂ© par Ibn Qudama avant eux. En supposant son authenticitĂ© (on le trouve dans Bukhari et Muslim), des questions se posent comme est-ce qu'A'icha a Ă©tĂ© forcĂ©e contre sa volontĂ© ? Peut-on supposer qu’Abu Bakr ne l’ait pas consultĂ©e ? Avait-elle, Ă  neuf ans, atteint sa majoritĂ© ou Ă©tait-elle encore prĂ©pubĂšre ↔Carolyn Baugh, Minor Marriage in Early Islamic Law, Leiden: Brill, 2017, p. 43 note 101en bas de page↔De mĂȘme, Ă  la p. 62 elle explique pourquoi les implications juridiques du hadith sont obscures.
  34. ↑ Au chapitre 4, elle dĂ©taille les textes de rĂ©fĂ©rence utilisĂ©s par les juristes malĂ©kites; voir p. 79 concernant les juristes hanafites.
  35. ↑ Voir aussi les citations dans la thĂšse du Dr Little, pp. 454-5, oĂč l’on peut voir Shafi’i utiliser le hadith pour tenter de prouver le droit Ă  la contrainte paternelle.
  36. ↑ Voir 1 heure 38 minutes dans la confĂ©rence du Dr Joshua Little intitulĂ©e The Hadith of ÊżAÊŸishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory - youtube.com, 26 fĂ©vrier 2023 Pour une analyse dĂ©taillĂ©e, voir pp. 373-74, 378-82, 460-61 de la thĂšse du Dr Little.
  37. ↑ pp. 400-401 de la thùse du Dr Little
  38. ↑ pp. 507-9 de la thùse du Dr Little
  39. ↑ Hashmi, Tariq Mahmood (2 Avril 2015). "Role, Importance And Authenticity Of The Hadith". Mawrid.org. Extrait le 28 Mars 2018.
  40. ↑ 40.0 40.1 Zahid Aziz - Age of Aisha (ra) at time of marriage - Ahmadiyya Anjuman Isha`at Islam Lahore Inc. U.S.A.
  41. ↑ Who are the Ahmadi? - BBC News
  42. ↑ Toutes les citations de Habib Ur Rahman Siddiqui Kandhalvi sont tirĂ©es de la prĂ©face de son ouvrage en ourdou "Tehqiq e umar e Siddiqah e Ka'inat" traduit en anglais en 2007 par Nigar Erfaney et publiĂ© par Al-Rahman Publishing Trust sous le titre, "Age of Aisha (The Truthful Women, May Allah Send His Blessings)"
  43. ↑ La fatwa originale et la traduction anglaise qualifiant les croyances de Habib ur Rahman Siddiqui Kandhalvi comme Ă©tant en dehors de l’islam et faisant ainsi de lui un 'kafir', peuvent ĂȘtre consultĂ©es ici : Fatwa's on hadith rejectors?
  44. ↑ 44.0 44.1 44.2 Voir : "What was Ayesha's (ra) Age at the Time of Her Marriage?", par Moiz Amjad.
  45. ↑ 45.00 45.01 45.02 45.03 45.04 45.05 45.06 45.07 45.08 45.09 45.10 Cheikh Gibril F Haddad - Our Mother A'isha's Age At The Time Of Her Marriage to The Prophet - Sunni Path, Question ID:4604, 3 Juillet 2005 archive 1 archive 2
  46. ↑ 46.0 46.1 EditĂ© par le Prof. John Esposito et le Prof. Ibrahim Kalin - The 500 Most Influential Muslims in the World (P. 94) - L'institut royal des Ă©tudes stratĂ©giques islamiques, 2009
  47. ↑ T.O Shanavas - AYESHA’s AGE: THE MYTH OF A PROVERBIAL WEDDING EXPOSED - Islamic Research Foundation International, Inc.
  48. ↑ Imam Chaudhry - What Was The Age of Ummul Mo'mineen Ayesha (May Allah be pleased with her) When She Married To Prophet Muhammad (Peace be upon him)? - Le Conseil SuprĂȘme Islamique de Canada
  49. ↑ Nilofar Ahmed - Of Aisha’s age at marriage - Dawn, 17 fĂ©vrier 2012
  50. ↑ Dr. David Liepert - Rejecting the Myth of Sanctioned Child Marriage in Islam - The Huffington Post, 29 janvier 2011
  51. ↑ Voir pp. 7-8 de la thùse du Dr Little, et pp. 435, 450-51 pour les citations d'Ibn Khirash et d'al-Dhahabi.
  52. ↑ Quran, Hadith, and Scholars on Aisha's Age at Consummation and Marriage
  53. ↑ Aicha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a rapportĂ© que l'ApĂŽtre d'Allah (ï·ș) l'a Ă©pousĂ©e quand elle avait sept ans, et qu'il l’a emmenĂ©e chez lui en tant qu’épouse quand elle avait neuf ans, que ses jouets Ă©taient avec elle ; et quand il (le Saint ProphĂšte) est mort, elle avait dix-huit ans.
    Sahih Muslim 8:3311
  54. ↑ RapportĂ© par Yusuf bin Mahik:↔ J'Ă©tais dans la maison d'Aicha, la mĂšre des croyants. Elle a dit, "Cette rĂ©vĂ©lation : "L'Heure, plutĂŽt, sera leur rendez-vous, et l'Heure sera plus terrible et plus amĂšre." (s54.v46) a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e Ă  Muhammad Ă  La Mecque alors que j'Ă©tais une petite fille enjouĂ©e."↔↔Sahih Bukhari 6:60:399 (voir Ă©galement (Sahih Bukhari 6:61:515 pour plus de contexte)
  55. ↑ L'Ă©vĂšnement shaqq-al-Qamar (scission de la lune) qui y a Ă©tĂ© mentionnĂ©, dĂ©termine prĂ©cisĂ©ment sa pĂ©riode de rĂ©vĂ©lation. Les traditionnistes et les commentateurs s'accordent Ă  dire que cet Ă©vĂšnement a eu lieu Ă  Mina Ă  La Mecque environ cinq ans avant l'hĂ©gire du Saint ProphĂšte Ă  MĂ©dine. Sayyid Abul Ala Maududi - Tafhim al-Qur'an - The Meaning of the Qur'an
  56. ↑ Lorsque La Lune, la cinquante-quatriĂšme sourate, a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e, c'Ă©tait une fillette qui jouait et se souvenait de certains versets alors rĂ©vĂ©lĂ©s. Or, la cinquante-quatriĂšme sourate a sans aucun doute Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e avant la sixiĂšme annĂ©e de l’Appel. Zahid Aziz
  57. ↑ RapportĂ© par Anas : Le jour (de la bataille) d'Uhud, quand (certaines) personnes se sont repliĂ©es et ont laissĂ©es le ProphĂšte, j'ai vu Aicha bint Abu Bakr et Um Sulaim, avec leurs robes retroussĂ©es de sorte que les bracelets autour de leurs chevilles Ă©taient visibles se prĂ©cipitant avec leurs outres d’eau (dans une autre version, il est dit : "portant les outres d'eau sur le dos"). Ensuite, elles versaient l’eau dans la bouche des gens, puis revenaient remplir Ă  nouveau les outres d’eau et retournaient verser de l’eau dans la bouche des gens.
    Sahih Bukhari 4:52:131
  58. ↑ Les femmes et les jeunes enfants sont allĂ©s sur le champ de bataille aprĂšs la bataille et ont donnĂ© de l’eau aux musulmans blessĂ©s et ont achevĂ© les ennemis blessĂ©s. al-Tabari vol.12 p.127,146.
  59. ↑ al-Dhahabi. "Siyar a`lam al-nubala'". IslamWeb. Extrait le 3 septembre 2018. Ù‚Ű§Ù„ Űčۚۯ Ű§Ù„Ű±Ű­Ù…Ù† ŰšÙ† ŰŁŰšÙŠ Ű§Ù„ŰČÙ†Ű§ŰŻ : ÙƒŰ§Ù†ŰȘ ŰŁŰłÙ…Ű§ŰĄ ŰŁÙƒŰšŰ± من Űčۧۊێ۩ ŰšŰčێ۱" (Abd al-Rahman ibn Abi al-Zunad a dit : Asma Ă©tait plus ĂągĂ©e qu’Aicha de dix ans.)
  60. ↑ Fatwa 124483 - IslamQA.info
  61. ↑ Ses quatre enfants [c.-Ă -d. ceux d’Abu Bakr] sont nĂ©s de ses deux Ă©pouses - dont nous avons dĂ©jĂ  mentionnĂ© les noms - pendant la pĂ©riode prĂ©islamique. Tarikh al-umam wa al-mamloo'k, Al-Tabari, Vol. 4, Pg. 50, Arabe, Dar al-fikr, Beyrouth, 1979
  62. ↑ L’ange a descendu une image de moi-mĂȘme ; le Messager de Dieu m’a Ă©pousĂ©e quand j’avais sept ans ; mon mariage a Ă©tĂ© consommĂ© quand j’en avais neuf ; il m’a Ă©pousĂ©e quand j’étais vierge''', pas d’autre homme ne m’a partagĂ©e avec lui Al-Tabari, Vol. 7, p. 7
  63. ↑ J’ai ensuite Ă©tĂ© amenĂ©e alors que le Messager de Dieu Ă©tait assis sur un lit dans notre maison. [Ma mĂšre] m'a fait m'asseoir sur ses genoux... Puis les hommes et les femmes se sont levĂ©s et sont partis. Le Messager de Dieu a consommĂ© son mariage avec moi dans ma maison quand j’avais neuf ans. Ni chameau ni mouton n’ont Ă©tĂ© abattus en mon nom. Al-Tabari, Vol. 9, p. 131
  64. ↑ Le Messager de Dieu a vu Aicha deux fois - [d'abord quand] on lui a dit qu'elle Ă©tait sa femme (elle avait six ans Ă  ce moment-lĂ ), et plus tard [quand] il a consommĂ© son mariage avec elle aprĂšs ĂȘtre venu Ă  MĂ©dine quand elle avait neuf ans. Al-Tabari, Vol. 9, p. 131
  65. ↑ [Le ProphĂšte] l’a Ă©pousĂ©e trois ans avant l’émigration, quand elle avait sept ans, et a consommĂ© le mariage quand elle avait neuf ans, aprĂšs qu’il ait Ă©migrĂ© Ă  MĂ©dine Ă  chawwal. Elle avait 18 ans quand il est mort. Al-Tabari, Vol. 9, p. 131
  66. ↑ Le ProphĂšte a Ă©pousĂ© Aicha durant le mois de Chawwal dans la dixiĂšme annĂ©e aprĂšs la prophĂ©tie, trois ans avant l'Ă©migration. Il a consommĂ© le mariage durant Chawwal, huit mois aprĂšs l'Ă©migration. Le jour oĂč il a consommĂ© le mariage avec elle, elle avait neuf ans. Al-Tabari, Vol. 39, pp. 171-173
  67. ↑ Selon Ibn Hisham, Aicha (psl) Ă©tait la 20Ăšme ou la 21Ăšme personne Ă  entrer dans les rangs de l'Islam. Alors qu'Omar ibn al-KhattĂąb Ă©tait le 41Ăšme. Al-Sirah al-Nabawiyyah, Ibn Hisham, Vol. 1, Pg. 227 - 234, Arabe, Maktabah al-Riyadh al-hadithah, Riyad
  68. ↑ RapportĂ© par Aicha (l’épouse du ProphĂšte) : "Je ne me souviens pas que mes parents croyaient Ă  une religion autre que la vraie religion (c.-Ă -d. l’islam), et (je ne me souviens pas) un seul jour passĂ© sans que nous ayons reçu la visite de l’apĂŽtre d’Allah le matin et le soir." Sahih Bukhari 5:58:245
  69. ↑ Musnad d'Ahmad ibn Hanbal, Vol 6, Pg 210, Arabe, Dar Ihya al-turath al-`arabi, Beyrouth, citĂ© par Moiz Amjad What was Ayesha's (ra) Age at the Time of Her Marriage?
  70. ↑ RapportĂ© par Aicha (l’épouse du ProphĂšte) : Depuis que j’ai atteint l’ñge oĂč je pouvais me souvenir des choses, j’ai vu mes parents en adoration selon la bonne foi de l’Islam. Pas un jour ne passait sans que le ProphĂšte (ï·ș) nous rende visite, matin et soir... Sahih Bukhari 3:37:494
  71. ↑ nun-fa-sin - Lane's Lexicon
  72. ↑ Sharon DeWitte Old age isn’t a modern phenomenon – many people lived long enough to grow old in the olden days, too - University of South Carolina website, 10 August 2022
  73. ↑ Jesse Gamble, (2017) "Early Starters: Girls are entering puberty at every younger ages. What are the causes, and should we be worried?", Nature 550, S10-S11
  74. ↑ Gluckman, P. and Hanson, M. (2006) "Evolution, development and timing of puberty", Trends in Endocrinology and Metabolism, 17(1)
  75. ↑ Tiziana Leone and Laura Brown Trends in age at menarche in low- and middle-income countries - niussp.org, 1 March 2021