Le Hijab (voile islamique)
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Toutes les Ă©coles en droit islamique exigent que les femmes musulmanes qui ont atteint l'Ăąge de la majoritĂ© observent le hijab lorsqu'elles sont en prĂ©sence de non-mahrams. Conceptuellement, le hijab est un ensemble dâexigences selon lesquelles les femmes et les hommes doivent couvrir certaines parties de leur corps (le mot arabe hijab fait littĂ©ralement rĂ©fĂ©rence au concept de voile comme avec un Ă©cran ou un rideau). Si les exigences imposĂ©es aux hommes sont similaires aux attentes communes au sujet de la dĂ©cence publique dans le monde moderne, celles pour les femmes s'Ă©tendent Ă couvrir l'intĂ©gralitĂ© du corps, Ă l'exception du visage et des mains, malgrĂ© la divergence des Ă©coles juridiques sur les exigences pour les femmes de se couvrir les pieds, le visage et les mains. FamiliĂšrement, le mot "hijab" fait rĂ©fĂ©rence aux couvre-chefs utilisĂ©s par les femmes musulmanes pour couvrir leurs cheveux et leur cou. Il existe de nombreuses variations culturelles sur le hijab (vĂȘtement), dont beaucoup offrent diffĂ©rents degrĂ©s de couverture, notamment la burqa, le niqab et le dupatta. Certains savants modernes sont en dĂ©saccord avec les interprĂ©tations traditionnelles qui exigent que la tĂȘte soit couverte et de nombreuses femmes musulmanes choisissent de ne pas le faire, comme abordĂ© ci-dessous.
Dans quelques versets, le Coran Ă©nonce des exigences concernant le jilbab (un pardessus ou un manteau Ă capuche) et le khimar (probablement un morceau de tissu sur la tĂȘte servant Ă couvrir la poitrine). Un verset mentionne le mot hijab comme une sorte de rideau ou de voile de sĂ©paration derriĂšre lequel les visiteurs pouvaient demander des choses aux Ă©pouses de Muhammad. Plus tard, ce terme a acquis le sens conceptuel mentionnĂ© ci-dessus. Bien que le Coran contienne des directives gĂ©nĂ©rales sur le but de ces exigences, la littĂ©rature prophĂ©tique est plus spĂ©cifique dans son analyse sur les circonstances derriĂšre la rĂ©vĂ©lation de ces versets, mĂȘme si les hadiths fournissent encore peu dâinformations sur ce quâils impliquent prĂ©cisĂ©ment. Un rĂ©cit suggĂšre que le verset sur le hijab qui concerne les Ă©pouses de Muhammad Ă©tait le rĂ©sultat de la pression dâOmar, qui sâopposait Ă ce quâelles soient reconnaissables en public. Le Coran indique que les exigences vestimentaires pour les femmes croyantes Ă©taient, en gĂ©nĂ©ral, de les prĂ©venir des agressions sexuelles et Ă titre de modestie.
Traditionnellement, ces rĂ©cits ont Ă©tĂ© adoptĂ©s, mĂȘme si rĂ©cemment ils ont Ă©tĂ© critiquĂ©s comme problĂ©matiques. Le Coran a Ă©tĂ© contestĂ© parce quâil laisse entendre que les femmes doivent porter le fardeau de leur harcĂšlement en changeant de tenue, et les hadiths Ă propos dâOmar, le second des califes bien guidĂ©s et ami de Muhammad, ont Ă©tĂ© dĂ©battus parce que cela dĂ©peint Ă la fois cette figure religieuse hautement vĂ©nĂ©rĂ©e comme un personnage peu recommandable, mais aussi parce cela suggĂšre qu'Allah n'Ă©tait pas seul responsable de la formulation de la charia, qui est censĂ©e ĂȘtre divinement rĂ©vĂ©lĂ©e et immuable.
Dans son livre court mais dĂ©taillĂ©, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), le professeur Elizabeth Bucar a Ă©crit sur le rĂŽle et les interprĂ©tations du hijab Ă travers lâhistoire et la modernitĂ©.[1] Son livre sera mentionnĂ© Ă plusieurs reprises dans cet article.
Dans les temps modernes
Dans la plupart des pays Ă majoritĂ© musulmane, lâapplication de la loi sur le hijab nâest pas respectĂ©e (dans certains anciens Ă©tats soviĂ©tiques, il nâest mĂȘme pas courant que les femmes le portent). Lâobservance du hijab a connu un renouveau dans certains pays Ă majoritĂ© musulmane au milieu du 20Ăšme siĂšcle aprĂšs ĂȘtre tombĂ© en dĂ©suĂ©tude tandis quâen Occident, il est portĂ© couramment et de maniĂšre volontaire. Cependant, en parallĂšle Ă ces normes sociales, il est Ă©galement frĂ©quent que les femmes et les filles (mĂȘme en Occident) subissent parfois une pression communautaire ou familiale pour adhĂ©rer au hijab contre leur volontĂ©, en particulier pour les adolescentes qui vivent avec leurs parents. Dans un petit nombre de pays Ă majoritĂ© musulmane (comme lâIran), le hijab, quelle que soit la forme, est lĂ©galement imposĂ©. Les manifestations "Femmes, Vie, LibertĂ©" qui ont eu lieu en Iran en 2023 ont soulignĂ© que cette imposition est contraire aux souhaits de millions de femmes lĂ -bas. LâArabie Saoudite a, quant Ă elle, supprimĂ© ses rĂšgles juridiques en matiĂšre de couvre-chef en 2018.
Elizabeth Bucar explique que dans les pays occidentaux, les femmes musulmanes qui portent le hijab est souvent un moyen d'exprimer leur identitĂ© musulmane, et que des styles spĂ©cifiques de hijab peuvent ĂȘtre en outre un moyen de maintenir une identitĂ© avec un hĂ©ritage culturel spĂ©cifique.[2] Dans lâAlgĂ©rie du 20Ăšme siĂšcle, le hijab a servi de symbole de dĂ©fense culturelle et de rĂ©sistance contre le colonialisme, alors quâen Palestine, il est devenu un symbole de lâidentitĂ© nationale, mais ne pas le porter Ă©tait associĂ© Ă la collaboration israĂ©lienne.[3]
Dans le Coran
Le Coran contient des versets qui mentionnent le jilbab (un pardessus ou un manteau Ă capuche), le khimar (un morceau de tissu qui couvre la tĂȘte), et le hijab (sorte de paravent pour protĂ©ger les Ă©pouses de Muhammad du regard des visiteurs de sa maison). Bucar rĂ©sume que le verset 53 de la sourate 33 Ă©tait un ordre pour sĂ©parer les Ă©pouses de Muhammad de lâespace public et privĂ© ; le verset 59 de la mĂȘme sourate Ă©tait un ordre pour prĂ©server les femmes croyantes libres de leur intĂ©gritĂ© corporelle du harcĂšlement ; et les versets 30 et 31 de la sourate 24 Ă©taient un commandement pour protĂ©ger la pudeur de toutes les femmes musulmanes.[4]
Coran 33:53
Dans le Coran (33:53), il est fait mention dâun hijab, un Ă©cran (ou une barriĂšre) derriĂšre lequel les visiteurs qui se rendent chez Muhammad peuvent demander des choses Ă ses Ă©pouses sans les voir. Bucar constate quâen plus de ce verset, le mot hijab est utilisĂ© ailleurs dans le Coran pour dĂ©signer un voile, un mur ou une cloison (voir 42:51, 7:46, 41:5 et 17:45). Le seul autre verset oĂč le hijab est utilisĂ© par rapport aux femmes se trouve dans le Coran (19:17). Enfin, dans 33:53, il est difficile de savoir sur qui repose la responsabilitĂ© de lâobservance du commandement, est-ce les hommes ou les Ă©pouses de Muhammad ?[5]
[---] Ă vous qui avez cru ! Nâentrez pas dans les maisons du ProphĂšte, Ă moins quâon ne vous autorise pour la nourriture, sans attendre son moment. Mais lorsquâon vous appelle, entrez alors. Et lorsque vous vous ĂȘtes nourris, dispersez-vous sans vous complaire dans un rĂ©cit. Cela faisait du mal au ProphĂšte et il se gĂȘnait de vous, mais Dieu ne se gĂȘne pas de la vĂ©ritĂ©. Si vous demandez Ă [ses femmes] quelque bien, demandez-le-leur de derriĂšre un voile. Cela est plus pur pour vos cĆurs et leurs cĆurs. Il nâĂ©tait pas Ă vous de faire du mal Ă lâenvoyĂ© de Dieu, ni dâĂ©pouser ses Ă©pouses aprĂšs lui. ~ VoilĂ ce qui serait, auprĂšs de Dieu, un grand [pĂ©chĂ©]. (Traduction Sami Aldeeb)
Les traditions au sujet des circonstances de la rĂ©vĂ©lation de ce verset sont mentionnĂ©es dans un certain nombre de hadiths, et sont abordĂ©es plus loin dans cet article. Dans les versets 32-33 de la sourate 33, il y a un autre commandement spĂ©cifiquement adressĂ© aux femmes de Muhammad ("Ă femmes du ProphĂšte ! Vous n'ĂȘtes comparables Ă aucune autre femme. [...]").
Coran 33:59
Au verset 59 de la sourate 33, le Coran stipule que le but de rabattre le jilbab (un pardessus ou un manteau Ă capuche) est de distinguer les femmes musulmanes libres (probablement des femmes non musulmanes ou des esclaves, qui nâont pas Ă lâobserver) afin de les empĂȘcher dâĂȘtre molestĂ©es/harcelĂ©es.
Bucar explique que les commentateurs du Coran ont convenu que la rĂ©vĂ©lation de ce verset fait rĂ©fĂ©rence aux hypocrites (al-munafiqun) Ă MĂ©dine (qui sont mentionnĂ©s dans le verset suivant, Coran 33:60) qui harcelaient physiquement les femmes esclaves dans les espaces publics. Le contexte de ce verset est mentionnĂ© par exemple dans le tafsir dâal-Jalalayn. Le jilbab a ainsi permis aux femmes croyantes libres de se distinguer visuellement. Le Coran a placĂ© sur elles cette responsabilitĂ© afin dâattĂ©nuer le comportement immoral de certains hommes. Bucar dit que la signification du jilbab nâest pas claire, mais que la plupart des savants ont cru quâil sâagissait dâun type de parement extĂ©rieur.[6]
Ă ProphĂšte ! Dis Ă tes Ă©pouses, Ă tes filles et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs mantes [jalÄbÄ«bihinna ŰŹÙÙÙÙ°ŰšÙÙŰšÙÙÙÙÙÙ]. Cela est le moindre pour quâelles soient reconnues, et ainsi elles ne subiront pas de mal. ~ Dieu Ă©tait pardonneur, trĂšs misĂ©ricordieux.(Traduction Sami Aldeeb)
Coran 24:31
Le verset 31 de la sourate 24 du Coran demande aux femmes croyantes de rabattre le khimar (un morceau de tissu qui couvre la tĂȘte) sur leur poitrine et de cacher leur parure ou leur beautĂ© aux hommes.
Dis aux croyantes de baisser leurs regards, de protĂ©ger leur sexe, et de ne faire apparaĂźtre de leur ornement [zÄ«natahunna Ű„ÙŰźÙÙÙÙ°ÙÙÙÙÙÙÙ] que ce qui en est apparent. Quâelles rabattent leurs voiles [bikhumurihinna ŰšÙŰźÙÙ
Ù۱ÙÙÙÙÙÙ] sur leurs fentes [juyĆ«bihinna ŰŹÙÙÙÙŰšÙÙÙÙÙÙ]. Quâelles ne fassent apparaĂźtre leur ornement quâĂ leurs maris, Ă leurs pĂšres, aux pĂšres de leurs maris, Ă leurs fils, aux fils de leurs maris, Ă leurs frĂšres, aux fils de leurs frĂšres, aux fils de leurs sĆurs, Ă leurs femmes, Ă ce que leurs mains droites possĂ©dĂšrent, Ă ceux faisant partie de la suite sans besoin sexuel parmi les hommes, ou aux enfants qui ne sont pas informĂ©s des intimitĂ©s [ÊżawrÄti ŰčÙÙÙ۱ÙÙ°ŰȘÙ] des femmes. Quâelles ne frappent pas avec leurs pieds pour que lâon sache ce quâelles cachent de leur ornement. Revenez tous Ă Dieu, ĂŽ croyants! ~ Peut-ĂȘtre rĂ©ussirez-vous ! (Traduction Sami Aldeeb)
Bucar note que contrairement aux deux versets ci-dessus, seules les traditions tardives fournissent un Ă©vĂšnement de rĂ©vĂ©lation pour les versets 30-31 de la sourate 24. Il est demandĂ© aux femmes croyantes de rabattre leurs Khumur (singulier : Khimar) sur leur poitrine (juyub). Bucar commente que le mot khimar, que certains commentateurs du Coran ont glosĂ© comme un voile, signifiait principalement un foulard portĂ© sur la tĂȘte, et que la racine du mot juyub signifiait un espace entre les deux, donc probablement un dĂ©colletĂ©. Elle soutient ainsi que le but de cette partie du verset est que le dĂ©colletĂ© doit ĂȘtre couvert.[7] La mĂȘme annĂ©e (en 2012), une thĂšse de doctorat de Cheikh Mustapha Mohamed Rashed Ă lâUniversitĂ© al-Azhar a Ă©galement conclu que le verset ordonne seulement que la poitrine soit couverte.[8]
ExceptĂ© certaine compagnie comme cela est spĂ©cifiquement dĂ©finie, le verset mentionne Ă©galement que les femmes ne doivent pas rĂ©vĂ©ler leur parure (zina qui, en plus de faire rĂ©fĂ©rence Ă une activitĂ© sexuelle illicite, est un mot utilisĂ© dans quelques versets pour les Ă©toiles ornant les cieux). Cela semble signifier essentiellement lâattrait dâune femme, bien que les commentateurs du Coran aient toujours Ă©tĂ© en dĂ©saccord sur le sens cachĂ© de zina dans ce verset. Certains ont suggĂ©rĂ© quâil sâagissait de bracelets de cheville en raison de la derniĂšre partie du verset demandant aux femmes de ne pas taper des pieds. Un peu plus loin dans le Coran (24:60), on peut lire que les femmes ĂągĂ©es sont exemptĂ©es de porter des vĂȘtements cachant leur parure. Certains commentateurs du Coran comme al-Tabari pensaient quâil Ă©tait permis Ă une femme de montrer son visage, en se basant sur un hadith dans lequel Muhammad dĂ©finit ce quâune femme peut rĂ©vĂ©ler dâelle-mĂȘme lorsquâelle atteint lâĂąge de la menstruation (Sunan Abu Dawud 33:4092, citĂ© dans la section suivante ci-dessous). Pour al-Zamakhshari, la parure dans ce contexte signifiait bijoux et maquillage. Ibn Taymiyya et al-Baidawi ont dit que mĂȘme le visage et les mains dâune femme doivent ĂȘtre couverts en public, sauf pendant la priĂšre.[7]
Bucar note quâil nây avait pas non plus de consensus sur la signification du mot 'awra dans le verset. Pour les hommes, les hadiths indiquaient clairement que la awra dâun homme allait de son nombril Ă ses genoux. Quant Ă lâawra dâune femme, il y a un hadith isolĂ© recueilli par al-Tirmidhi citĂ© dans la section suivante. Pour certains savants, ce terme faisait rĂ©fĂ©rence Ă la poitrine, au cou et Ă la tĂȘte dâune femme, pour dâautres, tout sauf son visage et ses mains, et enfin pour dâautres, seulement la rĂ©gion gĂ©nitale (comme pour les hommes).[7]
Dans les hadiths
Bucar constate quâil nây a pas de rĂ©fĂ©rences explicites dans les hadiths qui obligent les femmes Ă se couvrir le visage ou les cheveux (un rĂ©cit dans le Sahih Bukhari 6:60:282 fait mention de femmes se couvrant leurs visages, mais ce nâest pas clair dans le texte arabe et une autre version de ce rĂ©cit dans Sunan Abu Dawud 32:4089 se rĂ©fĂšre seulement Ă elles se confectionnant des khimars). Bucar fait remarquer que les hadiths distinguent une pĂ©riode avant et aprĂšs la rĂ©vĂ©lation du verset du hijab concernant les Ă©pouses de Muhammad, en particulier les rĂ©cits sur lâĂ©vĂ©nement de la calomnie (al-ifk) dans lequel Aicha a Ă©tĂ© accusĂ©e dâadultĂšre. Au moment de ces rĂ©cits, le hijab Ă©tait passĂ© dâun vĂ©ritable Ă©cran dans la maison des Ă©pouses de Muhammad Ă une idĂ©ologie complexe de sĂ©grĂ©gation, de la vie privĂ©e et du statut social, reflĂ©tant peut-ĂȘtre les pratiques culturelles post-Muhammad de communautĂ©s musulmanes spĂ©cifiques.[9]
Quelques hadiths se rĂ©fĂšrent prĂ©cisĂ©ment aux Ă©pouses de Muhammad couvrant leurs tĂȘtes et leurs visages avec un jilbab en public comme on le trouve dans Sahih Bukhari 5:59:462, qui se rapporte Ă lâĂ©vĂšnement de la calomnie citĂ© plus haut. Il mentionne quâAicha a rabaissĂ© son jilbab sur son visage, mais il dit aussi que câĂ©tait aprĂšs que le verset du hijab soit descendu, qui Ă©tait une exigence spĂ©cifiquement rĂ©servĂ©e aux Ă©pouses de Muhammad.
Bucar dit que les quelques hadiths pertinents dĂ©taillant les exigences pour les femmes croyantes concernent en gĂ©nĂ©ral lâĂ©vitement de vĂȘtements minces ou dâourlets courts, tandis quâun hadith isolĂ© recueilli par al-Tirmidhi est lâexception, dĂ©crivant une femme dans son intĂ©gralitĂ© comme 'awra.[10]
Un rĂ©cit mentionnĂ© par certains commentateurs du Coran tel que Ibn Kathir attribue Ă Ibn Abbas une opinion selon laquelle une femme devrait ĂȘtre entiĂšrement couverte par son jilbab, Ă lâexception dâun seul Ćil.
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ÙÙ ŰŹÙÙÙÙŰšÙÙŰšÙÙÙÙÙÙ
(se couvrir les visages par leurs jalabibs) Elle se couvrit le visage et la tĂȘte, avec juste son Ćil gauche visible.
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Dâautres hadiths pertinents ont Ă©tĂ© recueillis par Abu Dawud (tous classĂ©s Sahih par al-Albani) :
Le rĂ©cit racontĂ© dans le hadith suivant mentionne lâutilisation du hijab (Ă©cran) pour cacher les Ă©pouses de Muhammad Ă un eunuque, ou dans dâautres traductions, Ă un homme effĂ©minĂ© (voir Ă©galement Sunan Abu Dawud 32:4095).
Certains observent quâun eunuque ne pouvait pas reprĂ©senter une menace pour la chastetĂ© ou la sĂ©curitĂ© des Ă©pouses de Muhammad, ce qui distingue le but du hijab dans le verset 53 de la sourate 33 de celui du jilbab ou du khimar pour la protection ou la modestie dans les autres versets abordĂ©s plus haut.
Dans la loi islamique
Bucar détaille comment différentes opinions sur le voile ont existé entre et au sein des écoles de jurisprudence islamique au fil du temps, probablement influencées par les différents contextes culturels (elle utilise le terme "voile" pour signifier les concepts islamiques pertinents dans un sens général).[11]
Elle Ă©crit "quâau dĂ©but, le fiqh discutait sur le fait de se voiler dans le contexte de la priĂšre, et voyait en gĂ©nĂ©ral le port du voile comme une question de statut social et de sĂ©curitĂ© physique." Par la suite, ce nâĂ©tait plus au centre des prĂ©occupations des juristes mĂ©diĂ©vaux, mĂȘme si leur raisonnement reste pertinent pour les dĂ©bats contemporains sur le voile. En ce qui concerne le concept dâawra mentionnĂ© dans le Coran (24:31) et abordĂ© plus haut, lâopinion majoritaire Ă©tait quâil excluait les mains et le visage dâune femme (opinion principale chez les Malikites et Hanafites), bien qu'une opinion minoritaire Ă©tait que tout devrait ĂȘtre couvert sauf ses yeux malgrĂ© quâaucune mention Ă ce sujet figure dans le Coran contrairement aux hadiths qui indiquent que ce nâĂ©tait pas une pratique courante pour les premiĂšres communautĂ©s musulmanes. Ibn Taymiyya (mort en 1328), qui a inspirĂ© le salafisme moderne, a dit que son visage devrait ĂȘtre couvert en public, et cela est devenu la position juridique standard chez les ChafĂ©ites et les Hanbalites. Aussi, les juristes ont associĂ© communĂ©ment lâawra au concept de fitna mentionnĂ© sĂ©parĂ©ment dans le Coran. Bucar cite lâĂ©minent juriste al-Nawawi (mort en 1278) comme un exemple de cette opinion, qui est une motivation dĂ©fendue par certains gouvernements islamiques Ă©mergents dans les temps modernes.
Certains juristes islamiques modernes, tels que Khaled Abou El Fadl (mort en 1963), ont critiquĂ© ce lien entre lâawra dâune femme et le concept de fitna et la prĂ©vention des rapports sexuels illicites. Il soutient que la pudeur est un commandement Ă©thique coranique en soi et que les versets pertinents ne la lient pas Ă la fitna. Les juristes mĂ©diĂ©vaux invoquant la fitna ont en outre basculĂ© la faute dâun Ă©ventuel pĂ©chĂ© des hommes aux femmes (alors que les hypocrites sont blĂąmĂ©s dans le Coran S33V59-60 pour avoir violĂ© la modestie des femmes). TroisiĂšmement, Ă©tant donnĂ© que mĂȘme les juristes mĂ©diĂ©vaux autorisaient les exemptions (par exemple les esclaves travaillant dans les champs), il soutenait que les rĂšgles devaient ĂȘtre "de nature contiguĂ«s et contextuelles". A la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle, un regain dâintĂ©rĂȘt juridique dans le port du voile a donnĂ© lieu Ă un large Ă©ventail de dĂ©bats et dâopinions.[11]
LâArabie Saoudite (jusquâĂ ce que lâobligation lĂ©gale de se couvrir la tĂȘte soit rĂ©voquĂ©e en 2018), lâAfghanistan et lâIran fondent leurs lois sur le voile via les Ă©coles de jurisprudence Hanbalite, Hanafite et Jafarite (Chiite), respectivement.[13]
Les avantages proposés par le hijab et les critiques à son égard
Bucar catĂ©gorise trois types dâusages traditionnels et modernes pour le hijab qui ont Ă©tĂ© Ă©noncĂ©s. Tout dâabord, il a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un moyen dâĂ©tablir un caractĂšre moral (modestie, timiditĂ©) et comme une voie vers la piĂ©tĂ© car ce nâest pas une chose facile de commencer Ă le porter. Au fil du temps, et de façon rĂ©pĂ©titive, une femme se sentirait mal Ă lâaise Ă lâidĂ©e de ne pas le porter. En effet, les ex-musulmanes dĂ©crivent couramment combien cela demande du courage pour quitter la maison sans hijab la premiĂšre fois. DeuxiĂšmement, il a Ă©tĂ© dit quâil a lâavantage de prĂ©venir les dĂ©sirs inappropriĂ©s qui pourraient se terminer en zina (rapport sexuel extra-conjugal), et renforce le lien conjugal puisque la sensualitĂ© dâune femme Ă©tait rĂ©servĂ©e Ă son mari. Pour finir, il est considĂ©rĂ© comme ayant un but social, pour rĂ©guler et prĂ©venir les pulsions sexuelles dans une sociĂ©tĂ© qui nâarrive plus Ă se maitriser. Les arguments de cette derniĂšre catĂ©gorie sont de quatre types :
1. Il empĂȘche lâexcitation masculine constante, protĂšge la dignitĂ© sociale et tranquillise la sociĂ©tĂ©
2. Il soutient la productivité éducative et économique du fait de la distraction masculine qui diminue
3. Il permet aux femmes de participer plus pleinement à la société car chaque espace public est une zone moralement sûre
4. Il sert de garde-fou contre lâinfluence occidentale.[14]
Bucar donne des exemples de personnalitĂ©s musulmanes qui ont critiquĂ© de tels arguments en faveur du hijab. Certains rĂ©formistes et progressistes ont interprĂ©tĂ© le hijab mĂ©taphoriquement en termes de principe de comportement modeste et de contrĂŽle de ses dĂ©sirs. Dâautres critiques musulmanes ont notĂ© que le voile nâest pas suffisant pour rĂ©primer le dĂ©sir, et dans un contexte moderne, peut mĂȘme stimuler le dĂ©sir pour ce qui est "interdit". Dâautres critiquent le port obligatoire du voile car il supprime le choix moral.[15] Les observateurs laĂŻcs pourraient ajouter que la plupart des arguments en faveur du hijab prĂ©supposent un ordre moral conservateur dans lequel lâactivitĂ© sexuelle en dehors des limites du mariage (ou dans le passĂ©, lâesclavage) doit ĂȘtre interdite, et le risque dâune telle activitĂ© doit ĂȘtre attĂ©nuĂ©.
Certaines critiques soutiennent que si le hijab est destinĂ© Ă protĂ©ger les femmes contre les agressions sexuelles, il ne sert absolument pas Ă cette fin. Les pays islamiques oĂč la majoritĂ© Ă©crasante des femmes observent le hijab sont ceux oĂč le taux de harcĂšlement sexuel est le plus Ă©levĂ©, notamment en Egypte.[16][17] En Arabie Saoudite, oĂč lâobservance du hijab est strictement appliquĂ©e dans tout le pays, les femmes connaissent lâun des taux de viol les plus Ă©levĂ©s au monde.[18]
Omar et la révélation du verset du hijab (Coran 33 :53)
Un hadith rapporté par Anas bin Malik décrit comment il a été témoin de la révélation du verset du hijab. Voir également Sahih Muslim 8:3328.
Un récit quelque peu différent, ou un contexte qui a conduit à la révélation du verset, parle de la pression exercée sur Muhammad à propos de ses épouses par Omar, comme détaillé ci-dessous.
Omar bin Al-Khattab espionne Sauda
Selon les hadiths rĂ©fĂ©rencĂ©s dans le Sahih al-Bukhari, le recueil de hadiths faisant le plus autoritĂ©, la sĂ©rie dâĂ©vĂ©nements qui a menĂ© Ă la rĂ©vĂ©lation du verset du hijab (Coran 33:53) Ă©tait la suivante. PremiĂšrement, Omar a demandĂ© Ă plusieurs reprises Ă Muhammad quâAllah devrait rĂ©vĂ©ler des versets du Coran au sujet du port du voile pour les femmes. Ensuite, quand aucune rĂ©vĂ©lation de ce genre ne venait de Muhammad, Omar sortit une nuit et suivit l'une des Ă©pouses de Muhammad alors quâelle sortait pour se soulager. Identifiant la femme comme Ă©tant Sauda bint Zamâa, il lâappela par son nom, notant quâil avait rĂ©ussi Ă la reconnaĂźtre dans sa situation compromise. AprĂšs cela, Sauda est probablement retournĂ© chez elle embarrassĂ©e par lâincident, et a rapportĂ© ce qui sâĂ©tait passĂ© Ă Muhammad, ce qui a finalement abouti Ă la rĂ©vĂ©lation des versets relatifs au hijab.
Notez quâĂ la fin du hadith, le commentaire du traducteur de la version anglaise du Sahih al-Bukhari (dont la traduction française est issue) a tentĂ© de dĂ©finir le hijab comme "un corps entiĂšrement couvert Ă lâexception des yeux", une dĂ©finition non prĂ©sente dans la version arabe. De plus, en arabe, ces hadiths ne mentionnent pas les "versets" du hijab au pluriel, mais plutĂŽt le "verset" au singulier. Ceci fait rĂ©fĂ©rence au verset 53 de la sourate 33 qui concerne les Ă©pouses de Muhammad qui doivent se cacher Ă la vue du public (câest encore plus clair avec les hadiths qui sây apparentent dans la section ci-dessous).
Allah est d'accord avec Omar
AprĂšs lâincident avec Sauda et un certain nombre dâautres incidents oĂč Omar avait directement prĂ©cĂ©dĂ© la rĂ©vĂ©lation dans ses recommandations Ă Muhammad, Muhammad a proclamĂ© quâAllah Ă©tait venu, Ă plusieurs reprises, pour ĂȘtre dâaccord avec Omar.
Notez que la traduction française des hadiths ci-dessous est issue de la version anglaise. Cette derniĂšre est incorrecte et l'erreur en français est volontaire. En effet, le texte arabe de ces hadiths se rĂ©fĂšre au "voile" (hijab) au singulier, et le "verset" au singulier, et non au pluriel, c.-Ă -d. que les diffĂ©rentes versions de ce hadith se rĂ©fĂšrent Ă la rĂ©vĂ©lation du Coran (33:53) concernant lâĂ©cran (al hijab) entre les visiteurs et les Ă©pouses de Muhammad.
Omar a dit : "Je suis dâaccord avec Allah sur trois choses", ou a dit : "Mon Seigneur est dâaccord avec moi sur trois choses". Jâai dit, "Ă Messager dâAllah (ï·ș) ! Voudrais-tu prendre la station dâAbraham comme lieu de priĂšre ?" Jâai aussi dit : "Ă Messager dâAllah (ï·ș) ! De bonnes et de mauvaises personnes te rendent visite ! Voudrais-tu ordonner aux MĂšres des Croyants de se couvrir avec des voiles* ?" Ainsi, les versets divins* du Al-Hijab (c.-Ă -d. le port du voile des femmes) ont Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©s. Jâai appris que le ProphĂšte (ï·ș) avait blĂąmĂ© certaines de ses Ă©pouses, alors je suis entrĂ© chez elles et ai dit, "Vous devriez arrĂȘter (de troubler le ProphĂšte (ï·ș) ou bien Allah donnera Ă Son ApĂŽtre de meilleures Ă©pouses que vous." Quand je suis allĂ© vers lâune de ses Ă©pouses, elle mâa dit, "Ă Omar ! Le Messager dâAllah (ï·ș) nâa-t-il pas ce quâil faut pour conseiller ses femmes, que tu essaies de les conseiller ?" AprĂšs quoi, Allah a rĂ©vĂ©lĂ© : "S'il vous rĂ©pudie, il se peut que son Seigneur lui donne en Ă©change des Ă©pouses meilleures que vous, Musulmanes (qui se soumettent Ă Allah)âŠ" (66.5)
Jâai dit : "Ă Messager dâAllah (ï·ș) ! De bonnes et de mauvaises personnes entrent chez toi, je te suggĂšre donc dâordonner aux MĂšres des Croyants (c.-Ă -d. tes Ă©pouses) dâobserver les voiles*." Alors, Allah a rĂ©vĂ©lĂ© les versets du Al-Hijab.
Omar place la barre plus haut
AprĂšs que son souhait de voir les femmes de Muhammad se voiler se rĂ©aliser, Omar sâest fixĂ© pour objectif de renforcer les exigences vestimentaires au point de rendre les femmes complĂštement mĂ©connaissables. Ă cette fin, il a de nouveau espionnĂ© Sauda alors quâelle Ă©tait sortie pour se soulager, mais en lui notifiant cette fois que comme elle Ă©tait distinctement une "Ă©norme femme enrobĂ©e", le voile nouvellement imposĂ© ne suffisait pas Ă masquer son identitĂ©. De nouveau embarrassĂ©e, Sauda est rentrĂ©e chez elle pour informer Muhammad. Festoyant alors sur un morceau de viande et apparemment perturbĂ© par l'interruption, Muhammad a immĂ©diatement reçu la rĂ©vĂ©lation de Dieu avertissant Sauda que les exigences d'Omar ne seraient cette fois pas satisfaites. Par consĂ©quent, Sauda a Ă©tĂ© informĂ©e qu'elle serait autorisĂ©e Ă se soulager Ă l'extĂ©rieur malgrĂ© le harcĂšlement d'Omar.
Un autre hadith rapporte comment Omar a tentĂ© dâappliquer la rĂšgle du hijab (rideau) Ă dâautres femmes dans la maison de Muhammad en plus de ses Ă©pouses (le mĂȘme rĂ©cit est dans Sahih Bukhari 8:73:108).
Omar a frappĂ© une esclave parce quâelle portait le jilbab comme les femmes libres
Une tradition relie Ă©galement les opinions virulentes dâOmar au thĂšme du Coran 33:59, un verset dans lequel les femmes croyantes, en gĂ©nĂ©ral, ont pour instruction de porter le jilbab pour se distinguer et Ă©viter le harcĂšlement.
RapportĂ© par Anas ibn Malik : Une esclave est venue Ă Omar ibn al Khattab. Il la connaissait par lâintermĂ©diaire de certains Ă©migrĂ©s, ou des Ansar. Elle portait un jilbab (manteau ou cape) qui la voilait. Il lui a demandĂ© : "As-tu Ă©tĂ© libĂ©rĂ© ?" Elle a dit : "Non." Il a dit : "Et le jilbab ? Retire-le de ta tĂȘte. Le jilbab n'est que pour les femmes libres parmi les femmes croyantes." Elle hĂ©sita. Alors, il est venu vers elle avec un fouet et lâa frappĂ©e sur la tĂȘte, jusquâĂ ce quâelle sâen dĂ©barrasse.
Le hijab comme un écran ou une barriÚre physique
Un autre type de voile, Ă©galement appelĂ© hijab en arabe, est celui qui sâapplique Ă travers des barriĂšres physiques. CâĂ©tait le sens original du terme comme cela a Ă©tĂ© Ă©voquĂ© ci-dessus au sujet du verset 53 et la sourate 33. Bien que les Ă©coles juridiques islamiques soient en dĂ©saccord sur lâexigence et lâutilisation de barriĂšres physiques en plus du hijab en matiĂšre de vĂȘtements personnels, lâutilisation de barriĂšres physiques est une rĂšgle plutĂŽt quâune exception dans une grande partie du monde islamique et apparaĂźt mĂȘme frĂ©quemment dans les milieux diasporiques occidentaux.
En plus de lâemploi gĂ©nĂ©rique de barriĂšres physiques partout oĂč les hommes et les femmes sont prĂ©sents, il y a la pratique plus spĂ©cifique du "hijab domestique". LâidĂ©e de sĂ©parer les visiteurs masculins et fĂ©minins chez soi est inspirĂ©e Ă la fois par des rĂ©cits (hadiths) qui dĂ©crivent cette pratique dans la maison de Muhammad, mais fait aussi une allusion coranique (33:53). Selon les hadiths, la rĂ©vĂ©lation indĂ©pendante concernant le hijab domestique Ă©tait Ă©galement inspirĂ©e par la situation. Ici, lâhistoire est que Muhammad avait des visiteurs et a Ă©tĂ© peinĂ© de les trouver en train de discuter avec ses Ă©pouses aprĂšs le dĂźner.
Voir également
Liens externes
Références
- â Elizabeth Bucar (2012) The Islamic Veil (Le Voile Islamique), Oxford: Oneworld Publications
- â Elizabeth Bucar (2012) The Islamic Veil (Le Voile Islamique), Oxford: Oneworld Publications, pp. 119-122
- â Elizabeth Bucar (2012) The Islamic Veil (Le Voile Islamique), Oxford: Oneworld Publications, pp. 77-83
- â Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), p. 45
- â Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique, p. 35
- â Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), pp. 38-40
- â 7.0 7.1 7.2 Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), pp. 40-45
- â Hijab is Not an Islamic Duty: Muslim Scholar (Le hijab n'est pas un devoir islamique: savant musulman) - en anglais - Morocco World News, 24 Juin 2012
- â Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), pp. 47-48
- â Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), p. 34
- â 11.0 11.1 Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), pp. 49-58
- â Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), pp. 56
- â Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), pp. 65-66
- â Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), pp. 19-23
- â Elizabeth Bucar, The Islamic Veil (Le Voile Islamique), p. 24
- â Voir Sexual Harassment Laws in Egypt: Does Stricter Mean More Effective? (Les lois sur le harcĂšlement sexuel en Ăgypte : plus strictes signifient-elles plus efficaces ? - En anglais) par Habiba Abdelaal, The Tahrir Institute for Middle East Policy - DĂ©cembre 2021
- â Manar Ammar - Sexual harassment awaits Egyptian girls outside schools (Le harcĂšlement sexuel attend les filles Ă©gyptiennes en dehors des Ă©coles - En anglais) - Bikya Masr, 10 Septembre, 2012
- â "The High Rape-Scale in Saudi Arabia (Lâampleur des viols en Arabie Saoudite - En anglais)", WomanStats Project (blog), 16 Janvier, 2013, http://womanstats.wordpress.com/2013/01/16/the-high-rape-scale-in-saudi-arabia/.