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Bucar note qu’il n’y avait pas non plus de consensus sur la signification du mot 'awra dans le verset. Pour les hommes, les hadiths indiquaient clairement que la awra d’un homme allait de son nombril à ses genoux. Quant à l’awra d’une femme, il y a un hadith isolé recueilli par al-Tirmidhi cité dans la section suivante. Pour certains savants, ce terme faisait référence à la poitrine, au cou et à la tête d’une femme, pour d’autres, tout sauf son visage et ses mains, et enfin pour d’autres, seulement la région génitale (comme pour les hommes).<ref name="Bucar40-45" /> | Bucar note qu’il n’y avait pas non plus de consensus sur la signification du mot 'awra dans le verset. Pour les hommes, les hadiths indiquaient clairement que la awra d’un homme allait de son nombril à ses genoux. Quant à l’awra d’une femme, il y a un hadith isolé recueilli par al-Tirmidhi cité dans la section suivante. Pour certains savants, ce terme faisait référence à la poitrine, au cou et à la tête d’une femme, pour d’autres, tout sauf son visage et ses mains, et enfin pour d’autres, seulement la région génitale (comme pour les hommes).<ref name="Bucar40-45" /> | ||
== | ==Dans les hadiths== | ||
Bucar constate qu’il n’y a pas de références explicites dans les hadiths qui obligent les femmes à se couvrir le visage ou les cheveux (un récit dans le {{Bukhari|6|60|282}} fait mention de femmes se couvrant leurs visages, mais ce n’est pas clair dans le texte arabe et une autre version de ce récit dans {{Abu Dawud|32|4089}} se réfère seulement à elles se confectionnant des khimars). Bucar fait remarquer que les hadiths distinguent une période avant et après la révélation du verset du hijab concernant les épouses de Muhammad, en particulier les récits sur l’événement de la calomnie (al-ifk) dans lequel Aicha a été accusée d’adultère. Au moment de ces récits, le hijab était passé d’un véritable écran dans la maison des épouses de Muhammad à une idéologie complexe de ségrégation, de la vie privée et du statut social, reflétant peut-être les pratiques culturelles post-Muhammad de communautés musulmanes spécifiques.<ref>Elizabeth Bucar, ''The Islamic Veil (Le Voile Islamique)'', pp. 47-48</ref>{{Quote|{{Bukhari|6|60|282}}|Rapporté par Safiya bint Shaiba : Aicha avait l'habitude de dire : "Quand (le verset) : « qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines », a été révélé, (les dames) coupèrent sur les bords leurs draps qui faisaient office de ceinture et se couvraient la tête et le visage avec ces morceaux de tissu coupés."}} | Bucar constate qu’il n’y a pas de références explicites dans les hadiths qui obligent les femmes à se couvrir le visage ou les cheveux (un récit dans le {{Bukhari|6|60|282}} fait mention de femmes se couvrant leurs visages, mais ce n’est pas clair dans le texte arabe et une autre version de ce récit dans {{Abu Dawud|32|4089}} se réfère seulement à elles se confectionnant des khimars). Bucar fait remarquer que les hadiths distinguent une période avant et après la révélation du verset du hijab concernant les épouses de Muhammad, en particulier les récits sur l’événement de la calomnie (al-ifk) dans lequel Aicha a été accusée d’adultère. Au moment de ces récits, le hijab était passé d’un véritable écran dans la maison des épouses de Muhammad à une idéologie complexe de ségrégation, de la vie privée et du statut social, reflétant peut-être les pratiques culturelles post-Muhammad de communautés musulmanes spécifiques.<ref>Elizabeth Bucar, ''The Islamic Veil (Le Voile Islamique)'', pp. 47-48</ref>{{Quote|{{Bukhari|6|60|282}}|Rapporté par Safiya bint Shaiba : Aicha avait l'habitude de dire : "Quand (le verset) : « qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines », a été révélé, (les dames) coupèrent sur les bords leurs draps qui faisaient office de ceinture et se couvraient la tête et le visage avec ces morceaux de tissu coupés."}} | ||
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