'Abd al-Rahman ibn Sakhr ad-Dawsi (en arabe : عبدالرحمن بن صخر الدوسي), ou Abu Hurayra, né entre 601 et 604 et mort entre 676 et 679, est un célèbre sahabi, ou compagnon du prophète Mohammed. On estime qu'il a transmis 5 374 hadiths, soit quasiment l’équivalent d’un Coran à lui tout seul. Il est cité dans plus de la moitié des isnâd (chaîne de transmission) classiques des hadiths, ce qui fait de lui le plus grand traditionnistes (muhaddith) connu. On lui doit donc plus de hadiths qu'à l’ensemble des compagnes et compagnons du Prophète dont la plupart l’ont fréquenté plus intimement et beaucoup plus longtemps que lui. En effet, selon la plupart des auteurs, il n’aurait connu Muhammad que de manière tardive : tout au plus quatre années avant la mort de ce dernier.
Il fut très pauvre du vivant du Prophète, devint gouverneur de Bahreïn durant le règne de ‘Umar Ibn al-Khattâb, abandonna ce poste puis devint émir de Médine sous le califat de Mu’âwiya.
Place d’abu Hourayra parmis les compagnons du vivant du Prophète.
Bukhari 5432 (et 3708) :
« J'accompagnais le Messager d'Allah pour remplir mon estomac; à ce moment-là je ne mangeais pas de pain cuit au four ni ne portais de soie. Ni un homme ni une esclave ne me servaient, et j'avais l'habitude de lier des pierres sur mon ventre et de demander à quelqu'un de réciter un verset coranique pour moi bien que je le sache mieux que lui, afin qu'il m'emmène chez lui et me nourrisse. Ja`far bin Abi Talib était le plus gentil avec les pauvres, et il avait l'habitude de nous emmener et de nous nourrir avec tout ce qui était disponible dans sa maison, (et si rien n'était disponible), il nous donnait une jarre ayant contenu du gras que nous brisions pour en lécher l'intérieur. »
Rapporté Abu Huraira: “Comme j’étais en proie à une longue et dure faim, je rencontrai ‘Omar Ibn al-Khattâb. Je Je lui demandai alors de me citer un verset du Livre de Dieu (qui puisse soulager mes souffrances), et il entra dans sa maison d’où il m’en récita un. Je marchais ensuite, mais ne fus pas long à m’effondrer, tellement j’étais affaibli. C’est alors que je vis le Prophète se pencher sur moi et me prendre la main pour me faire relever. Il m’appela : “Ô Aboû Hourayra !” Je répondis : “Oui, ô Envoyé de Dieu. Me voici répondant à ton appel.” Comprenant ce que j’avais, il m’entraîna jusque chez lui et me fit donner un grand bol de lait. Je bus et il me dit : “Prends-en encore.” Je repris le bol et je bus à répétition.
Quand je repartis, je retouvai ‘Omar à qui je rapportai ce qui m’était arrivé, concluant : “Mon affaire a été résolue par celui qui était plus habilité que toi à le faire, ô ‘Omar !” Par Dieu je le jure, je savais réciter bien mieux que toi le verset que je t’ai demandé de me réciter !” ‘Omar me répondit : “Et par Dieu je le jure, j’aurais mieux fait de t’inviter à entrer que de posséder des chameaux roux (considérés comme les meilleurs chameaux).”
Rapporté Abu Huraira: «J’ai atteint un tel degré de famine, que j’avais coutume de demander à l’un des compagnons du Prophète un verset du Coran que je connaissais déjà, dans le seul espoir qu’il me prenne avec lui vers sa maison et me nourrisse… Un jour, ma faim fut si violente, que j’ai attaché une pierre sur mon ventre, et je me suis installé sur la route qu’empruntent généralement les compagnons du Prophète (Pbsl)… Au passage d’Abou Bakr, je lui ai demandé un verset du Livre Sacré. Je n’avais posé la question que pour qu’il m’invite chez lui… Il ne m’invita pas. Puis, au passage d’Omar, je posai encore une fois ma question… il ne m’invita pas… Au passage de l’Envoyé (Pbsl), il comprit la raison de ma souffrance. Il me dit : - Abou Houraïra ! Je lui répondis : Oui, ô Envoyé d’Allah et je l’ai suivi dans sa maison. Quand nous entrâmes dans sa maison, il trouva un bol contenant du lait. Il demanda à sa famille : - Qui vous a apporté ceci ? - Untel… te l’a envoyé, répondirent-ils. Il me dit : - Abou Houraïra, va voir les gens de la Souffa (les nécessiteux musulmans qui n’ont ni parents, ni bien et qui s’asseyaient à côté de la mosquée de l’Envoyé (Pbsl)) et invite les à venir. Je fus intérieurement mécontent qu’il m’envoie appeler les gens de la Souffa, me disant intérieurement : "Qu’est-ce que ce peu de lait peut bien faire pour les gens de la Souffa ?!" J’espérais avoir un peu de lait pour me redonner un peu de mes forces perdues par la faim. Je suis allé chez les gens de la Souffa et je leur ai transmis l’invitation de l’Envoyé d’Allah (Pbsl). Tous me suivirent et s’installèrent dans la maison de l’Envoyé (Pbsl). Le Prophète, me tendant le bol, me dit : "Prends le ô Abou Houraïra, et nourris-les". A chaque fois je donnais le bol à l’un d’eux et il buvait à sa faim et à sa soif, jusqu’à se rassasier complètement. Puis, je passais au suivant… Quand j’eus donné le bol à tous, et que tous eurent pleinement satisfait leur faim et leur soif, je tendis le bol au Prophète (Pbsl) qui me dit souriant : - Il ne reste plus que nous deux : toi et moi… - c’est vrai, ô Envoyé d’Allah, répondis-je. - Bois… m’ordonna t-il. - Je bus… Puis, il (Pbsl) me dit - Bois… - Je bus. Il continua ainsi à m’ordonner de boire, et moi j’exécutai son ordre, jusqu’à ce que j’aie dit : "Par le Nom de Celui qui t’a Envoyé avec la vérité, je n’ai plus de place pour le mettre…" Alors, il prit le bol de mes mains et bu à son tour des restes…»
Commentaire :Ahl as-Souffa : littéralement, les gens du banquet. Ils séjournaient en permanence autour de la mosquée du Prophète et s’abritaient sous un auvent.
Aux nécessiteux qui se sont confinés dans le sentier de Dieu, ne pouvant parcourir le monde, et que l'ignorant croit riches parce qu'ils ont honte de mendier - tu les reconnaîtras à leur aspects - Ils n'importunent personne en mendiant. Et tout ce que vous dépensez de vos biens, Dieu le sait parfaitement.
Abou Horeira appartenait à la tribu Dous au Yémen. Orphelin, pauvre et démuni, il a émigré à Médine alors qu'il avait 30ans. Il fut admis à cause de sa misère à Saffah, un centre d'accueil réservé aux démunis
Bukhari 7324 :
Rapporté Muhammad: « Nous étions avec Abu Hurayra alors qu'il portait deux vêtements en lin teints à l'argile rouge. Il s'est nettoyé le nez avec son vêtement en disant: Bravo! Bravo! Abu Hurayra nettoie son nez avec du linge! Je me revois encore le jour où je suis tombé entre la chaire de l'apôtre d'Allah et la demeure d'Aisha. Certains passants me marchaient sur la nuque, en me prenant pour un fou, alors que ce n'était que de faim que je tombais. »
Au cours des quatres dernières années de la vie du Prophète alors que son pouvoir était total sur Médine, il est difficile d'imaginer quelqu'un osant marcher sur la nuque d'un compagnon en le voyant au sol... Il semblerait qu’Abu Hourayra ne vivait pas à l'ombre du Prophète mais plutôt à celle de la Mosquée de Médine le jour, et à la belle étoile la nuit, parmi la Souffa. Il avait cependant parfaitement senti l’air d’un temps où la religion devenait source de pouvoir. En bon Rastignac il cherchait à s’introduire auprès des gents influents par la petite porte, voire par la fenêtre…
Jugé trop bavard après la mort du Prophète, mais explique que c’est grâce au manteau magique.
Si l’on admet qu’il ait pu transmettre plus de 5000 hadiths en l’espace de 4 ans, notre rapporteur aurait collecté environ 4 hadiths par jour ! Plus déroutant encore : selon de nombreuses sources, sur ces quatre années, il n’aurait finalement côtoyé le Prophète qu’un an et neuf mois du fait que le Prophète l’a envoyé sous la responsabilité d’Ibn Al Hadhrami, à Bahrein. L’Envoyé d’Allah, étant décédé alors qu’Abou Houreyra y était encore (Abou Houreyra : Mahmoud Abou Ar Riya Al Misri, Commentaires des Hadiths, de Ibn Koteyba, page 39 et 41). Mais aussi du fait que le prophète a passé une grande partie de son temps en expéditions militaires lors des 4 dernières années de sa vie. Nombreux sont ses contemporains qui ont manifesté leur étonnement sinon leurs doutes concernant cette profusion d’histoires qu’Abu Hourayra débitait comme une mitraillette.
Muslim 6399 (2493) :
A'isha a rapporté: « Abû Hurayra ne t’étonne-t-il pas? Il est venu s’asseoir à côté de mon appartement pour transmettre les hadiths du Messager d’Allah, d’une voix qui m’était audible. J’effectuais une prière surérogatoire. Mais il se leva avant que je termine. Si je l'avais rattrapé, je lui aurais dit: “Le Messager d’Allah ne débitait pas les hadiths comme vous le faites” ».
(Voir aussi Muslim 7509 (2493) et 7510 (3004) et Bukhari 3568)
Ahmad dans al-Mousnad (16/563) :
- « Tu racontes trop d'histoires! »
- « Si je vous racontais tout ce que j'ai entendu du Prophète (Bénédiction et salut soient
sur lui), vous me qualifieriez de "ramasseur de n'importe quoi" et ne discuteriez plus avec
moi. »
Adhwâ alâ sunnati Mohammadiyyah, page 204
On dit qu'un jour Abou Horeira avait dit :" Mon ami ma transmis un hadith " l'imam Ali (as) lui répondit immédiatement : " Quand est-ce que le Prophète (ç) était ton ami "
Ibn Qoteiba Deinouri Ta'wil fi mokhtalifu hadith, page 50
" Comme Abou Horeira dit dans un hadith qu'aucun de ses proches n'a rapportés autant de hadiths que lui et les grands compagnons, ils l'ont accusé et rejeté tous ses hadiths en disant: comment se fait-il que tu aies entendu autant de hadiths du Prophète (ç) alors que tu n'as jamais été seul en sa présence ?"
Muslim 6397 (2492)
Al-A'raj a rapporté qu'il avait entendu Abu Huraira dire: Vous prétendez qu'Abu Huraira rapporte trop de hadiths du Messager d'Allah (que la paix soit sur lui), mais c’est auprès d'Allah qu’est notre rendez-vous ! J'étais un homme indigent et je servait le Messager d'Allah en me contentant de ce qui comblait ma faim. Les Émigrés s’occupaient des transactions au marché tandis que les Ansâr s'affairaient à entretenir leurs biens. Le Messager d'Allah a dit: “Celui qui étend son vêtement n'oubliera jamais rien de ce qu'il entendra de moi”. J’étendis donc mon vêtement jusqu'à ce qu'il termine son discours, puis le ramenai vers moi. Depuis, je n’ai rien oublié de ce que j'ai entendu de lui.
(voir aussi Bukhari 118,119, 3648, 7354, 2047 et 2350)
Soupçonné d’inventer des hadiths
«Taa’oueel Mukhtalaf Alhadith » par Ibn Al-Qutaiba Dinory
Aïcha (la femme du Prophète) a dit à Abu Hurayra : « tu rapportes des hadiths du prophète Mohammed que nous n’avons jamais entendu de sa bouche ». Il a répondu (comme Bukhari l’a rapporté): « Tu (Aïcha) était occupé avec ton miroir et ton maquillage ». Elle (Aïcha) lui répondit: « C’est toi qui était préoccupé par ton estomac et ta faim, tu courais après les gens dans les allées, mendiant de la nourriture, et ils t’évitaient et fuyaient, et finalement tu revenais et t’évanouissais devant ma chambre et les gens pensaient que tu étais fou et t’enjambaient »
Bukhari 5355 :
rapporté par Abu Hourayra : «Le Prophète a dit: 'La meilleure aumône est celle qui est donnée quand on est riche, et donner la main vaut mieux que prendre, et vous devriez commencer d'abord à subvenir aux besoins de vos personnes à charge. Une femme dit: «Tu devrais soit me fournir de la nourriture, soit me divorcer. Un esclave dit: «Donnez-moi de la nourriture et appréciez mon service». Un fils dit: "Donnez-moi à manger; à qui me laissez-vous?" Les gens ont dit: "O Abu Huraira! Avez-vous entendu cela du Messager d'Allah ?" Il a dit: "Non, cela vient de moi-même." (de mon petit sac)
Abu Bakr (il est Abu Bakr b. Abd al-Rahman b. Harith) a rapporté: J'ai entendu Abu Huraira (qu'Allah soit satisfait de lui) raconter que celui qui est rattrapé par l'aube dans un état de janâba ne devrait pas observer le jeûne. J'en ai fait mention à 'Abd al-Rahman b. Harith (c'est-à-dire à son père) mais il l'a nié. 'Abd al-Rahman est allé et je suis aussi allé avec lui jusqu'à ce que nous arrivions à'A'isha et Umm Salama (qu'Allah soit satisfait d'elles) et Abd al-Rahman leur a posé des questions à ce sujet. Toutes deux ont dit: (Parfois, il arrivait ainsi) que le Messager d'Allah se réveillait le matin dans un état de janâba sans que ce soit dû à un rêve. Ensuite il jeûnait. Nous avons ensuite continué jusqu'à ce que nous soyons allés à Marwan et Abd al-Rahman lui en a fait mention. Sur ce, Marwan a dit: Je vous souligne (avec serment) que vous feriez mieux d'aller à Abu Huraira et de lui rapporter ce qui est dit à ce sujet. Nous sommes donc venus à Abu Huraira, Abu Bakr était avec nous tout au long et 'Abd al-Rahman lui en a fait mention, sur quoi Abu Huraira a dit: Est-ce qu'elles (les deux épouses du Saint Prophète) vous ont dit cela? Il a répondu: Oui. Sur ceci (Abu Huraira) a dit: Elles ont une meilleure connaissance. Abu Huraira a ensuite attribué ce qui en avait été dit à Fadl b. 'Abbas et dit: Je l'ai entendu de Fadl et non du Messager d'Allah. Abu Huraira s'est alors rétracté de ce qu'il avait l'habitude de dire à ce sujet. Ibn Juraij (l'un des narrateurs) a rapporté: J'ai demandé à 'Abd al-Malik, si elles (les deux épouses) ont dit (ont fait la déclaration) concernant le Ramadan, sur quoi il a dit: Il en était ainsi.
Bidâyah wa nihâya d'Ibn Kathir, vol 8, page 109; Ibn Qoteiba Deinouri Ta'wil fi mokhtalifu hadith, page 48, 50
Deinouri et Ibn Kathir rapportent du fils d'Ibn Sa'ad :" Craignez Dieu et ne rapportez pas de hadith. Je jure par Dieu que j'étais auprès d'Abou Horeira quand il rapportait du mensonge de Dieu dans un hadith en citant Ka'b Ahbar, puis il dit à certaines personnes qu'il était avec moi et que j'attribuais les hadiths du Prophète (ç) à Ka'b et j'attribuais le hadith de Ka'b au Prophète (ç) "
Les savants du hadith déclarent à l'Unanimité : " Abou Horeira, Abadellah, Mouawiya et Anas ont rapportés des hadiths de Ka'b le juif, celui-là qui s'était islamisé par ruse pour tromper les musulmans alors qu'il était en fait juif au fond de lui. Et Abou Horeira est celui qui a le plus rapporté de Ka'b des hadiths et lui faisait confiance "
Est utilisé par le Califat bien que parfois très gênant.
Alors qu’il était miséreux du vivant du Prophète, Abu Hourayra s’est considérablement enrichi sous les premiers califes. Plus d’une fois, il fut désigné émir de Médine. Il continuait de rapporter ses hadiths avec des périodes de pose : Omar le menaçait pour qu’il se taise puis Mu’âwiya trouva plus pratique d’acheter son silence.
Tarik Madinat Dimachk d’Ibn Assadir Vol 67 p 343
D’après al Saib bin Yazid qui a dit : J’ai entendu Omar ibn al-Khattab dire à Abu Hourayra : « Sois tu arrêtes le hadith sur le messager d’Allah soit je t’envoie à la terre de Daws »
Zohri rapport Ibn Salma : " J'ai entendu Abou Horeira dire : Nous ne pouvions pas déclarer que le Prophète (ç) a dit ceci ou cela jusqu'à ce qu'Oumar meurt. Pouvions-nous vous révéler ces hadiths au moment d'Oumar ? Je jure par Dieu que je frémis encore de frayeur à cause de la menace du fouet d'Oumar sur mon derrière."
Ibn Asâkir (Ta’rikh Dimashq), Ibn Kathir (Al-Bidaya wa l-Nihâya), Al Dhahabî (Siyar A’lâmi al Nubalâ)
d’après Cheikh Ahmad : « Abû Hurayra se taisait quand Mu’âwiya le payait, et lorsqu’il ne le payait pas, il parlait. »
Bukhari 120 + Ibn Hajar al-’Asqalanî (Fath al-Bari)
« J’ai appris du messager de Dieu deux jarres [de sciences]. J’ai transmis l’une de ces deux jarres. Quant à l’autre, si je l’avais transmise, cette nuque [la sienne] aurait été tranchée. »
Ibn Hajar al-‘Asqalanî (Fath al-Bari) explique le hadith précédent en ces termes : « Les savants ont déduit que la jarre qu’il n’a pas divulguée contenait des hadiths avec les noms des gouverneurs du Mal, leur état et leur époque. Abû Hurayra faisait même indirectement référence à certains d’entre eux, car il avait peur pour sa personne. »
Mohammad Abda, Sharhul Nahjul Balagha, vol 1, page 358
Abou Jafar Askafi rapporte :" Mouawiya avait incité un grand nombre des compagnons et des Tabi'ine à inventer des mauvais hadiths contre l'Imam Ali (as). Parmi ces compagnons il y avait Abou Horeira, Amir Ibn Askafi, Moguira Ibn Shoubah et des tabi"ines figurait Ourwah Ibn Zoubeir "
Thimâru quloub fi modhâfil mansoub, Tha'âlabi, page 76 - 87
" Abou Horeira mangeait avec Mouwiya et priait derrière l'Imam Ali (as). Il justifiait cette attitude ainsi : La soupe de Mouwiya est bien garnie et délicieuse, mais prier derrière l'Imam Ali (as) est meilleure "
Ibn Sa’d al-Baghdadi Kitab al-Tabaqât al Kabîr :
« J’étais un serviteur chez Ibn ‘Affan et Bint Ghazwane pour servir aux besoins de mon ventre. Je les conduisais lorsqu’ils étaient sur des montures et les servaient lorsqu’ils descendaient de celles-ci. Elle [Bousra Bint Ghazwane] me dit un jour : « tu ne monteras des montures que lorsqu’elles sont debout [il est très difficile de monter un dromadaire debout] et tu n’en descendras que pieds nus. » Puis Dieu m’a permis de l’épouser [lorsqu’il est promu émir sous Mu’âwiya] et je lui dis : « Tu n’en descendras que pieds nus et tu ne le monteras que debout. »
Abu Hourayra a fini immensément riche, étant gouverneur de Médine et vivant dans un Palais. Au service des premiers califes et en particulier des Omeyyades, il a très efficacement collaboré à fonder l’Islam Sunnite actuel dont le but semblait de maintenir une bande d’opportunistes au pouvoir et de rendre ce pouvoir absolu.
Exemples de Hadiths dans le pur style Hourayra.
Quelques un au service du Califat :
Bukhari 6924 :
(...) "Abu Bakr a dit:" Par Allah! Je combattrai quiconque fait la différence entre les prières et la Zakat car la Zakat a le droit d'être enlevé de la propriété (…)
Le Prophète a dit: «Chaque jour, deux anges descendent du Ciel et l’un d’eux dit:« O Allah! Compensez chaque personne qui dépense dans Votre Cause », et l’autre (ange) dit:« O Allah! Détruisez tous les avares. »
Le Messager d'Allah a dit: "Un esclave pieux reçoit une double récompense." Abu Huraira a ajouté: Par Celui entre les mains de qui mon âme n'est que pour le Jihad (c'est-à-dire les batailles saintes), le Hajj et mon devoir de servir ma mère, j'aurais aimé mourir en tant qu'esclave. Le Prophète a dit: "La bonté et le réconfort sont pour celui qui adore son Seigneur d'une manière parfaite et sert son maître sincèrement."
« Celui qui croit en Allah et au jour dernier qu’il ne cause pas de gêne à son voisin et soyez bon avec les femmes. En effet elles ont certes été crée d’une côte et ce qui est le plus tordu de la côte est sa partie supérieure. Si on veut la redresser on la casse et si on la laisse elle reste tordue. Soyez bon avec les femmes ».
Le Prophète a dit: "Une matrone ne doit être donnée en mariage qu'après l'avoir consultée; et une vierge ne doit pas être donnée en mariage sauf après sa permission." Les gens ont demandé, "O Messager d'Allah! Comment pouvons-nous connaître sa permission?" Il a dit: «Son silence (indique sa permission).
D’après Abou Hourayra, que le Prophète a dit : « Lorsqu’une femme passe la nuit désertant le lit de son époux, les anges restent à la maudire jusqu’à ce qu’elle revienne [sur sa décision]. »
Abu Hurairah a raconté que le Prophète a dit: «Si je devais ordonner à quiconque de se prosterner devant qui que ce soit, alors j'ordonnerais à la femme de se prosterner devant son mari.»
Abu Huraira a rapporté que le Messager d'Allah a dit: « Ne saluez pas les Juifs et les Chrétiens avant qu'ils ne vous saluent et lorsque vous rencontrez l'un d'eux sur les routes, forcez-le à aller dans la partie la plus étroite de celle-ci. »
Abu Huraira a rapporté que le Messager d'Allah a dit: Les prétendants obtiendraient leurs revendications au Jour de la Résurrection à tel point que les moutons sans cornes obtiendraient leur réclamation des moutons à cornes.
Le Prophète a dit: "Si quelqu'un de vous se réveille et accomplit l'ablution, il devrait se laver le nez en y mettant de l'eau et en le soufflant trois fois, parce que Satan est resté dans la partie supérieure de son nez toute la nuit."
D'après Abou Houreira (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Lorsque l'on appelle à la prière Chaytan s'éloigne et il fait un pet jusqu'à ce qu'il n'entende plus l'appel. Lorsque l'appel est terminé il revient jusqu'au moment de l'iqama alors il s'éloigne. Lorsque l'iqama est terminée, il revient et se met entre la personne et la concentration, il dit: -Rappelle toi ceci, rappelle toi cela-, des choses dont il ne se souvenait pas jusqu'à ce que la personne ne sache plus combien il a prié».
D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Si une mouche tombe dans votre boisson, plongez-le dedans, puis retirez-la car l’une de ses ailes contient une maladie et l’autre un remède. »
Bukhari 278 : Le Prophète a dit: « Le (peuple de) Bani Israël avait l'habitude de prendre un bain nu (tous ensemble) en se regardant. Le prophète Moïse avait l'habitude de prendre un bain seul. Ils ont dit: 'Par Allah! Rien n'empêche Moïse de prendre un bain avec nous si ce n'est qu'il a une hernie scrotale. Ainsi, une fois que Moïse est sorti pour prendre un bain et a mis ses vêtements sur une pierre, cette pierre s'est enfuie avec ses vêtements. Moïse suivit cette pierre en disant: "Mes vêtements, ô pierre! Mes vêtements, ô pierre! Jusqu'à ce que les gens de Bani Israël le voient et disent: 'Par Allah, Moïse n'a aucun défaut dans son corps. Moïse prit ses vêtements et commença à battre la pierre. " Abu Huraira a ajouté: "Par Allah! Il y a encore six ou sept marques présentes sur la pierre à cause de ces coups excessifs." »
Le prophète a dit: «Quand le prophète Job (Aiyub) prenait un bain nu, des sauterelles dorées ont commencé à tomber sur lui. Job a commencé à les ramasser dans ses vêtements. Son Seigneur lui a adressé: 'O Job! Je ne t'ai pas donné assez pour que vous n'en ayez pas besoin. Job a répondu: «Oui! Par Votre Honneur (pouvoir)! Mais je ne peux pas me passer de Vos Bénédictions. "
« Le Prophète a dit : – Un bon rêve vient de Dieu, et un cauchemar ou un rêve mauvais vient de Satan ; si quelqu’un d’entre vous a un mauvais rêve qui lui fait peur, il devra cracher sur le côté gauche et chercher refuge auprès d’Allah contre le mal et de cette façon il ne pourra rien lui arriver de mal. »
« Le Prophète a dit : – Apporte-moi des pierres pour laver mes parties intimes et n’apporte pas d’os ou de crottin. Abû Hurayra continue de raconter : alors j’ai apporté des pierres […] et j’ai demandé : – Pourquoi pas l’os ou le crottin ? Il dit : – Parce que c’est la nourriture des djinns. Les délégués des djinns de la cité de Nisibe sont venus me voir – comme ils étaient gentils ces djinns – et m’ont demandé des restes de nourriture humaine. J’ai invoqué Dieu pour eux afin qu’ils ne passent pas à côté d’ossements ou de crottin sans y trouver de la nourriture dessus. »
« La dernière Heure ne surviendra pas avant que les Romains ne prennent position à al-A’mâq ou à Dâbiq (NDLR : qui se trouve au nord-est d’Alep et a récemment été reprise à l’État islamique par des brigades de l’Armée Syrienne Libre, soutenues par la Turquie). Une armée composée de l’élite des combattants du monde surgira à ce moment de Médine (pour les contre-attaquer). (…) Et le dernier tiers de l’armée sera vainqueur ; ils ne seront plus éprouvés ensuite et ils seront conquérants de Constantinople. Mais, tandis qu’ils seront occupés à se répartir les butins de guerre, ayant laissés suspendus leurs sabres aux branches des oliviers, Shaytan lancera cet appel : « le Dajjâl vous a remplacé dans vos foyers ! »
« L’Envoyé de Dieu (encore une fois) se rendit avec Ubay bin Ka’b au jardin de palmiers où Ibn Sayyad se tenait (NDLR : Ibn Sayyad était soupçonné d’être le Dajjâl en personne). Le Prophète entra dans le jardin et se dissimula derrière les troncs de palmiers, car il voulait entendre quelque chose de la part d’Ibn Sayyad sans que ce dernier ne puisse le voir. Ibn Sayyad était couché sur son lit, couvert d’un drap de velours, et de là on pouvait entendre ses murmures. La mère d’Ibn Sayyad aperçut le Prophète tandis qu’il se cachait derrière un tronc de palmier. Elle avertit Ibn Sayyad « O Saf ! » (C’était son prénom). Ibn Sayyad se leva. Le Prophète dit » Si cette femme l’avait laissé tranquille, il aurait révélé la réalité de sa nature « . Puis le Prophète se leva parmi les gens, glorifiant Dieu tel qu’Il le mérite, et mentionna le Dajjâl en disant « . Je vous mets en garde contre lui (c’est-à-dire contre le Dajjâl), et il n’y eut aucun Prophète qui ne mit en garde son peuple contre lui, et Noé mit en garde son peuple contre lui, mais je vais vous informer d’une chose qu’aucun Prophète n’a dite à son peuple. Vous devez savoir qu’il est borgne et que Dieu n’est pas borgne. »
« À partir du dernier tiers de la nuit, notre Seigneur descend au ciel le plus proche de la terre et dit : « J’exauce les invocations de celui qui M’invoque, Je donne à celui qui Me demande et pardonne à celui qui Me demande le pardon. »