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Abu Hourayra

'Abd al-Rahman ibn Sakhr ad-Dawsi (en arabe : عبدالرحمن بن صخر الدوسي), ou Abu Hurayra, né entre 601 et 604 et mort entre 676 et 679, est un célèbre sahabi, ou compagnon du prophète Mohammed. On estime qu'il a transmis 5 374 hadiths, soit quasiment l’équivalent d’un Coran à lui tout seul. Il est cité dans plus de la moitié des isnâd (chaîne de transmission) classiques des hadiths, ce qui fait de lui le plus grand traditionnistes (muhaddith) connu. On lui doit donc plus de hadiths qu'à l’ensemble des compagnes et compagnons du Prophète dont la plupart l’ont fréquenté plus intimement et beaucoup plus longtemps que lui. En effet, selon la plupart des auteurs, il n’aurait connu Muhammad que de manière tardive : tout au plus quatre années avant la mort de ce dernier.

Il fut très pauvre du vivant du Prophète (saws), devint gouverneur de Bahreïn durant le règne de ‘Umar Ibn al-Khattâb, abandonna ce poste puis devint émir de Médine sous le califat de Mu’âwiya.


Place d’abu Hourayra parmis les compagnons du vivant du Prophète.

Bukhari 5432 (et 3708) :

« J'accompagnais le Messager d'Allah pour remplir mon estomac; à ce moment-là je ne mangeais pas de pain cuit au four ni ne portais de soie. Ni un homme ni une esclave ne me servaient, et j'avais l'habitude de lier des pierres sur mon ventre et de demander à quelqu'un de réciter un verset coranique pour moi bien que je le sache mieux que lui, afin qu'il m'emmène chez lui et me nourrisse. Ja`far bin Abi Talib était le plus gentil avec les pauvres, et il avait l'habitude de nous emmener et de nous nourrir avec tout ce qui était disponible dans sa maison, (et si rien n'était disponible), il nous donnait une jarre ayant contenu du gras que nous brisions pour en lécher l'intérieur. »

Thirmidhi 3764 :

Abu Hurairah a déclaré: "Aucun a mis des sandales, ni monté une monture, ni un Kür, après le Messager d' Allah mieux que Ja'far [bin Abi Talib]. "

Bukhari 5375 :

Rapporté Abu Huraira: “Comme j’étais en proie à une longue et dure faim, je rencontrai ‘Omar Ibn al-Khattâb. Je Je lui demandai alors de me citer un verset du Livre de Dieu (qui puisse soulager mes souffrances), et il entra dans sa maison d’où il m’en récita un. Je marchais ensuite, mais ne fus pas long à m’effondrer, tellement j’étais affaibli. C’est alors que je vis le Prophète se pencher sur moi et me prendre la main pour me faire relever. Il m’appela : “Ô Aboû Hourayra !” Je répondis : “Oui, ô Envoyé de Dieu. Me voici répondant à ton appel.” Comprenant ce que j’avais, il m’entraîna jusque chez lui et me fit donner un grand bol de lait. Je bus et il me dit : “Prends-en encore.” Je repris le bol et je bus à répétition. Quand je repartis, je retouvai ‘Omar à qui je rapportai ce qui m’était arrivé, concluant : “Mon affaire a été résolue par celui qui était plus habilité que toi à le faire, ô ‘Omar !” Par Dieu je le jure, je savais réciter bien mieux que toi le verset que je t’ai demandé de me réciter !” ‘Omar me répondit : “Et par Dieu je le jure, j’aurais mieux fait de t’inviter à entrer que de posséder des chameaux roux (considérés comme les meilleurs chameaux).”

Bukhari 6452 :

Rapporté Abu Huraira: «J’ai atteint un tel degré de famine, que j’avais coutume de demander à l’un des compagnons du Prophète un verset du Coran que je connaissais déjà, dans le seul espoir qu’il me prenne avec lui vers sa maison et me nourrisse… Un jour, ma faim fut si violente, que j’ai attaché une pierre sur mon ventre, et je me suis installé sur la route qu’empruntent généralement les compagnons du Prophète (Pbsl)… Au passage d’Abou Bakr, je lui ai demandé un verset du Livre Sacré. Je n’avais posé la question que pour qu’il m’invite chez lui… Il ne m’invita pas. Puis, au passage d’Omar, je posai encore une fois ma question… il ne m’invita pas… Au passage de l’Envoyé (Pbsl), il comprit la raison de ma souffrance. Il me dit : - Abou Houraïra ! Je lui répondis : Oui, ô Envoyé d’Allah et je l’ai suivi dans sa maison. Quand nous entrâmes dans sa maison, il trouva un bol contenant du lait. Il demanda à sa famille : - Qui vous a apporté ceci ? - Untel… te l’a envoyé, répondirent-ils. Il me dit : - Abou Houraïra, va voir les gens de la Souffa (les nécessiteux musulmans qui n’ont ni parents, ni bien et qui s’asseyaient à côté de la mosquée de l’Envoyé (Pbsl)) et invite les à venir. Je fus intérieurement mécontent qu’il m’envoie appeler les gens de la Souffa, me disant intérieurement : "Qu’est-ce que ce peu de lait peut bien faire pour les gens de la Souffa ?!" J’espérais avoir un peu de lait pour me redonner un peu de mes forces perdues par la faim. Je suis allé chez les gens de la Souffa et je leur ai transmis l’invitation de l’Envoyé d’Allah (Pbsl). Tous me suivirent et s’installèrent dans la maison de l’Envoyé (Pbsl). Le Prophète, me tendant le bol, me dit : "Prends le ô Abou Houraïra, et nourris-les". A chaque fois je donnais le bol à l’un d’eux et il buvait à sa faim et à sa soif, jusqu’à se rassasier complètement. Puis, je passais au suivant… Quand j’eus donné le bol à tous, et que tous eurent pleinement satisfait leur faim et leur soif, je tendis le bol au Prophète (Pbsl) qui me dit souriant : - Il ne reste plus que nous deux : toi et moi… - c’est vrai, ô Envoyé d’Allah, répondis-je. - Bois… m’ordonna t-il. - Je bus… Puis, il (Pbsl) me dit - Bois… - Je bus. Il continua ainsi à m’ordonner de boire, et moi j’exécutai son ordre, jusqu’à ce que j’aie dit : "Par le Nom de Celui qui t’a Envoyé avec la vérité, je n’ai plus de place pour le mettre…" Alors, il prit le bol de mes mains et bu à son tour des restes…»

Commentaire : Ahl as-Souffa : littéralement, les gens du banquet.Ils séjournaient en permanence autour de la mosquée du Prophète et s’abritaient sous un auvent.

Le Verset 273 de la sourate 2 al-Barara fait allusion à eux :