L'age d'Aicha: Difference between revisions
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Une tradition indépendante plus significative a pu, selon Little, remonter provisoirement à l’historien médinois Ibn Shihab al-Zuhri (mort en 124 AH). Le hadith d’Al-Zuhri, qui a dû être transmis alors qu’il était à Médine, indique que le Messager de Dieu a épousé Aicha bint Abu Bakr durant le mois de Chawwal dans la dixième année après la prophétie, trois ans avant la migration, et qu’il a organisé la fête pour le mariage à Médine (c.-à-d. pour la consommation) pendant Chawwal, seulement huit mois après son émigration à Médine. Little spécule qu’Hisham a choisi neuf ans comme âge de consommation et a utilisé cet écart de trois ans entre le mariage d’Aicha et la consommation pour déterminer l’âge qu’elle avait à son mariage, soit six ou sept ans.<ref>See 1 hour 38 minutes in Dr. Joshua Little's lecture entitled [https://www.youtube.com/watch?v=zr6mBlEPxW8&t=2s The Hadith of ʿAʾishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory] - youtube.com, 26 February 2023 | Une tradition indépendante plus significative a pu, selon Little, remonter provisoirement à l’historien médinois Ibn Shihab al-Zuhri (mort en 124 AH). Le hadith d’Al-Zuhri, qui a dû être transmis alors qu’il était à Médine, indique que le Messager de Dieu a épousé Aicha bint Abu Bakr durant le mois de Chawwal dans la dixième année après la prophétie, trois ans avant la migration, et qu’il a organisé la fête pour le mariage à Médine (c.-à-d. pour la consommation) pendant Chawwal, seulement huit mois après son émigration à Médine. Little spécule qu’Hisham a choisi neuf ans comme âge de consommation et a utilisé cet écart de trois ans entre le mariage d’Aicha et la consommation pour déterminer l’âge qu’elle avait à son mariage, soit six ou sept ans.<ref>See 1 hour 38 minutes in Dr. Joshua Little's lecture entitled [https://www.youtube.com/watch?v=zr6mBlEPxW8&t=2s The Hadith of ʿAʾishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory] - youtube.com, 26 February 2023 | ||
For detailed discussion see pp. 373-74, 378-82, 460-61 of Dr Little's thesis.</ref> D’autres remarqueront peut-être une autre signification à cette tradition d’Al-Zuhri apparemment antérieure. L'écart de trois ans entre le mariage et la consommation qui y est mentionné, sans fonction polémique évidente (aucun âge n’est indiqué), implique probablement et indépendamment qu’Aicha était une enfant à l’époque. | For detailed discussion see pp. 373-74, 378-82, 460-61 of Dr Little's thesis.</ref> D’autres remarqueront peut-être une autre signification à cette tradition d’Al-Zuhri apparemment antérieure. L'écart de trois ans entre le mariage et la consommation qui y est mentionné, sans fonction polémique évidente (aucun âge n’est indiqué), implique probablement et indépendamment qu’Aicha était une enfant à l’époque. | ||
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Alors que l’ICMA de Little "révèle une accumulation d’erreurs, de corruptions, d’interpolations, d’emprunts et de fausses attributions", la "majorité écrasante des supposés [liens communs partiels] et [liens communs] dans le hadith sur l'âge du mariage s'est avérée être des sources authentiques dont les rédactions distinctives étaient identifiables et (dans une certaine mesure) reconstituables. De tels résultats positifs ne remontent cependant qu’au milieu du 8ème siècle de notre ère : avant cette date, les preuves étaient soit insuffisantes, soit carrément incompatibles avec une transmission authentique et précoce."<ref>pp. 400-401 de la thèse du Dr Little</ref> | Alors que l’ICMA de Little "révèle une accumulation d’erreurs, de corruptions, d’interpolations, d’emprunts et de fausses attributions", la "majorité écrasante des supposés [liens communs partiels] et [liens communs] dans le hadith sur l'âge du mariage s'est avérée être des sources authentiques dont les rédactions distinctives étaient identifiables et (dans une certaine mesure) reconstituables. De tels résultats positifs ne remontent cependant qu’au milieu du 8ème siècle de notre ère : avant cette date, les preuves étaient soit insuffisantes, soit carrément incompatibles avec une transmission authentique et précoce."<ref>pp. 400-401 de la thèse du Dr Little</ref> | ||
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En plus des objections d’Ali, Habib Ur Rahman Siddiqui Kandhalvi (1924-1991) a déclaré dans son ouvrage en ourdou, "Tehqiq e umar e Siddiqah e Ka'inat" (traduit en anglais en 1997), qu’il se lamentait d’être "fatigué de défendre cette tradition", une tradition qui est rie et ridiculisée par des individus instruits en anglais qu’il rencontre à Karachi et lesquels prétendent que c’est contre "la sagacité et la prudence", "préfèrent la société anglaise à l’islam à cet égard", et il admet volontiers que son "but est de produire une réponse aux ennemis de l’islam qui projetteraient de la boue sur le corps pieux du généreux prophète".<ref>Toutes les citations de Habib Ur Rahman Siddiqui Kandhalvi sont tirées de la préface de son ouvrage en ourdou "Tehqiq e umar e Siddiqah e Ka'inat" traduit en anglais en 2007 par Nigar Erfaney et publié par Al-Rahman Publishing Trust sous le titre, "''Age of Aisha (The Truthful Women, May Allah Send His Blessings)''"</ref> Une [[fatwa]] posthume a été émise contre lui en novembre 2004, le qualifiant de "Munkir-e-Hadith" (rejeteur de hadiths) et de "Kafir" (infidèle) au motif qu’il rejetait les hadiths.<ref>La fatwa originale et la traduction anglaise qualifiant les croyances de Habib ur Rahman Siddiqui Kandhalvi comme étant en dehors de l’islam et faisant ainsi de lui un 'kafir', peuvent être consultées ici : [{{Reference archive|1=http://marifah.net/forums/index.php?showtopic=3036|2=2012-09-24}} Fatwa's on hadith rejectors?]</ref> | En plus des objections d’Ali, Habib Ur Rahman Siddiqui Kandhalvi (1924-1991) a déclaré dans son ouvrage en ourdou, "Tehqiq e umar e Siddiqah e Ka'inat" (traduit en anglais en 1997), qu’il se lamentait d’être "fatigué de défendre cette tradition", une tradition qui est rie et ridiculisée par des individus instruits en anglais qu’il rencontre à Karachi et lesquels prétendent que c’est contre "la sagacité et la prudence", "préfèrent la société anglaise à l’islam à cet égard", et il admet volontiers que son "but est de produire une réponse aux ennemis de l’islam qui projetteraient de la boue sur le corps pieux du généreux prophète".<ref>Toutes les citations de Habib Ur Rahman Siddiqui Kandhalvi sont tirées de la préface de son ouvrage en ourdou "Tehqiq e umar e Siddiqah e Ka'inat" traduit en anglais en 2007 par Nigar Erfaney et publié par Al-Rahman Publishing Trust sous le titre, "''Age of Aisha (The Truthful Women, May Allah Send His Blessings)''"</ref> Une [[fatwa]] posthume a été émise contre lui en novembre 2004, le qualifiant de "Munkir-e-Hadith" (rejeteur de hadiths) et de "Kafir" (infidèle) au motif qu’il rejetait les hadiths.<ref>La fatwa originale et la traduction anglaise qualifiant les croyances de Habib ur Rahman Siddiqui Kandhalvi comme étant en dehors de l’islam et faisant ainsi de lui un 'kafir', peuvent être consultées ici : [{{Reference archive|1=http://marifah.net/forums/index.php?showtopic=3036|2=2012-09-24}} Fatwa's on hadith rejectors?]</ref> | ||
S'appuyant sur les arguments de Habib Ur Rahman et Muhammad Ali, [[Gibril Haddad|Moiz Amjad]] (qui se présente lui-même comme "l’apprenant") est devenu une référence importante pour l’apologétique en ligne sur cette question. Moiz admet en avoir tiré ses arguments, les résumant et les présentant en réponse à un musulman lui demandant comment il peut répondre aux critiques des chrétiens.<ref name="Amjad">Voir : "[http://www.islamawareness.net/FAQ/what_was_ayesha.html What was Ayesha's (ra) Age at the Time of Her Marriage?]", par Moiz Amjad.</ref> Avec la réponse restructurée de Moiz, les arguments provenant de l’ahmadisme dans les années 1920 et 1930 ont finalement atteint une popularité généralisée parmi les musulmans orthodoxes qui accueillent une alternative à la chronologie traditionnellement acceptée. Cependant, cette popularité semble être strictement limitée aux articles ou aux arguments sur Internet, et non entre les cheikhs traditionalistes et les savants, et ils ne sont pas acceptés par les musulmans préoccupés par les conséquences plus générales du rejet des hadiths traditionnellement authentiques. | |||
In July 2005, [[Gibril Haddad|Shaykh Dr. Gibril Haddad]] responded to Moiz Amjad's polemics with, "Our Mother A'isha's Age At The Time Of Her Marriage to The Prophet."<ref name="Haddad">Shaykh Gibril F Haddad - [http://qa.sunnipath.com/issue_view.asp?HD=7&ID=4604&CATE=1 Our Mother A'isha's Age At The Time Of Her Marriage to The Prophet] - Sunni Path, Question ID:4604, July 3, 2005 [http://www.webcitation.org/query?url=http%3A%2F%2Fqa.sunnipath.com%2Fissue_view.asp%3FHD%3D7%26ID%3D4604%26CATE%3D1&date=2011-05-05 archive 1] [http://www.webcitation.org/query?url=http://www.sunniforum.com/forum/showthread.php?2925-Our-Mother-Aisha-s-Age-at-the-Time-of-Her-Marriage-to-the-Prophet-saw&date=2011-05-04 archive 2]</ref> Shaykh Haddad was listed amongst the inaugural "500 most influential Muslims in the world"<ref name="The 500">Edited by Prof. John Esposito and Prof. Ibrahim Kalin - [http://thebook.org/books_pdf/500Muslims_2009.pdf The 500 Most Influential Muslims in the World (P. 94)] - The royal islamic strategic studies centre, 2009</ref> and is considered a Muslim scholar and muhaddith (hadith expert).<ref name="The 500" /> Haddad included many facts that are easily verifiable for those who have access to the hadith and sira literature. For example, his analysis highlighted the fact that many of the arguments were based solely on faulty assumptions taken from hadiths completely unrelated to Aisha's age, or were misrepresenting the sources that were being cited (i.e. hadiths actually in support the idea that Aisha was 9). His reply has not yet been answered by Moiz Amjad. | In July 2005, [[Gibril Haddad|Shaykh Dr. Gibril Haddad]] responded to Moiz Amjad's polemics with, "Our Mother A'isha's Age At The Time Of Her Marriage to The Prophet."<ref name="Haddad">Shaykh Gibril F Haddad - [http://qa.sunnipath.com/issue_view.asp?HD=7&ID=4604&CATE=1 Our Mother A'isha's Age At The Time Of Her Marriage to The Prophet] - Sunni Path, Question ID:4604, July 3, 2005 [http://www.webcitation.org/query?url=http%3A%2F%2Fqa.sunnipath.com%2Fissue_view.asp%3FHD%3D7%26ID%3D4604%26CATE%3D1&date=2011-05-05 archive 1] [http://www.webcitation.org/query?url=http://www.sunniforum.com/forum/showthread.php?2925-Our-Mother-Aisha-s-Age-at-the-Time-of-Her-Marriage-to-the-Prophet-saw&date=2011-05-04 archive 2]</ref> Shaykh Haddad was listed amongst the inaugural "500 most influential Muslims in the world"<ref name="The 500">Edited by Prof. John Esposito and Prof. Ibrahim Kalin - [http://thebook.org/books_pdf/500Muslims_2009.pdf The 500 Most Influential Muslims in the World (P. 94)] - The royal islamic strategic studies centre, 2009</ref> and is considered a Muslim scholar and muhaddith (hadith expert).<ref name="The 500" /> Haddad included many facts that are easily verifiable for those who have access to the hadith and sira literature. For example, his analysis highlighted the fact that many of the arguments were based solely on faulty assumptions taken from hadiths completely unrelated to Aisha's age, or were misrepresenting the sources that were being cited (i.e. hadiths actually in support the idea that Aisha was 9). His reply has not yet been answered by Moiz Amjad. |
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Aicha, de l’arabe عائشة, (également translittéré en A'ishah, Aisyah, Ayesha, A'isha, Aishat, ou Aishah) est née en 613/614 et est décédée en 678.[1]. Elle a été mariée à Muhammad à l’âge de 6 ou 7 ans, et ce dernier, alors âgé de 53 ans, a consommé le mariage lorsqu’Aicha avait 9 ou 10 ans selon de nombreux hadiths sahih (authentiques).[2][3][4][5][6] En raison des préoccupations liées au mariage des enfants, ce sujet suscite un vif intérêt dans la littérature apologétique et le débat public.
A l’époque, se marier à un jeune âge n’était pas inconnu en Arabie, et le mariage d’Aicha à Muhammad avait peut-être une connotation politique, car son père, Abu Bakr, était un homme influent dans la communauté.[7] Abu Bakr a, de son côté, peut-être aussi cherché à renforcer le lien de parenté entre Muhammad et lui-même en unissant leurs familles par le mariage via Aicha. Leila Ahmed, femme de lettres égypto-américaine spécialiste de l’islam, note que les fiançailles et le mariage d’Aicha avec Muhammad sont présentés comme ordinaire dans la littérature islamique, et peuvent indiquer qu’il n’était pas inhabituel que des enfants soient mariés à leurs ainés à cette époque.[8] Dans les empires voisins de cette époque, la loi Byzantine interdisait le mariage des filles qui n’avaient pas atteint l’âge de la puberté, lequel était fixé à treize ans.[9] La loi Sassanide prévoyait, quant à elle, qu’une fillette pouvait se marier dès l’âge de neuf ans à condition que la consommation du mariage soit retardée jusqu’à ce qu’elle atteigne douze ans.[10]
Authenticité
Dans le Coran, une règle concernant le mariage avec celles qui n’ont pas encore atteint la menstruation apparaît au verset 4 de la sourate 65 (At-Talaq – Le Divorce).[11] Le tafsir (exégèse) d’Al-Jalalayn est l’un des commentaires du coran les plus respectés.[12] Pour ce verset, Jalalayn décrit dans son exégèse que "celles qui n’ont pas leurs règles" sont "celles qui n’ont pas encore leurs règles en raison de leur jeune âge, et que leur période [d’attente] sera [aussi] de trois mois."[13]
Dans l’ère moderne, l’âge qu’Aicha avait à son mariage a été une source de controverse et de débat. Certains musulmans ont tenté de réviser la chronologie préalablement acceptée de sa vie (voir la section Histoire Apologétique).[14] Le corpus de hadiths a permis d’obtenir des données sur les débuts de l’islam à travers une prétendue “chaîne ininterrompue de transmetteurs“. De nombreux hadiths indiquant qu’Aicha avait six ans lors de son mariage et neuf ans lorsque celui-ci a été consommé proviennent de collections ayant le statut de sahih, ce qui signifie qu’ils sont considérés comme dignes de confiance pour la majorité des Musulmans. Ils sont défendus, malgré la controverse qui entoure la question, car remettre en doute un ou des hadiths aussi largement transmis compromettrait de manière générale la science du hadith. L'âge et la consommation du mariage d'Aicha a également été mentionné par Ibn Hisham lors de sa recension de la sira d’Ibn Ishaq. De nombreuses déclarations sur cette tradition sont aussi référencées par les historiens Ibn Sa’d et al-Tabari.[15][16]
Les savants islamiques modernes remettent généralement en question la fiabilité des hadiths authentiques et des éléments biographiques de la tradition. Les récentes recherches universitaires indiquent que les hadiths précisant l’âge d’Aicha au moment de son mariage et de sa consommation remontent aux propos formulés par son petit-neveu, Hisham b. 'Urwa, après que ce dernier ait déménagé en Irak où il a trouvé un public réceptif probablement pour des raisons proto-sectaires (voir la section sur les points de vue académiques modernes ci-dessous).
A propos du mariage des enfants
Shafi'i, le fondateur de l’une des quatre écoles juridiques sunnites, a utilisé l’exemple du mariage d’Aicha pour soutenir le consensus juridique islamique selon lequel un père avait le droit d’inscrire sa fille mineure vierge dans un contrat de mariage en dépit de sa volonté. Ibn Hanbal, le fondateur d’une autre de ces quatre écoles, a fait allusion aux neuf ans qu’Aicha avait lors de la consommation pour certaines décisions connexes, notamment que le mari doit être autorisé à consommer un mariage une fois que sa femme atteint l’âge de neuf ans (voir Forced Marriage et Child Marriage in Islamic Law).
Selon Reuben Levy, professeur iranien à l’université de Cambridge, aucune limite d’âge n’a été fixée par l’islam pour contracter un mariage et que "de très jeunes enfants peuvent être légalement mariés".[17] La fille ne peut toutefois pas vivre avec son mari tant qu’elle n’est pas apte à avoir des relations sexuelles conjugales.
Dans la terminologie juridique islamique, le terme Baligh (بالغ) fait référence à une personne mature, pubère ou qui a atteint l’âge adulte et est entièrement responsable selon la loi islamique. Les théoriciens du droit attribuent des âges et des critères différents pour atteindre ces conditions pour les hommes et pour les femmes.[18] Dans le mariage, baligh est lié à l’expression juridique arabe, hatta tutiqa'l-rijal, ce qui signifie que le mariage ne peut avoir lieu tant que la fille n’est pas physiquement apte à avoir des rapports sexuels. Un certain nombre de juristes ont déclaré que la consommation pouvait avoir lieu avant même la puberté si la fille était considérée physiquement apte à faire cet acte.
Citations pertinentes
De nombreux hadiths complémentaires sont rassemblés ici : Qur'an, Hadith and Scholars: Aisha.
- Celles de vos femmes qui ont désespéré d’avoir de menstruation, si vous doutez, leur délai d’attente est de trois mois. Et celles qui n’ont pas de menstruation, [leur délai d’attente est aussi de trois mois]. Quant à celles qui portent, leur terme est lorsqu’elles mettent bas leur portée. Quiconque craint Dieu, il lui fait son affaire aisée. (Traduction Sami Aldeeb, pdf p.411)
Le neveu d’Aicha, Urwa ibn Al-Zubayr (mort en 94 après l’hégire) aurait écrit un certain nombre de lettres historiographiques à la fin de la cour Omeyyades que les historiens modernes, tels que le professeur Sean Anthony, considèrent comme une source importante sur les débuts de l’histoire islamique. Dans l’une d’elles, Urwa parle du mariage de sa tante :
§2. Tu m’as écrit au sujet de Khadījah bint Khuwaylid et tu m’as demandé : "Quand est-elle décédée ?" Elle est décédée environ trois ans avant le départ du Messager de Dieu de la Mecque. Il a épousé Aicha une fois Khadījah décédée. Le Messager de Dieu a vu Aicha deux fois [avant cela] et on lui a dit : "Elle sera ta femme." Ce jour-là, Aicha avait six ans. Puis, le Messager de Dieu a consommé son mariage avec Aicha après être allé à Médine, et le jour où il a consommé son mariage avec elle, elle avait neuf ans.
Le récit sur l'âge du mariage a aussi été incorporé dans les traditions circulant à Koufa concernant les vertus d'Aicha :
Selon Abu Ja‘far (Al-Tabari) : Le Messager de Dieu l’a épousée, dit-on, durant le mois de Chawwal, et a consommé son mariage avec elle dans une année ultérieure, également durant Chawwal.
Lors de l’incident de la calomnie (al-ifk), largement rapporté dans Sahih Bukhari et Sahih Muslim, Aicha a été accusée d’adultère après avoir été laissée derrière par la caravane.
[…] Cette nuit-là, j’ai continué à pleurer et je n’ai pas pu m’endormir jusqu’au matin. Dans la matinée, l’Apôtre d’Allah a appelé Ali bin Abu Talib et Ousama ibn Zayd afin de les consulter au sujet du divorce d’avec sa femme (c.-à-d. Aicha) car il constatait que l’inspiration divine tardée à venir. Ousama ibn Zayd a dit ce qu’il savait de la bonne réputation de ses épouses et a ajouté : "Ô Apôtre d'Allah ! Garde ton épouse, car, par Allah, nous ne connaissons d’elle que le bien". Ali bin Abu Talib a dit : "Ô Apôtre d'Allah ! Allah ne t’a pas imposé de restrictions, et il y a de nombreuses autres femmes en plus d’elle, mais tu peux demander à la servante qui te dira la vérité". Sur ce, l’Apôtre d’Allah a appelé Barîra et dit : "Ô Barîra, as-tu déjà vu quelque chose qui ait éveillé tes soupçons à son sujet ?" Barîra a dit : "Non, par Allah qui vous a envoyé avec la Vérité, je n'ai jamais rien vu de mauvais en elle, sauf que c’est une fille d'un âge immature qui, quelquefois, s’endort et laisse la pâte à manger aux chèvres."[…]
Dans les récits de cet incident qui a presque conduit Muhammad à divorcer, Aicha est à de nombreuses reprises mentionnée comme une jeune fille (jariyatun hadithatu s-sinni جَارِيَةٌ حَدِيثَةُ السِّنِّ), elle-même le déclarant deux fois et une fois par son esclave Barîra. Aicha indique que "à cette époque, j'étais une jeune femme" et "j’étais une jeune fille et je n’avais pas beaucoup de connaissances du Coran" (les deux utilisent la même expression arabe qui vient d'être mentionnée). Barîra dit, "je n'ai jamais rien vu de mauvais en elle, sauf que c’est une fille d'un âge immature qui, quelquefois, s’endort et laisse la pâte à manger aux chèvres."
Le hadith détaillant cet incident est largement transmis d’Aicha à 'Urwa b. al-Zubayr (son neveu), lequel l'a transmis à son élève Ibn Shihab al-Zuhri. Une brève réponse à une question au sujet des noms de ses accusateurs (mais sans plus de détails) apparaît également dans une lettre de 'Urwa, transmise par son fils, Hisham.[20]
La même expression se retrouve dans les récits de Muhammad protégeant Aicha avec son vêtement lorsque des Éthiopiens jouaient [dans la cour de la mosquée] (voir Sahih Bukhari 7:62:163). Une version d’un hadith à propos d’Aicha qui a eu ses menstruations pendant un pèlerinage à La Mecque la décrit également par cette même expression (voir Sahih Muslim 7:2773) et dans un autre récit beaucoup plus long et détaillé (voir Sahih Muslim 7:2774).
Points de vue académiques modernes
Provenance et datation du hadith sur l'âge du mariage
La recherche académique la plus complète concernant le hadith se rapportant à l’âge du mariage d’Aicha a été réalisée par le Dr Joshua Little pour sa thèse de doctorat en 2022.[21][22] Un outil important dans l’analyse académique moderne des hadiths largement transmis est l’ICMA (isnad-cum-matn Analysis). L'isnad est la chaîne de transmission attribuée à un récit particulier et le matn est son libellé. Dans l’ICMA, les groupes d’isnad convergents d’un hadith sont comparés à des groupes de variation dans les matns pour voir dans quelle mesure ils sont corrélés les uns avec les autres. Souvent, cela conduit à l’identification d’un ou plusieurs liens communs c.-à-d. la personne à partir de laquelle les transmissions d’un matn commencent d’abord à se ramifier, même si la chaîne peut se poursuivre par un seul élément avant cette personne.[23] La technique est utile pour dater le moment où un hadith a commencé à circuler et pour identifier qui aurait pu le formuler de cette manière, sans toutefois qu’il soit nécessaire qu’il y ait un lien historique aux événements qui y sont rapportés. Le Dr Little a exposé 21 raisons pour lesquelles les hadiths sont connus pour être très peu fiables dans un sens historique par la recherche académique moderne.[24]
Après une recherche approfondie des versions disponibles (plus de 200) du hadith lié à l’âge du mariage d’Aicha, Little a effectué une ICMA pour identifier un petit nombre de liens communs dont il pouvait reconstruire les matns, alors que d’autres pouvaient être rejetés en raison de matns contradictoires ou disparates qui leur sont attribués, et qui, à leur tour, présentaient une série d'autres problèmes. Diverses attributions à un seul élément sont également considérées comme douteuses.
Outre Hisham b. 'Urwa (mort en 146 AH), qui était le petit-neveu d'Aicha et dont le récit est le plus largement transmis, Muhammad b. 'Amr (mort en 144 AH) est l'autre lien commun médinois reconstructible, bien que, comme Hisham, il ait déménagé en Irak et semble simplement ajouter une des versions du hadith d’Hisham à un autre récit. Les autres premiers liens communs sont trois habitants de Koufa (en Irak) qui sont morts entre 146-160 AH. Bien qu'il soit possible qu'un ou plusieurs autres récits remontent à Aicha elle-même, cela ne peut être démontré sur une base de l’ICMA.[25]
Little a alors analysé plus en profondeur ses matns reconstitués pour ces liens communs. Sur la base de mots, de phrases et de séquençages partagés, il a conclu qu’ils dérivaient tous d’une seule et simple formulation et ne sont pas des souvenirs transmis indépendamment d’un événement commun. Cette formulation d’origine semble être celle qui s’est largement transmise par Hisham, lequel a également transmis quelques versions avec des détails supplémentaires. Hisham a attribué tout cela à son père 'Urwa b. al-Zubayr (faussement, soutient Little, bien qu’il soit utile de mentionner que dans sa thèse, il ne note pas que le contenu de la lettre de 'Urwa sur Aicha qu’Hisham a rapporté est aussi raconté par un lien commun partiel syrien qui l'a attribué via son oncle à al-Zuhri, l’élève d'Urwa, qui a déménagé de Médine en Syrie.[26] Il existe des preuves qu’Hisham n’a, à l’origine, pas répandu l'isnad de la plupart de ses versions remontant à Aicha elle-même, mais plutôt seulement à son père 'Urwa, le neveu d’Aicha. Ses versions ont été racontées à la 3ème personne et non par lui.[27] Il est d’autant plus clair qu’une telle "augmentation" d’isnads s’est produite pour les transmissions d’autres rapporteurs qui remontent jusqu’à Aicha par d’autres voies.
Mis à part la version la plus couramment transmise qui stipule simplement qu'Aicha était mariée à Muhammad à l'âge de six ans et que leur mariage a été consommé quand elle avait neuf ans, l'ICMA de Little confirme qu’Hisham a également raconté une variante en ajoutant qu'il a été informé que Muhammad et Aicha étaient ensemble depuis neuf ans[28] (peut-être aussi une autre variante dans laquelle elle jouait avec des poupées[29]). Par l’intermédiaire de son père 'Urwa, il a également parlé du mariage dans une courte lettre - voir le passage noté un peu plus haut.[30] Enfin, il a également relaté le récit d’Aicha selon lequel les femmes venaient la chercher pendant qu’elle jouait afin qu’elle puisse être préparée à sa consommation conjugale.[31] Chacun de ces exemples peut être consulté dans la section Citations pertinentes.
Hisham semble avoir transmis le hadith après s’être établi à Koufa en Irak. Quelques transmissions sont attribuées à ses étudiants médinois, mais celles-ci s’avèrent toutes douteuses pour diverses raisons (et il est difficile de les expliquer[32]). Le hadith était très probablement inconnu à Médine, car il n’est pas mentionné dans les œuvres biographiques d’Ibn Ishaq ni (semble-t-il) par Musa b. 'Uqbah. Il ne figure pas non plus dans les textes juridiques malékites alors qu’il aurait dû y être selon Little si le hadith avait circulé à Médine. On prête à certains des premiers koufans la transmission de l’histoire aux liens communs koufans avant l’arrivée d’Hisham en Irak, mais ces isnads sont douteux d’après Little, car le hadith sur l'âge du mariage n'apparaît pas dans les premières compilations de hadiths juridiques koufans, ni dans les premières versions de hadiths koufans qui racontent les vertus d’Aicha. Au contraire, ces références koufanes sur le mariage d'Aicha semblent aussi provenir des compositions d'Hisham.
Après avoir conclu qu’Hisham était responsable de l’histoire composée dans le hadith dont tous les autres dérivent finalement, Little a poursuivi en affirmant qu’Hisham avait entièrement inventé l’histoire, y compris les versions plus longues et la lettre de 'Urwa. Hisham a été accusé d’être un transmetteur peu fiable après son arrivée en Irak où le hadith sur sa grand-tante aurait été utile là-bas. En effet, la virginité d’Aicha au moment de son mariage et son statut d’épouse préférée de Muhammad étaient une caractéristique fondamentale des polémiques proto-sunnites contre les proto-chiites, en particulier à Koufa où ces derniers étaient dominants, et le hadith d’Hisham a dû y être très bien accueilli puisqu’il a été immédiatement incorporé dans ce matériel proto-sunnite koufan sur les vertus d’Aicha.
Autres considérations
Dans son livre de 2017, Minor Marriage in Early Islamic Law, Carolyn Baugh a évoqué une explication différente au sujet du mutisme juridique médinois sur l’âge d’Aicha et la non-utilisation du hadith par de nombreux savants ultérieurs. La loi malékite était basée en grande partie sur la coutume de la communauté médinoise, bien que parfois des anecdotes sur les compagnons aient été utilisées pour faire valoir des points spécifiques. Contrairement à Little, Baugh doute de l’utilité du hadith d’Aicha à des fins juridiques.[33] Les juristes malékites à Médine et les juristes hanafites à Koufa n’ont pas cherché à prouver qu’un père pouvait contracter sa fille mineure vierge en mariage, qui était considérée comme acquise.[34] Ils ont au contraire discuté du droit d’un père de la contraindre sans consultation, de savoir s’il avait toujours ce droit quand elle n’était plus vierge ou mineure, si elle avait le droit de l’annuler plus tard et ainsi de suite. En effet, contrairement à divers rapports sur les compagnons utilisés par les savants malékites et mis en évidence par Baugh, le hadith d’Aicha ne semble d’aucune utilité pour les domaines de désaccord juridique ou les points pour lesquels ils ont ressenti le besoin de prouver (voir Child Marriage in Islamic Law). Shâfi'î est le premier juriste à utiliser le hadith d’Aicha sur l'âge du mariage (et plus généralement a innové le Coran et le corpus de hadiths solides comme sources décisives du droit). Il a utilisé le hadith d'Aicha dans le but de prouver le droit d'un père à marier sa fille indépendamment de ses souhaits, bien qu'il ait dû lire dans ses propres hypothèses pour le faire (voir Forced Marriage)[35]. Les savants ultérieurs ont suivi Shâfi'î dans cet usage. Cependant, le hadith d’Aicha se contente simplement d’affirmer que son mariage a été contracté quand elle avait six (ou sept ans), et il ne précise pas si elle a été consultée ou forcée par son père, ni même si elle avait atteint la puberté à neuf ans.
Le cas du Dr Little est néanmoins solide en déclarant que c’est Hisham qui a formulé le ou les hadiths sur l'âge du mariage d'Aicha en Irak et que d'autres en ont dérivé leurs versions. Il fournit également une motivation plausible pour Hisham d’avoir entièrement inventé l’histoire. Toutefois, d’autres peuvent pointer vers quelques traditions qui ne dépendent pas de ce hadith et qui peuvent soutenir la possibilité d’un fond de vérité historique. Le hadith mentionné plus haut dans la section Citations pertinentes concernant l’incident de la calomnie (al-Ifk) n’implique pas Hisham et souligne qu’Aicha n’était alors "qu’une jeune fille", bien que l’historicité de cela puisse aussi être mise en doute étant donné les considérations polémiques autour de l’événement.
Une tradition indépendante plus significative a pu, selon Little, remonter provisoirement à l’historien médinois Ibn Shihab al-Zuhri (mort en 124 AH). Le hadith d’Al-Zuhri, qui a dû être transmis alors qu’il était à Médine, indique que le Messager de Dieu a épousé Aicha bint Abu Bakr durant le mois de Chawwal dans la dixième année après la prophétie, trois ans avant la migration, et qu’il a organisé la fête pour le mariage à Médine (c.-à-d. pour la consommation) pendant Chawwal, seulement huit mois après son émigration à Médine. Little spécule qu’Hisham a choisi neuf ans comme âge de consommation et a utilisé cet écart de trois ans entre le mariage d’Aicha et la consommation pour déterminer l’âge qu’elle avait à son mariage, soit six ou sept ans.[36] D’autres remarqueront peut-être une autre signification à cette tradition d’Al-Zuhri apparemment antérieure. L'écart de trois ans entre le mariage et la consommation qui y est mentionné, sans fonction polémique évidente (aucun âge n’est indiqué), implique probablement et indépendamment qu’Aicha était une enfant à l’époque.
Conséquences plus générales
Alors que l’ICMA de Little "révèle une accumulation d’erreurs, de corruptions, d’interpolations, d’emprunts et de fausses attributions", la "majorité écrasante des supposés [liens communs partiels] et [liens communs] dans le hadith sur l'âge du mariage s'est avérée être des sources authentiques dont les rédactions distinctives étaient identifiables et (dans une certaine mesure) reconstituables. De tels résultats positifs ne remontent cependant qu’au milieu du 8ème siècle de notre ère : avant cette date, les preuves étaient soit insuffisantes, soit carrément incompatibles avec une transmission authentique et précoce."[37]
Dans une partie (liée aux implications) de sa thèse pour l'étude académique du hadith et de l'histoire, Little fait remarquer que "s’il est vrai que la plupart des hadiths peut avoir été dérivé de sources opérant au milieu du 8ème siècle de notre ère (c.-à-d. au début du 2ème siècle de l’Hégire), nombreux sont ceux qui peuvent être considérés comme des emprunts ou des ajouts ultérieurs, et presque tous ont subi un remaniement ou une altération au cours de la transmission, au moins du milieu du 8ème siècle de notre ère au milieu du 9ème." D’un point de vue historique, Little soutient également qu’il a "montré, dans les moindres détails, comment un faux hadith pouvait surgir, se propager, se diversifier et atteindre l’acceptation universelle dans les premières études sunnites sur les hadiths."[38]
Histoire apologétique
La majorité des savants s'accordent aujourd'hui pour dire qu'Aicha avait 9 ans lorsque son mariage avec le prophète Muhammad a été consommé. Cela a été l’opinion dominante accepté par les musulmans tout au long des 1400 ans d'histoire de l'islam.[39] La première objection recensée au sujet de l’âge d’Aicha a été formulée par Maulana Muhammad Ali qui a vécu de 1874 à 1951.[40] Cependant, il n'est pas considéré comme crédible par la secte Sunnite puisqu'il appartenait à la secte Ahmadienne dont les croyances diffèrent radicalement de l'islam traditionnel. Les adeptes de l’ahmadisme et leurs écrits sont également fortement axés sur le travail missionnaire.[41]
En plus des objections d’Ali, Habib Ur Rahman Siddiqui Kandhalvi (1924-1991) a déclaré dans son ouvrage en ourdou, "Tehqiq e umar e Siddiqah e Ka'inat" (traduit en anglais en 1997), qu’il se lamentait d’être "fatigué de défendre cette tradition", une tradition qui est rie et ridiculisée par des individus instruits en anglais qu’il rencontre à Karachi et lesquels prétendent que c’est contre "la sagacité et la prudence", "préfèrent la société anglaise à l’islam à cet égard", et il admet volontiers que son "but est de produire une réponse aux ennemis de l’islam qui projetteraient de la boue sur le corps pieux du généreux prophète".[42] Une fatwa posthume a été émise contre lui en novembre 2004, le qualifiant de "Munkir-e-Hadith" (rejeteur de hadiths) et de "Kafir" (infidèle) au motif qu’il rejetait les hadiths.[43]
S'appuyant sur les arguments de Habib Ur Rahman et Muhammad Ali, Moiz Amjad (qui se présente lui-même comme "l’apprenant") est devenu une référence importante pour l’apologétique en ligne sur cette question. Moiz admet en avoir tiré ses arguments, les résumant et les présentant en réponse à un musulman lui demandant comment il peut répondre aux critiques des chrétiens.[44] Avec la réponse restructurée de Moiz, les arguments provenant de l’ahmadisme dans les années 1920 et 1930 ont finalement atteint une popularité généralisée parmi les musulmans orthodoxes qui accueillent une alternative à la chronologie traditionnellement acceptée. Cependant, cette popularité semble être strictement limitée aux articles ou aux arguments sur Internet, et non entre les cheikhs traditionalistes et les savants, et ils ne sont pas acceptés par les musulmans préoccupés par les conséquences plus générales du rejet des hadiths traditionnellement authentiques.
In July 2005, Shaykh Dr. Gibril Haddad responded to Moiz Amjad's polemics with, "Our Mother A'isha's Age At The Time Of Her Marriage to The Prophet."[45] Shaykh Haddad was listed amongst the inaugural "500 most influential Muslims in the world"[46] and is considered a Muslim scholar and muhaddith (hadith expert).[46] Haddad included many facts that are easily verifiable for those who have access to the hadith and sira literature. For example, his analysis highlighted the fact that many of the arguments were based solely on faulty assumptions taken from hadiths completely unrelated to Aisha's age, or were misrepresenting the sources that were being cited (i.e. hadiths actually in support the idea that Aisha was 9). His reply has not yet been answered by Moiz Amjad.
However, Haddad's response did not stop Amjad's arguments from being rehashed by apologists on the Internet with the same missionary and apologetic focus. Other transmitters of these arguments include, but are not limited to; T.O Shavanas,[47] “Imam” Chaudhry (word-for-word plagiarism of Amjad's work),[48] Zahid Aziz,[40] Nilofar Ahmed,[49] and David Liepert.[50]
Modern apologetic perspectives
Some Muslim authors have eschewed the traditionally-accepted ahadith and attempted to calculate Aisha's age based on details found in other ahadith and some biographies, though Kecia Ali labels these attempts as "revisionist".[14]
Reliance on Hisham's narrations in Iraq
The first objection is that, while sahih (sound) by Islamic hadith standards, the transmission of the hadiths about Aisha's marital age goes through one narrator, Hisham b. 'Urwa (from his father 'Urwa b. al-Zubayr, Aisha's nephew); that he did not narrate it in Medina but only after he moved to Iraq; that Imam Malik (in Medina) was angry with Hisham about (unspecified) hadiths he transmitted in Iraq (according to Ibn Khirash, d. 896 CE); that Hisham became unreliable after he moved there by omitting to mention intermediary transmitters when narrating from his father (according to Yaq'ub b. Shaybah, d. 875 CE, as cited by al-Dhahabi, d. 1348 CE); that he became confused in old age (according to al Hasan b. al-Qattan, d. 1231 CE); or that his memory diminished in old age (according to al-Dhahabi, who denies al-Qattan's claim that Hisham became confused).[51]
From a traditional Islamic perspective, many of the chains of narration for these hadiths about Aisha's marital age[52] do not involve Hisham (for example, Sahih Muslim 8:3311[53]). Details of some of these other chains of narration can be found in the first half of an article by the IslamQA website.
Shaykh Haddad responded to the objection that most of these narrations are reported only by Hisham as follows: "Try more than eleven authorities among the Tabi`in that reported it directly from `A'isha, not counting the other major Companions that reported the same, nor other major Successors that reported it from other than `A'isha."[45]
Similarly, regarding the objection that it was not reported by Medinan's, Shayqh Haddad replied:
However, as discussed above, in the case of this objection revisionists have strong backing from modern academic scholarship, which indicates that the early Medinan transmissions of the hadiths specifying Aisha's marital age have fabricated isnads and that they were in fact first circulated by Hisham after he moved to Iraq, from where it spread to other regions. On the other hand, one of the letters that Hisham reports his father ('Urwa b. al-Zubayr, Aisha's nephew) sent to the late Umayyad court, in which he mentioned Aisha's age at marriage and consummation, may also have been known to 'Urwa's student al-Zuhri. In addition, a tradition about a three year gap between Aisha's marriage and consummation seems to have been narrated by al-Zuhri when he was still in Medina. For details see the section discussing academic views above.
Revelation time of surah al-Qamar
This argument uses the Sahih Bukhari hadith in which Aisha explains she was a "playful girl" (jariyatun al-'abu لَجَارِيَةٌ أَلْعَبُ) when Surah (chapter) al-Qamar of the Quran was revealed.[54] With the rough estimation that this chapter was revealed nine years before hijrah (c. 622) some conclude that this makes Aisha older than other hadiths claim.
However, the precise date of the revelation of Surah al-Qamar is unknown. Ibn Hajar, Maududi, and other traditionalists said it was revealed 5 years before Hijrah (BH).[55] Zahid Aziz said it was revealed before 6 BH.[56] Alternatively there is no reputable source that claims this chapter came about 9 BH.
Shaykh Haddad confirms this as he argues that the traditional estimate of the revelation of Surah al-Qamar is consistent with Aisha’s age being nine years.
Battle of Badr and Uhud
This apologetic argument aims to make the claim that Aisha was at the Battles of Badr and Uhud, and that since standard practice at the time disallowed anyone under 15 from joining the battlefield, she could not have been younger than this.
However, there are no sources that can be found mentioning Aisha's participation in the Battle of Badr. A few hadiths highlight Aisha's involvement in the Battle of Uhud, but only to the extent that she was not involved in the battlefield and merely carrying water skins to the combatants.[57] Women and young children were allowed to perform such functions during battles.[58]
Shaykh Haddad responds to this apologetic argument:
Age of Asma
One da'if (weak) hadith narrated from al-Zinad and recorded in the works of some medieval scholars, including al-Dhahabi,[59] states that Aisha's older sister Asma was ten years older than her. This has been combined with improbable information about Asma being 100 years old at the time of her death in 73 AH to calculate that Aisha was eighteen or nineteen at the time of her marriage consummation (1 AH or 2 AH - (73 - 100) - 10).
Shaykh Haddad and the IslamQA website both independently criticise this approach as relying on a single narrator, who most scholars regard as weak, and note that a hadith by a more reliable chain from the same narrator gives a broader range for the age difference between the sisters.[45][60] Both also note that al-Dhahabi too gave the vaguer opinion that Asma was "ten or more" years older than Aisha.
Tabari's account of Abu Bakr's children and wives
This account uses al-Tabari's exegesis to argue that Aisha was born in the pre-islamic period, and thus could not have been less than 14 tears old.[61]
However, al-Tabari's own account reports at least five times that Aisha was around 6-7 years old during marriage and the marriage was consummated 3 years later.[62][63][64][65][66]
Furthermore, Shaykh Gibril Haddad says that the initial passage mentioned is misinterpreted, stating "Al-Tabari nowhere reports that 'Abu Bakr's four children were all born in Jahiliyya' but only that Abu Bakr married both their mothers in Jahiliyya, Qutayla bint Sa`d and Umm Ruman, who bore him four children in all, two each, `A'isha being the daughter of Umm Ruman."[45]
Time of Umar's conversion to Islam
This argument draws on al-Sirah al-Nabawiyyah (Biography of the Prophet) to claim that since Ayesha converted to Islam before Umar she could not have been born during the first year of Islam.[67]
However, even if the claim Aisha converted to Islam before Umar were true, it does not mean this took place during the first year of Islam, since Umar converted in 617 AD, about 4 years after Aisha’s birth in 613 AD.[1] Furthermore Aisha never accounted converting to islam as hadiths show she never remembered a time before when her family wasn't Muslim.[68]
Besides disputing the claim that Ibn Hisham reported that Aisha accepted Islam quite some time before `umar ibn al-Khattab, Shaykh Haddad also casts doubt on the claim stating:
Tabari's account of Abu Bakr's migration to Habshah
This argument claims that al-Tabari states that when Abu Bakr was planning to migrate to Abyssinia (Ethiopia), he spoke to Mut`am, with whose son, Jabayr, Aisha was engaged. This migration occured eight years before hijrah, at which time Aisha had only just been born if she consumated her marriage to Muhammad at the age of 9 or 10.
Proponents of this claim admit they have no primary source, which originated in Kandhalvi's Urdu booklet.[44] Shayk Haddad responds that "there is no mention of emigration in Tabari's account of Abu Bakr's discussion with Mut`im" and "there had been only some preliminary talk, not a formal arrangement".[45]
The meaning of bikr
This argument cites a hadith in Ibn Hanbal's Musnad saying that Khaulah suggested Aisha to Muhammad as a virgin (bikr) he could marry. The claim is that bikr would not be used for a young girl.[69]
However, there are multiple sahih hadith narrations of a highly relevant conversation between Muhammad and Jabir in which bikr (virgin) is clearly compatible with jariyah (young girl).
Shaykh Haddad says regarding the claim, "This is ignorant nonsense, bikr means a virgin girl, a girl who has never been married even if her age is 0 and there is no unclarity here whatsoever.".[45]
Fatima's age difference
This claim is that according to ibn Hajar, Fatima was five years older than Aisha and Muhammad was 35 years old when Fatima was born. Therefore, based on this claim, Aisha must have been a teenager at the time her marriage was consummated.
However, the proponent of this claim[44] has combined and selectively quoted conflicting sources. Shaykh Haddad responds:
Apologetic justifications for the marriage
A number of claims are commonly made in Muhammad's defence by those who accept the traditional account that he married Aisha when she was six and consummated the marriage when she was nine, Muhammad at that time being a fifty-three year old man. These claims are widely criticised both by Muslims who reject the authenticity of the relevant hadiths, as well as by many other people, whatever their stance on the historicity of the story.
Cultural norms at the time
It does seem that it was common to contract daughters in marriage at an early age in Arab culture at that time. Imam Malik (d. 795 CE) based his rulings on the community practice in Medina. He permitted a father to contract his virgin minor daughter into a marriage and without her permission. Early jurists of other legal schools (who also agreed on this) used narrations about Muhammad's companions (or Muhammad himself) marrying or entering minors into marriage contracts as evidence in their legal discussions, and all more or less agreed that consummation of such marriages was allowed once a girl had reached the age of majority, or in some opinions, earlier if it was judged that she could physically tolerate intercourse (see Child Marriage in Islamic Law).
Some argue that critics of Muhammad's actions in the traditional account commit the fallacy of presentism in which moral standards of an earlier age when circumstances were different are judged by those of today, and further argue that very early marriage and consummation were common at the time.
However, critics note that unlike in the early Islamic polity, the minimum age of marriage or consummation for girls in the neighbouring Byzantine and Sasanid empires was significantly later at 13 or 12, albeit still very young (see above). Further, they argue that it is objectively the case that adolescent pregnancy brings signicantly greater risk of serious medical complications for both the mother and baby as noted for example by The World Health Organization) and that this would be no different a thousand years ago, especially in the case of a nine year old girl. Moreover, critics question whether it is legitimate to complain of presentism, given the Islamic concept of Muhammad as al-Insān al-Kāmil (the perfect human) and Uswa Hasana (an excellent model of conduct). Indeed, Muhammad's marriage to Aisha has been cited by Islamic scholars opposed to the introduction or raising of the minimum age of marriage which has occurred in most Muslim majority countries in recent decades.
Shorter life expectancy
Some argue that life expectancy a millenium ago was considerably lower than today, so there was an imperative to start a family at a young age. Critics note that such claims are often exaggerated for these purposes by including infant mortality in the calculation of average lifespans. A study of skeletal remains from the Mexican city of Cholula showed that between 900 to 1500 CE, most people who made it to adulthood went on to live beyond the age of fifty. Another study showed that in medieval England those who reached the age of 25 had an average life expectancy of another 25 years.[70] Both Muhammad and Aisha died in their sixties. Furthermore, critics point out that the risk of maternal and infant mortality was relatively high among girls enduring pregnancy in early adolesence (traditionally, Muhammad commenced intercourse with Aisha when she was nine), while in other cases permanent reproductive damage can be done. Aisha did not bear Muhammad any children.
Earlier puberty and menarchy in the past
Another common argument is that puberty occured earlier in the past or in hot climates. Puberty is a process which takes place over a number of years, while menarchy (first menstruation) is a distinct physiologial event which is the culmination of the anatomical processes of puberty. Apologetic websites typically cite books or articles which mention that the onset of puberty can occur today from as early as the age of eight. An article by Jesse Gamble is commonly quoted for saying that "Menarche affected Paleolithic girls between the ages of 7 to 13".[71] A journal article by Peter Gluckman and Mark Hanson gives a similar range and is commonly cited for their argument that in the simpler societies of the past, psycho-social maturity was better aligned with the age of physical development.[72]
However, critics have noticed that this is only half the story. The opening sentence of Gluckman and Hanson's paper begins by saying, "The age of menarchy has fallen as child health has improved". The paper explains that menarchy begins later when childhood health and nutrition is poor, such as in the neolithic period, when as a result of "settlement, childhood disease and postnatal undernutrition became common and therefore the average age of menarchy was delayed" in contrast to the paleolithic hunter-gatherers. In Figure 2 of their paper the authors indicate the likely age ranges of menarchy 20,000 years ago (c. 7-14 years old), 2,000 years ago (c. 10-17 years old), 200 years ago during the industrial revolution (c. 13-18 years old) and today, when it has fallen back down (c. 9-15 years old). The authors argue that "With modern hygiene, nutrition and medicine, these pathological constraints on puberty have been removed and the age of menarchy has fallen to its evolutionarily determined range. But now the complexity of society has increased enormously and psychosocial maturation takes longer." Hadiths narrated by Aisha suggest that her mother struggled to make her gain weight before sending her to live with Muhammad (see Sunan Ibn Majah 4:29:3324 and Sunan Abu Dawud 28:3894).
The average age of menarchy today in Europe and the United States has fallen to around 13 years old, while the average is about 14 years old in Yemen in the south of the Arabian Peninsula (coming down from 14.44 years old in 1979 to 13.8 in 2013, standard deviation of 1.36 years). The average age is very similar (13-14) across a large range of low and middle income countries.[73]
See Also
Translations
- A version of this page is also available in the following languages: Czech. For additional languages, see the sidebar on the left.
External Links
- Shaykh Gibril Haddad - Biography of Shaykh Gibril Fouad Haddad at SunniPath, The online Islamic Academy
- Responses to "The Learner" (Moiz Amjad) and others - Collection of Answering Islam articles
- Was Aisha really only nine - Article by Tara MacArthur
Acknowledgments
This article is greatly indebted to the following:
- Dr. Shaykh Gibril Fouad Haddad, scholar and muhaddith (hadith expert), for Our Mother A'isha's Age At The Time Of Her Marriage to The Prophet
- The Muslimhope website, for A’isha: Mohammed’s Nine-Year Old Wife
References
- ↑ 1.0 1.1 Al-Nasa'i 1997, p. 108
- ↑ Le père d'Hisham a rapporté : Khadija est morte trois ans avant que le Prophète ne parte pour Médine. Il y est resté à peu près deux ans, puis il a épousé Aicha lorsqu’elle n’était qu’une fille de six ans, et il a consommé ce mariage lorsqu’elle avait neuf ans.
Sahih Bukhari 5:58:236 - ↑ Aicha a rapporté que le Prophète l'a épousée quand elle avait six ans et qu'il a consommé son mariage quand elle avait neuf ans, puis elle est restée avec lui pendant neuf ans (c.-à-d. jusqu'à sa mort).
Sahih Bukhari 7:62:64 - ↑ Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) a rapporté : l’Apôtre d’Allah (que la paix soit sur lui) m’a épousée quand j’avais six ans, et j’ai été admise chez lui lorsque j’avais neuf ans.
Sahih Muslim 8:3310 - ↑ Aicha rapporte que : "L'Apôtre d'Allah m'a épousée quand j'avais sept ans." (Le narrateur, Sulaiman a dit: "Ou six ans.")
Sunan Abu Dawud 2116 (Ahmad Hasan Ref) - ↑ La plupart des sources suggèrent que l’âge à la consommation est de neuf ans, et qu’il pourrait avoir été de 10 ans; Voir: Denise Spellberg (1996), Politics, Gender, and the Islamic Past: The Legacy of 'A'isha Bint Abi Bakr, Columbia University Press, ISBN 978-0231079990, pp. 39–40;
- ↑ Afsaruddin, Asma (2014). "ʿĀʾisha bt. Abī Bakr". In Fleet, Kate; Krämer, Gudrun; Matringe, Denis; Nawas, John; Rowson, Everett. Encyclopaedia of Islam (3 ed.). Brill Online. Retrieved 2015-01-11
- ↑ Ahmed, Leila (1992). Women and Gender in Islam: Historical Roots of a Modern Debate. Yale University Press. p. 51-54. ISBN 978-0300055832.
- ↑ Sean Anthony, "Muhammad and the Empires of Faith: The making of the Prophet of Islam", Oakland CA: University of California, 2020, p. 115
- ↑ CHILDREN iii. Legal Rights of Children in the Sasanian Period - Encyclopedia Iranica online
- ↑ Si vous avez des doutes à propos (de la période d'attente) de vos femmes qui n'espèrent plus avoir de règles, leur délai est de trois mois. '''De même pour celles qui n'ont pas encore de règles.''' Et quant à celles qui sont enceintes, leur période d'attente se terminera à leur accouchement. Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses.
Quran 65:4 - ↑ Le tafsir d'al-Jalalayn est l’un des tafsirs les plus importants pour l’étude du Coran. Composé par les deux “Jalals” - Jalal al-Din al-Mahalli (mort. 864 ah / 1459 ce) et son élève Jalal al-Din al-Suyuti (mort. 911 ah / 1505 ce), Le tafsir d'al-Jalalayn est généralement considéré comme l’une des œuvres les plus facilement accessibles de l’exégèse coranique en raison de son style simple et de sa longueur en volume. Pour la toute première fois, le tafsir d'al-Jalalayn est traduit dans une version anglaise intégrale avec des annotations très précises et lisibles par le Docteur. Feras Hamza. altafsir.com
- ↑ And as for those of your women who read allā’ī or allā’i in both instances no longer expect to menstruate if you have any doubts about their waiting period their prescribed waiting period shall be three months and also for those who have not yet menstruated because of their young age their period shall also be three months — both cases apply to other than those whose spouses have died; for these latter their period is prescribed in the verse they shall wait by themselves for four months and ten days Q. 2234. And those who are pregnant their term the conclusion of their prescribed waiting period if divorced or if their spouses be dead shall be when they deliver. And whoever fears God He will make matters ease for him in this world and in the Hereafter. Tafsir al-Jalalayn, trans. Feras Hamza Quran 65:4
- ↑ 14.0 14.1 Ali, Kecia. Sexual Ethics and Islam: Feminist Reflections on Qur'an, Hadith and Jurisprudence. OneWorld. p. 173-186. ISBN 978-1780743813.
- ↑ Quand le Prophète a épousé Aicha elle était très jeune et pas encore prête pour la consommation.Al-Tabari, Vol. 9, p. 128
- ↑ Selon Abd al-Hamid b. Bayan al-Sukkari - Muhammad b. Yazid - Ismai'il (c’est-à-dire Ibn Abi Khalid) - Abd al-Rahman b. Abi al- Dahhak – un homme de Quraysh - Abd al-Rahman b. Muhammad : "Abd Allah b. Safwan est venu avec une autre personne vers Aicha et Aicha a dit (à ce dernier), "Ô untel, as-tu entendu ce que Hafsah a dit ?" Il a dit : "Oui, ô Mère des Croyants." Abd Allah b. Safwan lui a demandé, "Qu'est-ce que cela ?" Elle a répondu, "Il y a neuf particularités en moi qui n'ont été chez aucune femme, à l'exception de ce que Dieu a accordé à Maryam bt. Imran. Par Dieu, je ne dis pas cela pour me glorifier au-dessus de mes compagnons." "Quelles sont-elles ?" demanda-t-il. Elle répondit, l’ange a descendu une image de moi-même ; '''le Messager de Dieu m'a épousée quand j'avais sept ans ; mon mariage a été consommé quand j'en avais neuf ; il m'a épousée quand j'étais vierge''', pas d’autre homme ne m’a partagée avec lui ; l’inspiration lui est venue lorsque lui et moi étions dans une seule couverture ; j’étais l’une des personnes les plus chères pour lui, un verset du Coran a été révélé à mon sujet lorsque la communauté fut presque détruite ; j’ai vu Gabriel quand aucune de ses autres femmes ne l'a vu ; et il a été emmené (c'est-à-dire mort) dans sa maison alors qu'il n'y avait personne avec lui si ce n’est l'ange et moi-même." Selon Abu Ja‘far (Al-Tabari) : Le Messager de Dieu l’a épousée, dit-on, durant le mois de Chawwal, et a consommé son mariage avec elle dans une année ultérieure, également durant Chawwal. Al-Tabari, Vol. 7, pp. 6-7
- ↑ Levy p.106
- ↑ John Esposito, "The Oxford Dictionary of Islam", p.35, Oxford University Press 2004
- ↑ Sean Anthony, Muhammad and the Empires of Faith: The making of the Prophet of Islam, Oakland CA: University of California, 2020, pp. 114-15
- ↑ Une analyse de la transmission du hadith est résumée aux pp. 34-37 de Goerke, A, Motzki, H & Schoeler, G (2012) First-Century Sources for the Life of Muhammad? A Debate, Der Islam, vol. 89, no. 2, pp. 2-59. https://doi.org/10.1515/islam-2012-0002
- ↑ Joshua Little (2022) The Hadith of ʿAʾishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory, PhD thesis, Oxford University Elle est disponible sur son blog avec des diagrammes très utiles des isnads et matns rapportés: The Unabridged Version of My PhD Thesis de Joshua Little - Islamicorigins.com - 7 mars 2023 Voir également: A Summary of my PhD Research de Joshua Little - Islamicorigins.com - 25 février 2023
- ↑ Voir aussi cette conférence du Dr. Joshua Little intitulée The Hadith of ʿAʾishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory - youtube.com, 26 février 2023
- ↑ Voir le chapitre 1 de la thèse du Dr Little pour une explication détaillée.
- ↑ Il s'agit d'un visionnage préparatoire utile pour la conférence sur Aicha du Dr Little: Oxford Scholar Dr. Joshua Little Gives 21 REASONS Why Historians are SKEPTICAL of Hadith - youtube.com février 2023
- ↑ pp. 397-99 de la thèse du Dr Little
- ↑ 'Urwa a écrit un certain nombre de lettres historiographiques à la fin de la cour Omeyyades. Ces lettres ont été transmises par son fils Hisham et les traditions qui s’y trouvent ont souvent été transmises par al-Zuhri, l'étudiant médinois de 'Urwa. Les lettres de 'Urwa's sont traduites intégralement dans le chapitre 4 du livre de Sean Anthony, Muhammad and the Empires of Faith: The making of the Prophet of Islam, Oakland CA: Université de Californie, 2020. En 2012, les créateurs de la méthode ICMA, Andreas Görke, Harald Motzki et Gregor Schoeler, ont fermement soutenu que les traditions dans les lettres attribuées à 'Urwa proviennent probablement de lui d’une manière ou d’une autre, surtout lorsqu'elles sont soutenues par des traditions parallèles remontant à 'Urwa (Goerke, A, Motzki, H & Schoeler, G (2012) First-Century Sources for the Life of Muhammad? A Debate, Der Islam, vol. 89, no. 2, pp. 2-59. https://doi.org/10.1515/islam-2012-0002). L'une des lettres de 'Urwa est une courte lettre sur le mariage d'Aicha. Elle a été rapportée dans quelques chaînes via Hisham et est citée dans la section "Citations pertinentes" ci-dessus. Little conteste quelques arguments en faveur de l’authenticité générale des lettres de 'Urwa, mais sans s'engager de manière plus globale avec Goerke et al. Il se demande également comment nous pouvons en tout état de cause identifier quels mots ou éléments de ces lettres Hisham a pu transmettre avec précision (p. 314). However, Dr Little did not notice that another hadith he discusses which is ascribed to 'Urwa's Medinan student al-Zuhri contains the same core tradition as this letter, especially the distinctive sequence of elements but also much of the same or similar wording, albeit not in the form of a letter. Compare the Arabic provided in the isnad diagrams on his blog, or the transliteration of 'Urwa's reconstructed letter on pp. 310-11 of the thesis with al-Hajjaj b. Abi Mani's reconstructed transmission of the same elemental sequence (pp. 204-5, 370-72; see also 482). Al-Hajjaj who lived in Aleppo, Syria, ascribed it via his uncle to al-Zuhri, who does not himself count as a common link but did move from Medina to Damascus and later Resafa, Syria, where he tutored the Caliph's sons. Part of the letter content and wording also comprise ʾAbū ʾUsāmah Ḥammād's narration from Hisham (pp. 223-4).
- ↑ Ibid. p. 305 including footnote 996
- ↑ Ibid. p. 272
- ↑ Ibid. p. 322
- ↑ Ibid. pp. 309 ff.
- ↑ See the section of Hisham, pp. 295 ff., especially the reconstructions of Hisham's four versions of the hadith on pp. 302-317
- ↑ Little struggles somewhat to discount Ibn ʾabī al-Zinād's transmission from Hishām as having occurred in Medina (see pp. 426-433). The Medinan, Ibn ʾabī al-Zinād, is a confirmed partial common link from Hishām, and the (generally unreliable) Medinan historian al-Wāqidī is one of those who report it from him. In order to place the transmission as having occured in Iraq, where (if biographical sources are to be trusted) Ibn ʾabī al-Zinād moved from Medina, though to a different Iraqi city than Hishām and did so only after Hishām's death, or at most shortly beforehand, and where al-Wāqidī also moved from Medina but only after Ibn ʾabī al-Zinād's death, Little requires both that al-Waqidi did not transmit directly from Ibn ʾabī al-Zinād and that the latter did not transmit directly from Hishām. Incidentally, al-Wāqidī separately reports a distinct but isolated Medinan narration about Aisha's marriage (pp. 215-6).
- ↑ Baugh writes: "Although it is not impossible that Malik would have accepted the content of the report given early practice, Malik is one of many jurists who did not rely on the text, which does not in fact occur in any of the early books of jurisprudence except for that of al-Shafi'i and, shortly after him, 'Abd al Razzaq's Musannaf. Even later jurists such as Ibn Taymiya and Ibn al-Qayyim shy away from it, although it is used by Ibn Qudama before them. Presuming its authenticity (it occurs in Bukhari and Muslim), questions occur such as, was 'A'isha in fact compelled against her will? Can we assume that Abu Bakr did not consult her? Had she, at age nine, entered her majority or was she still prepubescent?" Carolyn Baugh, Minor Marriage in Early Islamic Law, Leiden: Brill, 2017, p. 43 footnote 101 Similarly, on p. 62 she elaborates why the legal implications of the hadith are obscure.
- ↑ In Chapter 4 she details the proof-texts used by Maliki jurists; see p. 79 regarding Hanafi jurists.
- ↑ See also the quotes in Dr Little's thesis, pp. 454-5, where Shafi'i can be seen using the hadith in an attempt to prove the right of paternal compulsion.
- ↑ See 1 hour 38 minutes in Dr. Joshua Little's lecture entitled The Hadith of ʿAʾishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory - youtube.com, 26 February 2023 For detailed discussion see pp. 373-74, 378-82, 460-61 of Dr Little's thesis.
- ↑ pp. 400-401 de la thèse du Dr Little
- ↑ pp. 507-9 de la thèse du Dr Little
- ↑ Hashmi, Tariq Mahmood (2 Avril 2015). "Role, Importance And Authenticity Of The Hadith". Mawrid.org. Extrait le 28 Mars 2018.
- ↑ 40.0 40.1 Zahid Aziz - Age of Aisha (ra) at time of marriage - Ahmadiyya Anjuman Isha`at Islam Lahore Inc. U.S.A.
- ↑ Who are the Ahmadi? - BBC News
- ↑ Toutes les citations de Habib Ur Rahman Siddiqui Kandhalvi sont tirées de la préface de son ouvrage en ourdou "Tehqiq e umar e Siddiqah e Ka'inat" traduit en anglais en 2007 par Nigar Erfaney et publié par Al-Rahman Publishing Trust sous le titre, "Age of Aisha (The Truthful Women, May Allah Send His Blessings)"
- ↑ La fatwa originale et la traduction anglaise qualifiant les croyances de Habib ur Rahman Siddiqui Kandhalvi comme étant en dehors de l’islam et faisant ainsi de lui un 'kafir', peuvent être consultées ici : Fatwa's on hadith rejectors?
- ↑ 44.0 44.1 44.2 Voir : "What was Ayesha's (ra) Age at the Time of Her Marriage?", par Moiz Amjad.
- ↑ 45.00 45.01 45.02 45.03 45.04 45.05 45.06 45.07 45.08 45.09 45.10 Shaykh Gibril F Haddad - Our Mother A'isha's Age At The Time Of Her Marriage to The Prophet - Sunni Path, Question ID:4604, July 3, 2005 archive 1 archive 2
- ↑ 46.0 46.1 Edited by Prof. John Esposito and Prof. Ibrahim Kalin - The 500 Most Influential Muslims in the World (P. 94) - The royal islamic strategic studies centre, 2009
- ↑ T.O Shanavas - AYESHA’s AGE: THE MYTH OF A PROVERBIAL WEDDING EXPOSED - Islamic Research Foundation International, Inc.
- ↑ Imam Chaudhry - What Was The Age of Ummul Mo'mineen Ayesha (May Allah be pleased with her) When She Married To Prophet Muhammad (Peace be upon him)? - Islamic Supreme Council of Canada
- ↑ Nilofar Ahmed - Of Aisha’s age at marriage - Dawn, February 17, 2012
- ↑ Dr. David Liepert - Rejecting the Myth of Sanctioned Child Marriage in Islam - The Huffington Post, January 29, 2011
- ↑ See pp. 7-8 of Dr Little's thesis, and pp. 435, 450-51 for quotes from Ibn Khirash and al-Dhahabi.
- ↑ Quran, Hadith, and Scholars on Aisha's Age at Consummation and Marriage
- ↑ 'A'isha (Allah be pleased with her) reported that Allah's Apostle (ﷺ) married her when she was seven years old, and he was taken to his house as a bride when she was nine, and her dolls were with her; and when he (the Holy Prophet) died she was eighteen years old.
Sahih Muslim 8:3311 - ↑ Narrated Yusuf bin Mahik: I was in the house of `Aisha, the mother of the Believers. She said, "This revelation: "Nay, but the Hour is their appointed time (for their full recompense); and the Hour will be more previous and most bitter." (54.46) was revealed to Muhammad at Mecca while I was a playfull little girl." Sahih Bukhari 6:60:399 (see also (Sahih Bukhari 6:61:515 for more context)
- ↑ The incident of the shaqq-al-Qamar (splitting of the moon) that has been mentioned in it, determines its period of revelation precisely. The traditionists and commentators are agreed that this incident took place at Mina in Makkah about five years before the Holy Prophet's hijrah to Madinah. Sayyid Abul Ala Maududi - Tafhim al-Qur'an - The Meaning of the Qur'an
- ↑ The Moon,the fifty-fourth chapter, was revealed, she was a girl playing about and remembered certain verses then revealed. Now the fifty-fourth chapter was undoubtedly revealed before the sixth year of the Call. Zahid Aziz
- ↑ Narrated Anas: On the day (of the battle) of Uhad when (some) people retreated and left the Prophet, I saw 'Aisha bint Abu Bakr and Um Sulaim, with their robes tucked up so that the bangles around their ankles were visible hurrying with their water skins (in another narration it is said, "carrying the water skins on their backs"). Then they would pour the water in the mouths of the people, and return to fill the water skins again and came back again to pour water in the mouths of the people.
Sahih Bukhari 4:52:131 - ↑ The women and young children went on the battlefield after the battle and gave water to the wounded Muslims and finished off the enemy wounded. al-Tabari vol.12 p.127,146.
- ↑ al-Dhahabi. "Siyar a`lam al-nubala'". IslamWeb. Retrieved 3 September 2018.
قال عبد الرحمن بن أبي الزناد : كانت أسماء أكبر من عائشة بعشر" (Abd al-Rahman ibn Abi al-Zunad said: Asma was older than Aisha by ten years.)
- ↑ Fatwa 124483 - IslamQA.info
- ↑ All four of his [i.e. Abu Bakr's] children were born of his two wives - the names of whom we have already mentioned - during the pre-Islamic period. Tarikh al-umam wa al-mamloo'k, Al-Tabari, Vol. 4, Pg. 50, Arabic, Dar al-fikr, Beirut, 1979
- ↑ The angel brought down my likeness; the Messenger of God married me when I was seven; my marriage was consummated when I was nine; he married me when I was a virgin, no other man having shared me with him Al-Tabari, Vol. 7, p. 7
- ↑ I was then brought [in] while the Messenger of God was sitting on a bed in our house. [My mother] made me sit on his lap... Then the men and women got up and left. The Messenger of God consummated his marriage with me in my house when I was nine years old. Neither a camel nor a sheep was slaughtered on behalf of me. Al-Tabari, Vol. 9, p. 131
- ↑ The Messenger of God saw 'A'ishah twice-[first when] it was said to him that she was his wife (she was six years old at that time), and later [when] he consummated his marriage with her after coming to Medina when she was nine years old. Al-Tabari, Vol. 9, p. 131
- ↑ [The Prophet] married her three years before the Emigration, when she was seven years old, and consummated the marriage when she was nine years old, after he had emigrated to Medina in Shawwil. She was eighteen years old when he died. Al-Tabari, Vol. 9, p. 131
- ↑ The Prophet married Aishah in Shawwal in the tenth year after the [beginning of his] prophethood, three years before Emigration. He consummated the marriage in Shawwal, eight months after Emigration. On the day he consummated the marriage with her she was nine years old. Al-Tabari, Vol. 39, pp. 171-173
- ↑ According to Ibn Hisham, Ayesha (ra) was the 20th or the 21st person to enter into the folds of Islam. While `umar ibn al-khattab was the 41st. Al-Sirah al-Nabawiyyah, Ibn Hisham, Vol. 1, Pg. 227 - 234, Arabic, Maktabah al-Riyadh al-hadithah, Al-Riyadh
- ↑ Narrated 'Aisha: (the wife of the Prophet) I never remembered my parents believing in any religion other than the true religion (i.e. Islam), and (I don't remember) a single day passing without our being visited by Allah’s Apostle in the morning and in the evening." Sahih Bukhari 5:58:245
- ↑ Musnad Ahmad ibn Hanbal, Vol 6, Pg 210, Arabic, Dar Ihya al-turath al-`arabi, Beirut, cited by Moiz Amjad What was Ayesha's (ra) Age at the Time of Her Marriage?
- ↑ Sharon DeWitte Old age isn’t a modern phenomenon – many people lived long enough to grow old in the olden days, too - University of South Carolina website, 10 August 2022
- ↑ Jesse Gamble, (2017) "Early Starters: Girls are entering puberty at every younger ages. What are the causes, and should we be worried?", Nature 550, S10-S11
- ↑ Gluckman, P. and Hanson, M. (2006) "Evolution, development and timing of puberty", Trends in Endocrinology and Metabolism, 17(1)
- ↑ Tiziana Leone and Laura Brown Trends in age at menarche in low- and middle-income countries - niussp.org, 1 March 2021