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[https://altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=1&tTafsirNo=74&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=2 Tafsir al-Jalalayn, trans. Feras Hamza Quran 65:4]</ref> | [https://altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=1&tTafsirNo=74&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=2 Tafsir al-Jalalayn, trans. Feras Hamza Quran 65:4]</ref> | ||
Dans l’ère moderne, l’âge qu’Aicha avait à son mariage a été une source de controverse et de débat. Certains musulmans ont tenté de réviser la chronologie préalablement acceptée de sa vie (voir la section Histoire Apologétique).<ref name=":3">Ali, Kecia. ''Sexual Ethics and Islam: Feminist Reflections on Qur'an, Hadith and Jurisprudence''. OneWorld. p. 173-186. <nowiki>ISBN 978-1780743813</nowiki>.</ref> Le corpus de hadiths a permis d’obtenir des données sur les débuts de l’islam à travers une prétendue “chaîne ininterrompue de transmetteurs“. De nombreux hadiths indiquant qu’Aicha avait six ans lors de son mariage et neuf ans lorsque celui-ci a été consommé proviennent de collections ayant le statut de sahih, ce qui signifie qu’ils sont considérés comme dignes de confiance pour la majorité des Musulmans. Ils sont défendus, malgré la controverse qui entoure la question, car remettre en doute un ou des hadiths aussi largement transmis compromettrait de manière générale la science du hadith. L'âge et la consommation du mariage d'Aicha a également été mentionné par Ibn Hisham lors de sa recension de la ''sira'' d’[[Ibn Ishaq]]. De nombreuses déclarations sur cette tradition sont aussi référencées par les historiens Ibn Sa’d et al-Tabari.<ref> | Dans l’ère moderne, l’âge qu’Aicha avait à son mariage a été une source de controverse et de débat. Certains musulmans ont tenté de réviser la chronologie préalablement acceptée de sa vie (voir la section Histoire Apologétique).<ref name=":3">Ali, Kecia. ''Sexual Ethics and Islam: Feminist Reflections on Qur'an, Hadith and Jurisprudence''. OneWorld. p. 173-186. <nowiki>ISBN 978-1780743813</nowiki>.</ref> Le corpus de hadiths a permis d’obtenir des données sur les débuts de l’islam à travers une prétendue “chaîne ininterrompue de transmetteurs“. De nombreux hadiths indiquant qu’Aicha avait six ans lors de son mariage et neuf ans lorsque celui-ci a été consommé proviennent de collections ayant le statut de sahih, ce qui signifie qu’ils sont considérés comme dignes de confiance pour la majorité des Musulmans. Ils sont défendus, malgré la controverse qui entoure la question, car remettre en doute un ou des hadiths aussi largement transmis compromettrait de manière générale la science du hadith. L'âge et la consommation du mariage d'Aicha a également été mentionné par Ibn Hisham lors de sa recension de la ''sira'' d’[[Ibn Ishaq]]. De nombreuses déclarations sur cette tradition sont aussi référencées par les historiens Ibn Sa’d et al-Tabari.<ref>Quand le Prophète a épousé Aicha elle était très jeune et pas encore prête pour la consommation.[https://wikiislam.net/wiki/The_History_of_al-Tabari Al-Tabari, Vol. 9, p. 128]</ref><ref name=":2">Selon Abd al-Hamid b. Bayan al-Sukkari - Muhammad b. Yazid - Ismai'il (c’est-à-dire Ibn Abi Khalid) - Abd al-Rahman b. Abi al- Dahhak – un homme de Quraysh - Abd al-Rahman b. Muhammad : "Abd Allah b. Safwan est venu avec une autre personne vers Aicha et Aicha a dit (à ce dernier), "Ô untel, as-tu entendu ce que Hafsah a dit ?" Il a dit : "Oui, ô Mère des Croyants." Abd Allah b. Safwan lui a demandé, "Qu'est-ce que cela ?" Elle a répondu, "Il y a neuf particularités en moi qui n'ont été chez aucune femme, à l'exception de ce que Dieu a accordé à Maryam bt. Imran. Par Dieu, je ne dis pas cela pour me glorifier au-dessus de mes compagnons." "Quelles sont-elles ?" demanda-t-il. Elle répondit, l’ange a descendu une image de moi-même ; <nowiki>'''</nowiki>'''le Messager de Dieu m'a épousée quand j'avais sept ans ; mon mariage a été consommé quand j'en avais neuf ; il m'a épousée quand j'étais vierge'''<nowiki>'''</nowiki>, pas d’autre homme ne m’a partagée avec lui ; l’inspiration lui est venue lorsque lui et moi étions dans une seule couverture ; j’étais l’une des personnes les plus chères pour lui, un verset du Coran a été révélé à mon sujet lorsque la communauté fut presque détruite ; j’ai vu Gabriel quand aucune de ses autres femmes ne l'a vu ; et il a été emmené (c'est-à-dire mort) dans sa maison alors qu'il n'y avait personne avec lui si ce n’est l'ange et moi-même." | ||
Selon Abu Ja‘far (Al-Tabari) : Le Messager de Dieu l’a épousée, dit-on, durant le mois de Chawwal, et a consommé son mariage avec elle dans une année ultérieure, également durant Chawwal. | |||
Al-Tabari, Vol. 7, pp. 6-7</ref> | Al-Tabari, Vol. 7, pp. 6-7</ref> | ||
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'''J'étais une jeune fille''' et je n'avais pas beaucoup de connaissances du Coran. J'ai dit. "Je sais, par Allah, que vous avez écouté ce que les gens disent et que cela a été implanté dans votre esprit et vous l'avez pris comme une vérité. Maintenant, si je vous disais que je suis innocente et qu'Allah sait que je suis innocente, vous ne me croiriez pas et si je vous avouais faussement que je suis coupable, et Allah sait que je suis innocente, vous me croiriez.}}Dans les récits de cet incident qui a presque conduit Muhammad à divorcer, Aicha est à de nombreuses reprises mentionnée comme une jeune fille (jariyatun hadithatu s-sinni جَارِيَةٌ حَدِيثَةُ السِّنِّ), elle-même le déclarant deux fois et une fois par son esclave Barîra. Aicha indique que "à cette époque, j'étais une jeune femme" et "j’étais une jeune fille et je n’avais pas beaucoup de connaissances du Coran" (les deux utilisent la même expression arabe qui vient d'être mentionnée). Barîra dit, "je n'ai jamais rien vu de mauvais en elle, sauf que c’est une fille d'un âge immature qui, quelquefois, s’endort et laisse la pâte à manger aux chèvres." | '''J'étais une jeune fille''' et je n'avais pas beaucoup de connaissances du Coran. J'ai dit. "Je sais, par Allah, que vous avez écouté ce que les gens disent et que cela a été implanté dans votre esprit et vous l'avez pris comme une vérité. Maintenant, si je vous disais que je suis innocente et qu'Allah sait que je suis innocente, vous ne me croiriez pas et si je vous avouais faussement que je suis coupable, et Allah sait que je suis innocente, vous me croiriez.}}Dans les récits de cet incident qui a presque conduit Muhammad à divorcer, Aicha est à de nombreuses reprises mentionnée comme une jeune fille (jariyatun hadithatu s-sinni جَارِيَةٌ حَدِيثَةُ السِّنِّ), elle-même le déclarant deux fois et une fois par son esclave Barîra. Aicha indique que "à cette époque, j'étais une jeune femme" et "j’étais une jeune fille et je n’avais pas beaucoup de connaissances du Coran" (les deux utilisent la même expression arabe qui vient d'être mentionnée). Barîra dit, "je n'ai jamais rien vu de mauvais en elle, sauf que c’est une fille d'un âge immature qui, quelquefois, s’endort et laisse la pâte à manger aux chèvres." | ||
Le hadith détaillant cet incident est largement transmis d’Aicha à 'Urwa b. al-Zubayr (son neveu), lequel l'a transmis à son élève Ibn Shihab al-Zuhri. Une brève réponse à une question au sujet des noms de ses accusateurs (mais sans plus de détails) apparaît également dans une lettre de 'Urwa, transmise par son fils, Hisham.<ref> | Le hadith détaillant cet incident est largement transmis d’Aicha à 'Urwa b. al-Zubayr (son neveu), lequel l'a transmis à son élève Ibn Shihab al-Zuhri. Une brève réponse à une question au sujet des noms de ses accusateurs (mais sans plus de détails) apparaît également dans une lettre de 'Urwa, transmise par son fils, Hisham.<ref>Une analyse de la transmission du hadith est résumée aux pp. 34-37 de Goerke, A, Motzki, H & Schoeler, G (2012) [https://www.pure.ed.ac.uk/ws/portalfiles/portal/12692843/First_Century_Sources_for_the_Life_of_Muhammad_a_debate.pdf First-Century Sources for the Life of Muhammad? A Debate], Der Islam, vol. 89, no. 2, pp. 2-59. https://doi.org/10.1515/islam-2012-0002</ref> | ||
La même expression se retrouve dans les récits de Muhammad protégeant Aicha avec son vêtement lorsque des Éthiopiens jouaient [dans la cour de la mosquée] (voir {{Bukhari|7|62|163}}). Une version d’un hadith à propos d’Aicha qui a eu ses menstruations pendant un pèlerinage à La Mecque la décrit également par cette même expression (voir {{Muslim|7|2773|}}) et dans un autre récit beaucoup plus long et détaillé (voir {{Muslim|7|2774}}). | La même expression se retrouve dans les récits de Muhammad protégeant Aicha avec son vêtement lorsque des Éthiopiens jouaient [dans la cour de la mosquée] (voir {{Bukhari|7|62|163}}). Une version d’un hadith à propos d’Aicha qui a eu ses menstruations pendant un pèlerinage à La Mecque la décrit également par cette même expression (voir {{Muslim|7|2773|}}) et dans un autre récit beaucoup plus long et détaillé (voir {{Muslim|7|2774}}). | ||
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===Provenance et datation du hadith sur l'âge du mariage=== | ===Provenance et datation du hadith sur l'âge du mariage=== | ||
La recherche académique la plus complète concernant le hadith se rapportant à l’âge du mariage d’Aicha a été réalisée par le Dr Joshua Little pour sa thèse de doctorat en 2022.<ref>Joshua Little (2022) ''The Hadith of ʿAʾishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory'', PhD thesis, Oxford University | La recherche académique la plus complète concernant le hadith se rapportant à l’âge du mariage d’Aicha a été réalisée par le Dr Joshua Little pour sa thèse de doctorat en 2022.<ref>Joshua Little (2022) ''The Hadith of ʿAʾishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory'', PhD thesis, Oxford University | ||
Elle est disponible sur son blog avec des diagrammes très utiles des isnads et matns rapportés: [https://islamicorigins.com/the-unabridged-version-of-my-phd-thesis/ The Unabridged Version of My PhD Thesis] de Joshua Little - Islamicorigins.com - 7 mars 2023 | |||
Voir également: [https://islamicorigins.com/a-summary-of-my-phd-research/ A Summary of my PhD Research] de Joshua Little - Islamicorigins.com - 25 février 2023</ref><ref>Voir aussi cette conférence du Dr. Joshua Little intitulée [https://www.youtube.com/watch?v=zr6mBlEPxW8&t=2s The Hadith of ʿAʾishah's Marital Age: A Study in the Evolution of Early Islamic Historical Memory] - youtube.com, 26 février 2023</ref> Un outil important dans l’analyse académique moderne des hadiths largement transmis est l’ICMA (isnad-cum-matn Analysis). L'<nowiki/>''isnad'' est la chaîne de transmission attribuée à un récit particulier et le ''matn'' est son libellé. Dans l’ICMA, les groupes d’isnad convergents d’un hadith sont comparés à des groupes de variation dans les matns pour voir dans quelle mesure ils sont corrélés les uns avec les autres. Souvent, cela conduit à l’identification d’un ou plusieurs ''liens communs'' c.-à-d. la personne à partir de laquelle les transmissions d’un matn commencent d’abord à se ramifier, même si la chaîne peut se poursuivre par un seul élément avant cette personne.<ref>Voir le chapitre 1 de la thèse du Dr Little pour une explication détaillée.</ref> La technique est utile pour dater le moment où un hadith a commencé à circuler et pour identifier qui aurait pu le formuler de cette manière, sans toutefois qu’il soit nécessaire qu’il y ait un lien historique aux événements qui y sont rapportés. Le Dr Little a exposé 21 raisons pour lesquelles les hadiths sont connus pour être très peu fiables dans un sens historique par la recherche académique moderne.<ref>Il s'agit d'un visionnage préparatoire utile pour la conférence sur Aicha du Dr Little: [https://www.youtube.com/watch?v=Bz4vMUUxhag Oxford Scholar Dr. Joshua Little Gives 21 REASONS Why Historians are SKEPTICAL of Hadith] - youtube.com février 2023</ref> | |||
Après une recherche approfondie des versions disponibles (plus de 200) du hadith lié à l’âge du mariage d’Aicha, Little a effectué une ICMA pour identifier un petit nombre de liens communs dont il pouvait reconstruire les matns, alors que d’autres pouvaient être rejetés en raison de matns contradictoires ou disparates qui leur sont attribués, et qui, à leur tour, présentaient une série d'autres problèmes. Diverses attributions à un seul élément sont également considérées comme douteuses. | Après une recherche approfondie des versions disponibles (plus de 200) du hadith lié à l’âge du mariage d’Aicha, Little a effectué une ICMA pour identifier un petit nombre de liens communs dont il pouvait reconstruire les matns, alors que d’autres pouvaient être rejetés en raison de matns contradictoires ou disparates qui leur sont attribués, et qui, à leur tour, présentaient une série d'autres problèmes. Diverses attributions à un seul élément sont également considérées comme douteuses. | ||
Outre Hisham b. 'Urwa (mort en 146 AH), qui était le petit-neveu d'Aicha et dont le récit est le plus largement transmis, Muhammad b. 'Amr (mort en 144 AH) est l'autre lien commun médinois reconstructible, bien que, comme Hisham, il ait déménagé en Irak et semble simplement ajouter une des versions du hadith d’Hisham à un autre récit. Les autres premiers liens communs sont trois habitants de Koufa (en Irak) qui sont morts entre 146-160 AH. Bien qu'il soit possible qu'un ou plusieurs autres récits remontent à Aicha elle-même, cela ne peut être démontré sur une base de l’ICMA.<ref>pp. 397-99 | Outre Hisham b. 'Urwa (mort en 146 AH), qui était le petit-neveu d'Aicha et dont le récit est le plus largement transmis, Muhammad b. 'Amr (mort en 144 AH) est l'autre lien commun médinois reconstructible, bien que, comme Hisham, il ait déménagé en Irak et semble simplement ajouter une des versions du hadith d’Hisham à un autre récit. Les autres premiers liens communs sont trois habitants de Koufa (en Irak) qui sont morts entre 146-160 AH. Bien qu'il soit possible qu'un ou plusieurs autres récits remontent à Aicha elle-même, cela ne peut être démontré sur une base de l’ICMA.<ref>pp. 397-99 de la thèse du Dr Little</ref> | ||
Little a alors analysé plus en profondeur ses matns reconstitués pour ces liens communs. Sur la base de mots, de phrases et de séquençages partagés, il a conclu qu’ils dérivaient tous d’une seule et simple formulation et ne sont pas des souvenirs transmis indépendamment d’un événement commun. Cette formulation d’origine semble être celle qui s’est largement transmise par Hisham, lequel a également transmis quelques versions avec des détails supplémentaires. Hisham a attribué tout cela à son père 'Urwa b. al-Zubayr (faussement, soutient Little, bien qu’il soit utile de mentionner que dans sa thèse, il ne note pas que le contenu de la lettre de 'Urwa sur Aicha qu’Hisham a rapporté est aussi raconté par un lien commun partiel syrien qui l'a attribué via son oncle à al-Zuhri, l’élève d'Urwa, qui a déménagé de Médine en Syrie.<ref>'Urwa | Little a alors analysé plus en profondeur ses matns reconstitués pour ces liens communs. Sur la base de mots, de phrases et de séquençages partagés, il a conclu qu’ils dérivaient tous d’une seule et simple formulation et ne sont pas des souvenirs transmis indépendamment d’un événement commun. Cette formulation d’origine semble être celle qui s’est largement transmise par Hisham, lequel a également transmis quelques versions avec des détails supplémentaires. Hisham a attribué tout cela à son père 'Urwa b. al-Zubayr (faussement, soutient Little, bien qu’il soit utile de mentionner que dans sa thèse, il ne note pas que le contenu de la lettre de 'Urwa sur Aicha qu’Hisham a rapporté est aussi raconté par un lien commun partiel syrien qui l'a attribué via son oncle à al-Zuhri, l’élève d'Urwa, qui a déménagé de Médine en Syrie.<ref>'Urwa a écrit un certain nombre de lettres historiographiques à la fin de la cour Omeyyades. Ces lettres ont été transmises par son fils Hisham et les traditions qui s’y trouvent ont souvent été transmises par al-Zuhri, l'étudiant médinois de 'Urwa. Les lettres de 'Urwa's sont traduites intégralement dans le chapitre 4 du livre de Sean Anthony, ''Muhammad and the Empires of Faith: The making of the Prophet of Islam'', Oakland CA: Université de Californie, 2020. En 2012, les créateurs de la méthode ICMA, Andreas Görke, Harald Motzki et Gregor Schoeler, ont fermement soutenu que les traditions dans les lettres attribuées à 'Urwa proviennent probablement de lui d’une manière ou d’une autre, surtout lorsqu'elles sont soutenues par des traditions parallèles remontant à 'Urwa (Goerke, A, Motzki, H & Schoeler, G (2012) [https://www.pure.ed.ac.uk/ws/portalfiles/portal/12692843/First_Century_Sources_for_the_Life_of_Muhammad_a_debate.pdf First-Century Sources for the Life of Muhammad?] A Debate, Der Islam, vol. 89, no. 2, pp. 2-59. https://doi.org/10.1515/islam-2012-0002). | ||
L'une des lettres de 'Urwa est une courte lettre sur le mariage d'Aicha. Elle a été rapportée dans quelques chaînes via Hisham et est citée dans la section "Citations pertinentes" ci-dessus. Little conteste quelques arguments en faveur de l’authenticité générale des lettres de 'Urwa, mais sans s'engager de manière plus globale avec Goerke et al. Il se demande également comment nous pouvons en tout état de cause identifier quels mots ou éléments de ces lettres Hisham a pu transmettre avec précision (p. 314). | |||
However, Dr Little did not notice that another hadith he discusses which is ascribed to 'Urwa's Medinan student al-Zuhri contains the same core tradition as this letter, especially the distinctive sequence of elements but also much of the same or similar wording, albeit not in the form of a letter. Compare the Arabic provided in the isnad diagrams on his blog, or the transliteration of 'Urwa's reconstructed letter on pp. 310-11 of the thesis with al-Hajjaj b. Abi Mani's reconstructed transmission of the same elemental sequence (pp. 204-5, 370-72; see also 482). Al-Hajjaj who lived in Aleppo, Syria, ascribed it via his uncle to al-Zuhri, who does not himself count as a common link but did move from Medina to Damascus and later Resafa, Syria, where he tutored the Caliph's sons. Part of the letter content and wording also comprise ʾAbū ʾUsāmah Ḥammād's narration from Hisham (pp. 223-4).</ref> Il existe des preuves qu’Hisham n’a, à l’origine, pas répandu l'isnad de la plupart de ses versions remontant à Aicha elle-même, mais plutôt seulement à son père 'Urwa, le neveu d’Aicha. Ses versions ont été racontées à la 3ème personne et non par lui.<ref>Ibid. p. 305 including footnote 996</ref> Il est d’autant plus clair qu’une telle "augmentation" d’isnads s’est produite pour les transmissions d’autres rapporteurs qui remontent jusqu’à Aicha par d’autres voies. | However, Dr Little did not notice that another hadith he discusses which is ascribed to 'Urwa's Medinan student al-Zuhri contains the same core tradition as this letter, especially the distinctive sequence of elements but also much of the same or similar wording, albeit not in the form of a letter. Compare the Arabic provided in the isnad diagrams on his blog, or the transliteration of 'Urwa's reconstructed letter on pp. 310-11 of the thesis with al-Hajjaj b. Abi Mani's reconstructed transmission of the same elemental sequence (pp. 204-5, 370-72; see also 482). Al-Hajjaj who lived in Aleppo, Syria, ascribed it via his uncle to al-Zuhri, who does not himself count as a common link but did move from Medina to Damascus and later Resafa, Syria, where he tutored the Caliph's sons. Part of the letter content and wording also comprise ʾAbū ʾUsāmah Ḥammād's narration from Hisham (pp. 223-4).</ref> Il existe des preuves qu’Hisham n’a, à l’origine, pas répandu l'isnad de la plupart de ses versions remontant à Aicha elle-même, mais plutôt seulement à son père 'Urwa, le neveu d’Aicha. Ses versions ont été racontées à la 3ème personne et non par lui.<ref>Ibid. p. 305 including footnote 996</ref> Il est d’autant plus clair qu’une telle "augmentation" d’isnads s’est produite pour les transmissions d’autres rapporteurs qui remontent jusqu’à Aicha par d’autres voies. | ||
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