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Elle écrit "qu’au début, le ''fiqh'' discutait sur le fait de se voiler dans le contexte de la prière, et voyait en général le port du voile comme une question de statut social et de sécurité physique." Par la suite, ce n’était plus au centre des préoccupations des juristes médiévaux, même si leur raisonnement reste pertinent pour les débats contemporains sur le voile. En ce qui concerne le concept d’awra mentionné dans le Coran (24:31) et abordé plus haut, l’opinion majoritaire était qu’il excluait les mains et le visage d’une femme (opinion principale chez les Malikites et Hanafites), bien qu'une opinion minoritaire était que tout devrait être couvert sauf ses yeux malgré qu’aucune mention à ce sujet figure dans le Coran contrairement aux hadiths qui indiquent que ce n’était pas une pratique courante pour les premières communautés musulmanes. Ibn Taymiyya (mort en 1328), qui a inspiré le salafisme moderne, a dit que son visage devrait être couvert en public, et cela est devenu la position juridique standard chez les Chaféites et les Hanbalites. Aussi, les juristes ont associé communément l’awra au concept de fitna mentionné séparément dans le Coran. Bucar cite l’éminent juriste al-Nawawi (mort en 1278) comme un exemple de cette opinion, qui est une motivation défendue par certains gouvernements islamiques émergents dans les temps modernes. | Elle écrit "qu’au début, le ''fiqh'' discutait sur le fait de se voiler dans le contexte de la prière, et voyait en général le port du voile comme une question de statut social et de sécurité physique." Par la suite, ce n’était plus au centre des préoccupations des juristes médiévaux, même si leur raisonnement reste pertinent pour les débats contemporains sur le voile. En ce qui concerne le concept d’awra mentionné dans le Coran (24:31) et abordé plus haut, l’opinion majoritaire était qu’il excluait les mains et le visage d’une femme (opinion principale chez les Malikites et Hanafites), bien qu'une opinion minoritaire était que tout devrait être couvert sauf ses yeux malgré qu’aucune mention à ce sujet figure dans le Coran contrairement aux hadiths qui indiquent que ce n’était pas une pratique courante pour les premières communautés musulmanes. Ibn Taymiyya (mort en 1328), qui a inspiré le salafisme moderne, a dit que son visage devrait être couvert en public, et cela est devenu la position juridique standard chez les Chaféites et les Hanbalites. Aussi, les juristes ont associé communément l’awra au concept de fitna mentionné séparément dans le Coran. Bucar cite l’éminent juriste al-Nawawi (mort en 1278) comme un exemple de cette opinion, qui est une motivation défendue par certains gouvernements islamiques émergents dans les temps modernes. | ||
{{Quote|al-Nawawi | {{Quote|al-Nawawi cité par Elizabeth Bucar (trad. El Fadl)<ref>Elizabeth Bucar, ''The Islamic Veil'' (Le Voile Islamique), pp. 56</ref>|Puisque Dieu a fait que les hommes désirent des femmes, et désirent les regarder et en profiter, les femmes sont comme le diable du fait qu’elles séduisent les hommes pour commettre le mal, tout en rendant le mal attrayant [pour les hommes]. Nous en déduisons que les femmes ne doivent pas sortir au milieu des hommes si ce n’est par nécessité.}} | ||
Some modern Islamic jurists such as Khaled Abou El Fadl (d. 1963) have criticised this linking of a woman's 'awra with the concept of fitna and preventing illicit intercourse. He argues that modesty is a Quranic ethical command in and of itself and the relevant verses do not link it to fitna. The medieval jurists invocation of fitna in addition thereby shifted the blame for potential sin from men to women (whereas the hypocrites are blamed in Q. 33:59-60 for violating women's modesty). Thirdly, since even medieval jurists allowed exemptions (for example slaves labouring in fields), he argued that the rules must be "contigent and contextual in nature". In the late 19th and early 20th century a renewed juridical interest in veiling led to a wide range of debates and opinions.<ref name="Bucar49-58" /> | Some modern Islamic jurists such as Khaled Abou El Fadl (d. 1963) have criticised this linking of a woman's 'awra with the concept of fitna and preventing illicit intercourse. He argues that modesty is a Quranic ethical command in and of itself and the relevant verses do not link it to fitna. The medieval jurists invocation of fitna in addition thereby shifted the blame for potential sin from men to women (whereas the hypocrites are blamed in Q. 33:59-60 for violating women's modesty). Thirdly, since even medieval jurists allowed exemptions (for example slaves labouring in fields), he argued that the rules must be "contigent and contextual in nature". In the late 19th and early 20th century a renewed juridical interest in veiling led to a wide range of debates and opinions.<ref name="Bucar49-58" /> |
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