Coran, hadiths et savants : l'esclavage

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« L’esclavage fait partie de l’Islam (ceux qui disent que l’esclavage a été aboli sont) des ignorants, et non des savants... Ce ne sont que de simples écrivains. Celui qui dit de telles choses est un infidèle. »

L’esclavage était chose commune dans les communautés européennes et asiatiques de l’Antiquité tardive, la tradition musulmane a spécifiquement autorisé l’esclavage. En réalité, les esclaves et la prise de captives occupent une large partie de la sira de la vie de Muhammad. En effet, les esclaves étaient considérés comme des butins de guerre et en constituaient presque toujours la part la plus précieuse, donc la prise de captives était l’une des principales motivations lors des campagnes militaires du Prophète. Comme la tradition le stipule clairement, les femmes esclaves capturées par les mujaahidin (combattants musulmans) doivent se soumettre sexuellement à leurs nouveaux maîtres. Ces derniers ont le droit d’avoir des relations sexuelles avec leurs captives, et ont même le droit de battre les esclaves désobéissantes (c'est-à-dire celles qui ne veulent pas avoir de relations sexuelles avec eux). Cela dit, la tradition fait de l’affranchissement d’esclaves un acte de vertu qui sera récompensé par Allah, mais aucun savant de la période classique n’a extrapolé sur une abolition générale de l’esclavage, car la tradition est claire concernant le fait que Muhammad a au cours de sa vie possédé de nombreux esclaves et qu’il a même soutenu cette institution.


Coran

Ce que dit Allah sur les esclaves

L’épithète courante donnée au Musulman, « l’esclave d’Allah », suggère que d’après l’Islam, l’esclavage est en réalité un état propre à la nature humaine. De plus, l’opinion d’Allah au sujet des esclaves est clairement négative :

Allah propose la parabole d’un esclave qui est possédé et qui est totalement impuissant, comparé à celui que nous avons béni de bonnes provisions, desquelles il donne en charité secrètement et publiquement. Sont-ils égaux ? Louanges à Allah ! la plupart d’entre eux ne savent pas.
Allah a favorisé les uns d'entre vous par rapport aux autres dans [la répartition] de Ses dons. Ceux qui ont été favorisés ne sont nullement disposés à donner leur portion à ceux qu'ils possèdent de plein droit [esclaves] au point qu'ils y deviennent associés à part égale. Nieront-ils les bienfaits d’Allah ?

Le viol des femmes esclaves et des captives

Voir l'article Rape in Islamic Law

Vous sont interdites vos mères, filles, soeurs, tantes paternelles et tantes maternelles, filles d'un frère et filles d'une soeur, mères qui vous ont allaités, soeurs de lait, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues des femmes avec qui vous avez consommé le mariage; si le mariage n'a pas été consommé, ceci n'est pas un péché de votre part; les femmes de vos fils nés de vos reins; de même que deux soeurs réunies - exception faite pour le passé. Car vraiment Dieu est Pardonneur et Miséricordieux; et parmi les femmes, les dames (qui ont un mari), sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété. Prescription de Dieu sur vous ! A part cela, il vous est permis de les rechercher, en vous servant de vos bien et en concluant mariage, non en débauchés. Puis, de même que vous jouissez d'elles, donnez-leur leur mahr, comme une chose due. Il n'y a aucun péché contre vous à ce que vous concluez un accord quelconque entre vous après la fixation du mahr. Car Dieu est, certes, Omniscient et Sage.
Heureux sont les croyants

Qui font la prière avec humilité Qui évitent toute parole déshonnête Qui font l’aumône, Qui gardent les lois de la chasteté,

Et qui bornent leur jouissance à leurs femmes et aux esclaves que leur a procurés leur main droite (c’est-à-dire les captives et celles qu’ils ont achetées) ; dans ce cas ils n’encourront aucun blâme.
Ô Prophète! Nous t'avons rendue licites tes épouses à qui tu as donné leur mahr (dot), ce que tu as possédé légalement parmi les captives [ou esclaves] que Dieu t'a destinées, les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes paternelles, les filles de ton oncle maternel, et les filles de tes tantes maternelles, - celles qui avaient émigré en ta compagnie, - ainsi que toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle: c'est là un privilège pour toi, à l'exclusion des autres croyants. Nous savons certes, ce que nous leur avons imposé au sujet de leurs épouses et des esclaves qu'ils possèdent, afin qu'il n'eût donc point de blâme contre toi. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.
Ceux qui se maintiennent dans la chasteté et n’ont de rapports qu’avec leurs femmes et leurs esclaves, car alors ils n’encourent aucun blâme,

Les maîtres esclavagistes décident qui leur esclave est autorisé à épouser

Mariez les célibataires d'entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes. S'ils sont besogneux, Dieu les rendra riches par Sa grâce. Car (la grâce de) Dieu est immense et Il est Omniscient.

L'affranchissement d'esclaves est un acte de vertu

La piété ne consiste pas à tourner vos visages vers l'Est et l'Ouest, mais les pieux sont ceux qui croient en Dieu, au Jour Dernier, aux anges, au Livre et aux prophètes ; qui donnent de leurs biens, malgré l'amour qu'ils leur portent, à leurs proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux sans-abris, aux mendiants et pour libérer les esclaves ; qui accomplissent la Salât et qui donnent la Zakât, qui tiennent les engagements conclus, qui sont endurants dans l'adversité, les épreuves et lors des périodes de violence. Ceux-là sont les véridiques, ceux-là sont ceux qui se prémunissent.
Qu’est-ce que le chemin difficile ? C’est d’affranchir un esclave, de nourrir au jour de la disette l’orphelin qui nous est lié par le sang, ou le pauvre réduit à la misère, celui qui agit ainsi, et qui en outre croit et recommande la patience aux autres, qui conseille l’humanité,

Comme cela se pratiquait dans les cultures orientales, anciennes ou contemporaines[1], un esclave peut obtenir un contrat d'affranchissement et acheter sa liberté :

Et que ceux qui n'ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu'à ce que Dieu les enrichisse par Sa grâce. Ceux de vos esclaves qui cherchent un contrat d'affranchissement, concluez ce contrat avec eux si vous reconnaissez du bien en eux; et donnez-leur des biens de Dieu qu'Il vous a accordés. Et dans votre recherche des profits passagers de la vie présente, ne contraignez pas vos femmes esclaves à la prostitution, si elles veulent rester chastes. Si on les y contraint, Dieu leur accorde après qu'elles aient été contraintes, Son pardon et Sa miséricorde.

Les Musulmans peuvent avoir des esclaves musulmans

Et n'épousez pas les femmes associatrices tant qu'elles n'auront pas la foi, et certes, une esclave croyante vaut mieux qu'une associatrice, même si elle vous enchante. Et ne donnez pas d'épouses aux associateurs tant qu'ils n'auront pas la foi, et certes, un esclave croyant vaut mieux qu'un associateur même s'il vous enchante. Car ceux-là [les associateurs] invitent au Feu; tandis que Dieu invite, de part Sa Grâce, au Paradis et au pardon. Et Il expose aux gens Ses enseignements afin qu'ils se souviennent!

Hadiths

L'esclavage autorisé

Ces hadiths montrent que l'Islam permet explicitement et implicitement l’esclavage.

D’après Al-Ma’rur : « J’ai rencontré Abou Dhar à Ar-Rabtha ; il portait, ainsi que son esclave, une hola (vêtement en deux parties). Je l’interrogeai sur la question et lui me dit : « J’ai insulté un homme à propos de sa mère, le Prophète m’a dit alors : « Ô Abou Dhar ! Tu l’as insulté à propos de sa mère ? Tu es un homme qui garde encore un reste de la Jahiliya (ignorance). Vos esclaves sont comme vos frères, qu’Allah a mis sous votre autorité. Celui qui a un frère sous son autorité lui donne à manger de ce qu’il mange lui-même, et l’habille comme il s’habille lui-même, et ne les chargez pas de ce qu’ils ne peuvent pas supporter, aidez-les au cas où vous leur infligez cela ! »
Ibn Omar a dit : « L’Envoyé d’Allah dit : Celui qui affranchit sa part et qui possède un esclave acheté conjointement, et peut payer le prix en entier évalué équitablement, celui-là doit affranchir complètement l’esclave, sinon il aura affranchi la part payée seulement. (Le rapporteur dit qu’il n’est pas certain des paroles de Nafi’ ou du hadith rapporté du Prophète).
D’après Abu Huraira : L’Envoyé d’Allah a dit : « Le Musulman n’est pas tenu de faire l’aumône pour son cheval et son esclave. »
Ibn Omar dit : « L’Envoyé d’Allah prescrit l’obligation de la Zakat d’al-Fitr ; un sa’ de dattes ou d’orge pour tout musulman libre ou esclave, mâle ou femelle. »
D’après Abu Huraira : Le Prophète a interdit la prostitution de filles esclaves en échange d’argent.
D’après Abu Moussa Al-Ashari : Le Prophète a dit : « Celui qui possède une fille esclave et lui enseigne les bonnes manières, l’instruit et ensuite l’affranchit et l’épouse, celui-là aura une double récompense ; et tout esclave qui obéit à Allah et à son maître aura une double récompense. »
D’après Abu Huraira : L’Envoyé d’Allah dit : « Un esclave pieux recevra une double récompense. » Abu Huraira ajoute : Par celui en qui mon âme reposerait entre ses mains qu’à travers le Jihad (guerres saintes), le Hajj, et mon devoir envers ma mère, j’aurais tant aimé mourir en esclave.
D’après ‘Abdullah : L’Envoyé d’Allah dit : « Chacun de vous est gardien et responsable de ses sujets. L’émir, qui a autorité sur ses sujets, est leur gardien et en est responsable ; l’homme est le gardien des membres de sa famille et il est responsable de leurs affaires ; l’épouse de l’homme est la gardienne de la maison de son mari et des affaires de des enfants de ce dernier et elle en est la responsable, et l’esclave de l’homme est le gardien des biens de son maître et il en est responsable. Alors, certes chacun de vous est gardien et responsables de ses sujets. »
Abdullah ben Zam’a rapporte qu’il a entendu le Prophète faire un discours en évoquant la chamelle de (Salih) et celui qui lui avait coupé les jarrets. L’Envoyé d’Allah dit : « Lorsque le plus misérable d’entre eux se leva (pour tuer la chamelle) » (le plus misérable) était un homme puissant et capable de se défendre, comme Abou Zam’a ». Et, parlant des femmes, il dit : « L’un de vous ose-t-il fustiger sa femme comme on fustige une esclave, même s’il se peut qu’il ait un rapport charnel avec elle à la fin du jour ? » Ensuite, il exhorta ses auditeurs à ne pas rire, car l’un d’eux avait émis une flatulence : « Pourquoi rire de quelque chose que vous faites ? »
Abdullah ben Zam’a rapporte : « Le Prophète dit : « Aucun de vous ne doit fustiger sa femme comme il fustige son esclave, et ensuite avoir un rapport charnel avec elle à la fin du jour. »
Un homme de la tribu des Ansar du nom de Basrah dit : j’ai épousé une vierge qui portait un voile. Quand je l’ai connu de plus près, je me suis rendu compte qu’elle était enceinte. (Je l’ai raconté au Prophète). Le Prophète répondit : Accorde-lui sa dot, puisque tu as rendu son sexe licite à toi. Son enfant sera ton esclave. Quand elle lui donnera naissance, fouette-la (d’après la version d’Al-Hasan). La version d’Ibn Abu-Sari dit : Ô bonnes gens, fouttez-la, ou bien : infligez-lui un dur châtiment à son nom.
Il est rare de nos jours de trouver des esclaves comme le décrit la chari’a, c’est-à-dire qu’il est permis d’avoir des rapports intimes avec elles, ect. C’est parce que les Musulmans ont depuis longtemps abandonner l’obligation du jihad au nom d’Allah, en plus de leur position de faiblesse et d’humiliation vis-à-vis de leurs ennemis mécréants, ce qui fait que la majorité des nations musulmanes ont signé le protocole de la convention qui interdit expressément l’esclavage et lutte pour y mettre fin, accord passé au siège de l’ONU en 1953.

L'Islam autorise le viol des esclaves et des captives

Abu Sa’id Al-Khudri rapporte que lors de la Bateille de Hunayn, le Messager d’Allah envoyé à Awtas des troupes qui rencontrèrent l’ennemi et lui livrèrent bataille. Puis, ayant remporté la victoire sur lui, ils firent des captives. Certains compagnons du Messager d’Allah trouvèrent apparemment la gêne à jouir desdites captives en raison de leurs époux polythéistes. Allah révéla alors à ce propos : Et, parmi les femmes, les dames (qui ont un mari), sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété… Coran : Les Femmes, 4:24 : elles vous sont licites une fois leur délai de viduité écoulé.
Jabir rapporte qu’un homme est venu auprès du Messager d’Allah et lui dit : J’ai une petite esclave qui est notre servante et nous apporte l’eau qu’elle puise, j’ai des rapports intimes avec elle, mais je ne veux pas qu’elle tombe enceinte. Le Prophète répondit : Tu n’as qu’à pratique l’azl (le retrait), mais sache que ce qui a été écrit sur elle lui arrivera. L’homme parti et quelque temps après, revint auprès du Prophète : La fille dont je t’ai parlé est enceinte, ce à quoi il lui répondit : Comme je te l’avais dit, ce qui a été écrit d’elle lui arrivera.

Muhammad n'était pas hostile à l'esclavage

Muhammad avait régulièrement côtoyé et donné des ordres à des esclaves sans demander à leurs maîtres de les affranchir, même s’il en était en capacité de le faire lui-même.

D’après Sahl : L’Envoyé d’Allah envoya quelqu’un dire à une femme : « Ordonne à ton esclave de me faire des pièces de bois afin que je m’assoie dessus. »
Jabir rapporte ceci : « Une femme dit : Ô Envoyé d’Allah ! Ne veux-tu pas que je te fasse quelque chose sur lequel tu pourras t’asseoir ? Car j’ai un serviteur qui est menuisier. » Le Prophète dit : « Si tu veux. » Sur ce, elle lui fabriqua le minbar.
Abi Hazim dit : « Des hommes vinrent interroger Sahl ben Sa’d sur le minbar, et il leur dit : « le Messager d’Allah envoya à une femme — Sahl cita son nom — : « Donne l’ordre à ton esclave, le menuisier, de me fabriquer des planches sur lesquelles je peux m’asseoir en m’adressant aux gens. » Et (la femme) donna l’ordre de fabriquer cela à partir du tamaris de forêt, et l’esclave apporta le minbar et (la femme) l’envoya au Prophète, on le plaça et il s’assit dessus. »
Anas ben Malek dit : « Abou Taiba a fait la hijama (la saignée) pour l’Envoyé d’Allah et le Prophète lui ordonna de donner un sa’ de dattes et, commanda ses maîtres (car il était esclave) de lui alléger le pécule de son affranchissement. »
Anas ben Malek dit : « Le Prophète convoqua un esclave qui pratiquait la hijama (saignée) pour lui en faire une, et il le fit, puis le Prophète ordonna de lui donner un ou deux sa’ de nourriture, ou un ou deux mod, et il parla à ses maîtres qui acceptèrent de lui alléger son pécule. »
D’après Abu Mas’ud : Il y avait un homme de la tribu Ansar appelé Abu Shu’aib qui possédait un esclave boucher. Abu Shu’aid dit à cet esclave : « Prépare un repas pour cinq personnes afin que je puisse inviter le Prophète en plus des quatre autres. » Abu Shu’aib a vu le signe de la faim sur le visage du Prophète et il l’invita. Un autre homme, qui n’avait pas été invité, avait suivi le Prophète. Le Prophète dit à Abu Shu’aib : « Cet homme qui nous a suivi, veux-tu bien l’inviter à partager le repas ? » Abu Shu’aib répondit. « Oui. »
Une pierre était posée sur la poitrine d’un esclave. Quand Abu Bakr le plaignit, on lui dit : « Tu es celui qui l’a corrompu, alors sauve-le de sa détresse. » « Je le ferai. » répondit Bakr. « Je possède un esclave noir païen, plus robuste que Bilal. Je l’échangerai contre lui. » et la transaction fut effectuée.
Ibn Ishaq (d. 768); Ibn Hisham (d. 833), A. Guillaume, ed, The Life of Muhammad [Sirat Rasul Allah], Oxford UP, p. 144, ISBN 0-19-636033-1, 1955, https://archive.org/details/GuillaumeATheLifeOfMuhammad/page/n1/mode/2up 
ابن إسحاق; ابن هشام, سيرة ابن هشام ت السقا, vol.1, al-Maktabah al-Shamilah, p. 318, https://app.turath.io/book/23833 

Les esclaves de Muhammad

Les noms de ses esclaves

Voici les noms des esclaves mâles de Muhammad : Yakan Abu Sharh, Aflah, 'Ubayd, Dhakwan, Tahman, Mirwan, Hunayn, Sanad, Fadala Yamamin, Anjasha al-Hadi, Mad'am, Karkara, Abu Rafi', Thawban, Ab Kabsha, Salih, Rabah, Yara Nubyan, Fadila, Waqid, Mabur, Abu Waqid, Kasam, Abu 'Ayb, Abu Muwayhiba, Zayd Ibn Haritha, ainsi qu’un esclave noir appelé Mahran, qui a été renommé (par Muhammad) Safina (« navire »)."[2]
Zad al-Ma'ad, pp. 114-116
Les esclaves femelles de Muhammad sont : Salma Um Rafi', Maymuna fille d’Abu Asib, Maymuna fille de Sa'd, Khadra, Radwa, Razina, Um Damira, Rayhana, Marie la Copte, en plus d’elles, deux autres esclaves femelles, l’une lui a été offerte par sa cousine Zaynab et l’autre est une captive de guerre.."[2]
Zad al-Ma'ad, pp. 114-116

Muhammad a acheté plus d'esclaves qu'il n'en a vendus

Muhammad possédait beaucoup d’esclaves mâles et femelles. Il les acheter et les vendait régulièrement, mais il acheta plus d’esclaves qu’il n’en vendit, surtout depuis qu’Allah le rendit puissant grâce à son Message, au moment de son immigration de la Mecque. Un jour il vendit un esclave noir pour deux. Son nom était Jacob al-Mudbir. Ses achats d’esclaves dépassaient les ventes. Il avait l’habitude d’en louer et d’en embaucher plusieurs, mais il en a plus acheté que loué.."[3]
Zad al-Ma'ad, p. 160

Les origines du surnom de l'esclave Mahran (le"navire")

L’Envoyé de Dieu et ses compagnons partirent en voyage. Quand leurs biens devinrent trop lourds à porter, Muhammad me dit : « Étends ton habit. » Et ils le remplirent de leurs biens, puis le chargèrent sur moi. L’Envoyé de Dieu me dit : « Porte nos biens comme un navire. » Même si je portais la charge de six ou sept ânes en plein voyage, quiconque se sentait trop faible pour porter ses habits, son bouclier ou son épée le jetait sur moi, qui portais une lourde charge. Le Prophète me disait : « Tu es un navire. » [4]

Hadiths mentionnant les esclaves de Muhammad

« Des rumeurs circulaient alors, selon lesquelles les Banou Ghassan se préparaient à nous attaquer. Comme c’était au tour de mon voisin d’aller aux nouvelles auprès du Prophète, il vint à son retour au soir frapper à ma porte si fort que je me sentis épouvanté en allant lui ouvrir. Il me dit alors : « Il est advenu aujourd’hui une chose bien grave ! » Je demandai : « Quoi donc ? » Les Banou Ghassan auraient-ils attaqué ? » Il répondit : « Pire que cela ! Le Prophète a répudié ses femmes ! » (Dans une autre version ‘abdallah Ibn Hounayn entendit Ibn ‘Abbas rapporter d’apèrs ‘Omar que : « Le Prophète s’est mis à l’écart de ses femmes ! ») Je m’écriai : « Malheur donc à Hafsa ! » J’en avais eu en effet le pressentiment. Je m’habillai à la hâte et me rendis auprès du Prophète en compagnie duquel j’accomplis la prière de l’aube (soubh). Quand nous eûmes fini, le Prophète retourna dans la chambre supérieure. J’allai alors voir Hafsa, que je trouvai en larmes. « Pourquoi pleures-tu ? Ne t’avais-je pas avertie ? Le Prophète vous a donc répudiées ? » Elle répondit : « Je n’en sais rien. Il s’est mis à l’écart comme tu vois. » Je ressortis pour trouver un groupe de gens assis autour du minbar, dont certains étaient en pleurs. Je m’assis avec eux mais, ne tenant plus en place, je me rendis devant la pièce où le Prophète s’était cloîtré, et demandai à un esclave noir qui se tenait à sa porte de me faire admettre. Il entra puis ressortit pour me dire : « Je t’ai annoncé avec les gens autour du minbar, mais ne pouvant plus me retenir, je me levai et allai à nouveau demander à l’esclave de me faire admettre. Il entra et revint à nouveau me dire que le Prohpète n’avait rien dit en entendant prononcer mon nom. Je revins encore une fois m’asseoir, mais n’en pouvant plus à nouveau, je me levai et allai retrouver l’esclave. Il entra et ressortit pour me répéter la même chose. Je retournai, mais je m’entendis aussitôt appelé par l'esclave noir qui me dit que le Prophète m’autorisait à entrer auprès de lui. J’entrai alors, et le vis qui se tenait allongé sur une natte sans couverture, le flanc couvert de marques laissées par sa natte, s’accoudant à un oreiller dur garni de fibres d’osier. Je le saluai puis demandai en restant debout : « Ô Envoyé de Dieu ! As-tu répudié tes femmes ? » Levant les yeux vers moi, il répondit : « Non. » Je louai Dieu, puis ajoutai, tout en restant debout : « Ô Envoyé de Dieu ! Si tu nous voyais dans nos foyers, nous les Qouraychites qui avions l’habitude d’être obéis de nos femmes, et en arrivant ici nous nous sommes retrouvés au milieu de gens courtois avec les leurs ! »
D’après Kurayb, l’affranchi d’ibn ‘Abbâs, Maimouna bent al-Hârith, rapporte qu’elle avait affranchi une esclave sans demander la permission du Prophète. À l’arrivée du jour où ce dernier venait chez elle, elle dit : « Sais-tu, ô Messager de Dieu ! Je viens d’affranchir mon esclave !

— Tu as vraiment fait cela ? — Oui.

— Si tu l’avais donnée à tes oncles maternels, cela t’aurait apporté une récompense beaucoup plus grande. »
Ali nous rapporta ceci : « Fatima se plaignait de ce qu’elle éprouvait à moudre et ayant appris que l’Envoyé d’Allah avait reçu quelques prisonniers, elle alla lui demander un serviteur, mais elle ne le trouva pas, alors elle fit part de son désir à Aisha qui à son tour, elle en parla au Prophète dès son retour, et le Prophète vint alors nous trouver au moment où nous étions déjà dans nos couches, et comme nous voulions nous lever ; il nous dit : « Gardez vos places ! » Et il se joignit à nous, je pus même sentir le froid de ses pieds sur ma poitrine, il nous dit : « Voulez-vous que je vous indique ce qui est mieux que ce que vous m’avez demandé, eh bien ! Une fois dans vos couches prononcer le takbir (Allahu Akbar) par trente-quatre fois, le hamd (Alhamdu Lillah) par trente-trois fois, et le tasbih (Subhan Allah) par trente-trois fois, cela vaut mieux pour vous que ce que vous m’avez demandé. »
D’après Abu Houraira : Quand nous avons conquis Khaybar, nous n’avons obtenu ni or, ni argent comme butin, mais nous avons obtenu des vaches, des chameaux, des denrées et des potagers. Puis nous nous dirigeâmes vers la vallée d’Al-Qira. Le Messager d’Allah fut alors accompagné d’un de ses esclaves du nom de Rifa’a ibn Zayd. Quand nous nous install-ames dans la vallée, l’esclave du Messager d’Allah se mit à défaire la selle de la monture du Messager quand il fut atteint d’une flèche mortelle. Nous dîmes : Quel heureux martyr ô Messager d’Allah !

— Non, au nom de Celui qui tient mon âme en Sa main ! Le vêtement qu’il a prélevé du butin pris à Khaybar et non encore distribué se transformera en feu sur lui. » dit le Prophète.

Les gens furent pris de panique et un homme apporta une courroie de chaussure ou deux et dit : « ô Messager d’Allah ! Je les ai ramenés à Khaybar. », le Messager d’Allah lui répondit : « Une courroie ou deux courroies de feu »
D’après Aïsha : Je passai la nuit à pleurer sans fermer l’oeil ! La révélation ayant tardé, le Prophète demanda avis, s’il devait ou non me répudier, à ‘Ali ibn Abi Talib et Ousama ibn Zayd. Ousama dit ce qu’il pensait de mon innocence et montra de l’affection qu’il portait à la famille du Prophète : c’est ton épouse, dit-il, et par Dieu ! Je n’en sais que du bien ! Quant à ‘Ali ibn Abi Talib, il dit : Dieu ne t’a pas imposé de restriction en matière de mariage, et les femmes sont nombreuses ; d’ailleurs tu peux interroger l’esclave Barira, elle te dira la vérité ! Le Prophète appela Barira et lui dit : « As-tu des soupçons sur Aisha ? — Je jure, dit-elle, par celui qui t’a accordé la mission véridique de prophète, dit Barira, que je n’ai rien à lui reprocher, sauf qu’elle est jeune et s’endort, laissant la pâte pétrie à la portée de la brebis qui vient en manger ! »
Rapporté par Ibn Abbas : … Je suis rentrée chez moi, stupéfaite (et en détresse) au point que je ne savais pour quelle raison j’étais sortie dehors. Alors je suis tombée malade (de fièvre) et dit au Messager d’Allah : « Laisse-moi me rendre chez mon père. » Il m’envoya accompagnée d’un esclave, et quand je rentrais à la maison, j’ai trouvé Oum Rum-am (ma mère) au rez-de-chaussée tandis que mon père, Abu Bakr, récitait quelque chose à l’étage.
Je me suis vêtu et je me rendis chez le Messager d’Allah, et que vis-je ? Il était dans sa chambre à l’étage, qu’il descendait à l’aide d’une échelle. Un esclave noir du Messager d’Allah était assis sur la première marche. Je lui dit : « Dis (au Prophète) qu’Omar bin Al-Khattab est là »…
Je me suis assis avec eux pendant un moment, mais perdant patience, je suis allé dans la chambre du haut où se trouvait le Prophète ; j’ai dit à un de ses esclaves noirs, ‘Demande au Prophète la permission pour Omar d’entrer. » L'esclave entra, en parla au Prophète et revint en disant : « J'ai parlé de toi au Prophète, mais il n’a pas répondu. »
D’après Ali : Fatima est allée voir le Prophète pour se plaindre du mauvais effet du moulin à main en pierre sur sa main. Elle apprit que le Prophète avait reçu quelques filles esclaves. Mais (quand elle est venue là-bas) elle ne l'a pas trouvé, alors elle a fait part de son problème à 'Aisha. Quand le Prophète est venu, 'Aisha l'a informé à ce sujet. 'Ali ajouta : "Alors le Prophète est venu vers nous quand nous étions allés nous coucher. Nous voulions nous lever (à son arrivée) mais il a dit : 'Restez où vous êtes." Puis il est venu s'asseoir entre elle et moi et j'ai senti le froid de ses pieds sur mon ventre. Il a dit : « Puis-je vous orienter vers quelque chose de mieux que ce que vous avez souhaité ? Quand tu iras te coucher, dis : « Soubhan Allah » trente-trois fois, « Alhamdoulillah » trente-trois fois, et « Allahu Akbar » trente-quatre fois. Cela sera mieux pour toi qu’un serviteur.
D’après Anas : J’étais un jeune garçon lorsqu’un jour je me trouvais aux côtés du Messager d’Allah. Le Prophète entra dans la maison de son esclave tailleur, ce dernier lui servit un plat rempli de nourriture enrobées de morceaux de courges. L’Envoyé d’Allah choisit quelques pièces et entama le plat de courges. Le voyant faire, je choisis à mon tour des pièces et ai posé le plat devant lui. Puis l’esclave retourna à son labeur. Anas ajouta : j’ai une prédilection pour le plat de courges depuis que j’ai vu le Messager d’Allah s’en servir.
D’après Anas : L’Envoyé d'Allah est allé à (la maison de) son esclave tailleur, et on lui a offert (un plat de) courges qu’il a commencé à manger. J’aime beaucoup les courges depuis que j’ai vu le Prophète en manger.
D’après Anas ben Malik : L’Envoyé d'Allah était en voyage, il y avait avec lui un esclave noir appelé Anjasha qui conduisait les chameaux (très vite, alors que des femmes montaient ces chameaux). L’Envoyé d'Allah dit: "Waihaka (qu'Allah te fasse miséricorde), Ô Anjasha! Conduis lentement (les chameaux) qui portent les récipients en verre (les femmes)!"
D’après Anas : Un jour, alors que Oum Sulaim se trouvait (avec les femmes qui étaient) en charge des bagages lors d'un voyage, Anjashah, l'esclave du Prophète, conduisait leurs chameaux (très vite). Le Prophète dit: « Ô Anjash! Conduisez lentement (les chameaux) qui portent les récipients en verre (c'est-à-dire les dames)."
D’après Omar : Je suis venu et je vis que l’Envoyé d'Allah se trouvait au Mashroba (grenier), un esclave noir de l’Envoyé d'Allah se trouvait au sommet des escaliers. Je lui ai dit: "(Dites au Prophète) que voici 'Umar bin Al-Khattab (demandant la permission d'entrer)." Puis il m'a admis.

Hadith mentionnant l'esclave d'Aïsha

Abou Salama Ibn Abdul-Rahman a rapporté que Abdul-Rahman Ibn Al-Aswad Ibn Abd Yaghouth avait la tête et la barbe toute blanche, et fréquentait les gens, il arriva un jour chez eux, ayant teint tête et barbe en rouge». C'est mieux, lui dit-on». Il répondit: «Ma mère (entendait par là la mère des croyants) Aicha, la femme du Prophète, m'avait hier envoyé son esclave Noukhaula, jurant de me les teindre, et m'apprenant que Abou Bakr Al-Siddiq teintait ses cheveux». - Malek a dit, à propos de la teinture des cheveux en noir : «Je n'ai pas entendu à ce propos, ce qui est de certain, quant à d'autres couleurs, elles me sont préférées». Continuant, il dit: «Et qu'on néglige la teinture, cela en est, si Allah veut, toléré, par conséquent cela ne peut embarrasser les gens». - Interprétant ce hadith, Malek a dit: «L'Envoyé d'Allah ne s'est pas teinté les cheveux, car s'il l'avait fait, Aicha aurait envoyé dire cela à Abdul Rahman Ibn Al-Aswad».

Les esclaves asservis par Muhammad

Raconté par 'Abdul 'Aziz: ’Anas a dit : «A la campagne de Khaybar, nous fîmes la prière de l’aube avec le Messager de Dieu près de cette cité. Après cela, le Prophète de Dieu se mit sur sa monture, ainsi qu’Abu Talha avec qui j’étais en croupe, et s’élança en direction de Khaybar. Mon genou touchait la cuisse du Prophète de Dieu Il leva ensuite le ’izâr à un point où je pus apercevoir la blancheur de ses cuisses. Et une fois à l’intérieur de la cité , il s’ écria par trois fois: “Dieu est le plus grand! Khaybar est anéantie! .. Lorsque nous nous abattrons sur l’aire d’une peuplade, mauvais matin sera-ce pour ceux qui auront été avertis.” «En sortant vers leurs travaux [quotidiens], les habitants de Khaybar s’écrièrent: “C’est Muhammad! (‘Abd al ‘Azîz: L’un de nos compagnons ajouta : “.. et le khamîs”, c’est à dire, l’armée) «C’est ainsi que nous nous emparâmes de force de Khaybar. On rassembla ensuite les prisonniers. A ce moment, Dihya vint dire au Prophète: “O Prophète de Dieu! donne-moi une femme parmi les captifs ! Va, lui dit le Prophète, prends-en une!” Et Dihya de prendre Safiya bent Huyay, d’où un homme vint trouver le Prophète de Dieu et lui dit: “O Prophète de Dieu! as-tu donné à Dihya Safiya bent Huyay, la maîtresse des Qurayza et des Nadîr? Il n’y a que toi qui dois la prendre.” Sur ce, le Prophète dit: “Appelez-le! et qu’il vienne avec elle!” Dihya vint accompagné de Safiya. En la voyant, le Prophète de Dieu lui dit: “Prends une autre captive!” «Après cela, le Prophète de Dieu affranchit Safiyya et l’épousa.»
Le Messager de Dieu s’était d’abord emparé des troupeaux et des biens au fur et à mesure, puis il se mit à conquérir les forteresses de Khaybar les unes après les autres. La première des forteresses qu'il avait conquise était celle de Na'im. Mahmud b. Maslamah y a été tué - une meule avait été jetée contre lui et l'a tué. Vint ensuite le tour d’Al-Qamus, la forteresse de lbn Abi al-Huqayq. Le Messager de Dieu avait réduit quelques uns de ses habitants en captivité, y compris Safiyyah bint Huyayy b. Akhtab (l'épouse de Kinanah b. al-Rabi' b. Abi al-Huqayq) et deux filles de son oncle paternel. Le Messager de Dieu avait choisi Safiyyah pour lui-même. Dihyah al-Kalbi avait demandé Safiyyah au Messager de Dieu; mais ce dernier décida de la prendre pour lui-même, et à la place, donna à Dihyah les deux cousines (de Safiyya). Les captives de Khaybar avaient été réparties entre les musulmans.
al-Tabari (d. 923), Michael Fishbein, ed, The History of al-Tabari [Ta’rikh al-rusul wa’l-muluk], vol. VIII, SUNY Press, ISBN 0-7914-3149-5, 1997, https://archive.org/details/HistoryAlTabari40Vol/History_Al-Tabari_10_Vol/page/n2028/mode/2up 
أبو جعفر الطبري, تاريخ الرسل والملوك, vol.3, al-Maktabah al-Shamilah, p. 3, https://app.turath.io/book/9783 , See also: Ishaq:511
D'après 'Amrû ben Taghlib, le Messager de Dieu donna à certains et priva d'autres; ce qui, semblait-il, causa les reproches de ses derniers. Alors le Prophète dit: "Je donne à quelques-uns car je crains [les conséquences] de leur faiblesse et leur impatience; quant à d'autres, je les confie au bien et au contentement que Dieu a mis dans leur cœur; parmi eux, il y a 'Amrû ben Taghlib."

[En entendant ces mots], 'Amrû ben Taghlib dit: «Je n'aime pas avoir à la place de ces paroles du Messager de Dieu [fût-ce] des chamelles rousses.»

  • Abu 'Asim ajoute: Jarîr dit: J'ai entendu al-Hasan dire: «'Amrû ben Taghlib nous a rapporté que le Messager de Dieu avait reçu quelques biens - ou: quelques captifs - et qu'ils les avait partagés
Rapporté par ‘Anas ben Malik : Le Messager de Dieu fit la prière du subh pendant la dernière partie de la nuit puis se mit sur monture et dit : « Dieu est grand ! Khaybar est détruite… Lorsque nous nous abattons sur l’aire d’une peuplade, mauvais matin sera-ce pour ceux à qui aura été donnée l’alarme. » Les habitants de Khaybar sortirent en courant dans les ruelles et en s’écriant : « Muhammad et [son] armée ! » En effet, le Messager de Dieu [leur livra ensuite bataille] et remporta la victoire : il abattit les guerriers et captura les femmes. Parmi les captives, il y avait Safiya qui fut d’abord de la part de Dihya al-Kalby mais elle passa ensuite en la possession du Messager de Dieu qui l’épousa en lui donnant comme dot sa propre liberté.
D’après Abu Said Al-Khudri : Un homme des Ansar vint au Prophète et lui dit : « Ô Envoyé d’Allah ! Nous avons pris des filles esclaves parmi les captives de guerre et nous aimons la possession ; que penses-tu du coït interrompu ? » L’Envoyé d’Allah répondit : « Faites-vous cela ? Il vaut mieux pour vous de l’éviter, car toute âme qu’Allah a créé verra le jour. »
‘Imran ben Husain a rapporté qu’une personne n’ayant d’autre propriété que ses six esclaves les a affranchi au moment de sa mort. Le Messager d’Allah les fit appeler et les a divisé en trois sections, fit un tirage au sort, en libéra deux et garda les quatre autres dans la servitude ; le Prophète eut des paroles sévères (à l’égard du maître décédé).
Les gens de Qurayza descendirent de leur forteresse selon la sentence de Sa'd Ibn Mu'âdh. Le messager d'Allah convoqua Sa'ad qui arriva sur un âne. Quand il fut à proximité de la mosquée, le Messager d'Allah enjoint aux Ansâr : "levez-vous pour accueillir votre chef ! oh le meilleur d'entre vous" : Puis il ajouta : "ceux-là sont descendus selon ta sentence." Sa'd dit : "tu tueras leurs combattants et on fera prisoniers leurs femmes et leurs enfants". Le prophète déclara "tu as jugé selon la sentence du Roi" - Ibn al-Muthannâ ne mentionne pas : "il a peut etre dit : "tu as jugé selon la sentence du Roi".
Muslim n°4596 et Sahih Bukhari 5:59:447

Les esclaves troqués par Muhammad

Un Arabe pour deux Noirs

D’après Jabir : Un esclave vint auprès de l’Envoyé d’Allah et fit serment d’allégeance d’émigrer. Le Prophète ignorait qu’il était un esclave. Puis vint son maître, qui exigea son retour. Le Prophète lui répondit : « Vends-le moi. » Et il l’acheta en échange de deux esclaves noirs, et plus tard, il évita d’accepter les serments d’allégeance de quiconque avant d’avoir demandé s’il est esclave ou homme libre.

Les esclaves vendus par Muhammad

Jâbir : Un homme affranchit son esclave bien qu'il n'avait aucun autre bien. Le Prophète récusa cela et c'était Nu'aym ben an-Nahâm qui l'acheta.
Jâbir ben 'Abd Allâh : Un homme accorda à son esclave un affranchissement posthume. Mais, il tomba ensuite dans le besoin. Le Prophète prit alors cet esclave et dit: "Qui est-ce qui veut l'acheter de moi?" Nu'aym ben 'Abd Allâh [accepta] de l'acheter à une certaine somme que le Prophète remit [au propriétaire].
D’après ‘Amr : Jabir dit : Un homme Ansar fit la promesse de la liberté (mudabbar) à son esclave et il ne possède pas d’autre propriété. Quand le Prophète entendit parler de lui, il dit à ses compagnons : Qui veut acheter l’esclave pour moi ? » Nu’aim bin An-Nahham acheta l’esclave pour huit cents dirhams. J’ai entendu Jabir dire que « Cet esclave copte est mort la même année. »
D'après 'Atâ' ben Abu Rabâh, Jâbir ben 'Abd Allâh dit: «Un homme accorda à son esclave un affranchissement posthume... Le Prophète dit alors: "Qui veut me l'acheter?" C'était Nu'aym ben 'Abd Allâh qui l'acheta. Il toucha alors le prix et le remit à l'homme.»
'Amrû ben Dinâr: J'ai entendu Jâbi ben 'Abd Allâh dire: «II y eut un homme des nôtres qui accorda à son esclave un affranchissement posthume... Le Prophète manda cet esclave et le vendit. «L'esclave mourut durant l'année.»
D’après Jabir : Le Prophète apprit que l’un de ses compagnons a fait la promesse d’affranchir son esclave à titre posthume, mais comme il ne possèdait aucun bien en dehors de cet esclave, le Prophète le vendit pour 800 dirhams et envoya ce prix à son compagnon.

Les transactions d'esclaves initiés par Muhammad

D'après 'Ubayd Allâh ben 'Abd Allâh, Abu Hurayra et Zayd ben Khâlid al-Juhany qui dirent: «Un bédouin vint dire: "O Messager de Dieu! juge entre nous selon le Livre de Dieu." Son adversaire se leva alors et dit aussi: "Il a raison, juge entre nous selon le Livre de Dieu."

«Le bédouin: "Mon fils, qui était salarié chez cet homme, forniqua avec son épouse. M'ayant dit que mon fils mérite la lapidation, je préférai racheter sa vie moyennant cent moutons et une escalve. Après cela, j'interrogeai les gens de la Science et ils me dirent: "Ton fils mérite plutôt cent coups de fouet et un exil d'une année."

«Le Prophète : "Je vais juger entre vous selon le Livre de Dieu. Pour ce qui est de l'esclave et des moutons, ils te seront rendus. Quant à ton fils, il va subir cent coups de fouet plus un exil d'une année." Puis, s'adressant à un certain homme, le Prophète dit: "Quant à toi, 'Unays, tu vas te diriger chez l'épouse de cet homme et tu la lapideras!" En effet, 'Unays alla chez elle et la lapida.»
D’après Abou Houraira et Zayd ben Khalid Al-Juhani : « Un bédouin vint voir le Messager d’Allah et lui dit : « Ô Messager d’Allah ! Je te conjure par Allah de juger en mon cas suivant le Livre d’Allah ! » Et son adversaire, qui était plus éloquent, d’intervenir : « Oui, juge entre nous suivant le Livre d’Allah (mais) permets-moi de parler… — Parle, lui dit le Messager d’Allah. — Mon fils était un salarié chez cet homme et il a forniqué avec sa femme. Informé que mon fils doit subir la peine de lapidation, je lui rachetai sa vie contre cent moutons et une esclave. J'interrogeai ensuite les gens de la science et ils me dirent que mon fils doit plutôt subir cent coups de fouet plus un exil d'une année. Quant à la femme de cet homme, elle doit subir la lapidation. - Par Celui qui tient mon âme dans sa Main, je vais juger entre vous selon le Livre d’Allah ! L'esclave et les moutons doivent être rendus; ton fils doit subir cent coups de fouet plus un exil d'une année... Ô ‘Unays, va chez la femme de cet homme et si elle avoue, lapide-la! » « En effet, ‘Unays alla la voir. Elle avoua et le Messager d’Allah donna l’ordre et on la lapida. »
D’après Abu Houraira : Deux femmes de la tribu des Hudhail (se battaient entre elles) et l’une jeta une pierre contre l’autre, ce qui lui causa une fausse couche, alors l’Envoyé d’Allah commanda à l’assassin (du foetus) de donner un esclave homme ou femme (en compensation financière — la diyya).
Le Messager envoya Sa’d bin Zayd al Ansari, frère de bin Abdul-Ashhal, avec quelques femmes captives de la tribu des Banu Qurayza à Najd et les vendit en échange de chevaux et d’armes.
Ishaq:693

Divers

L'achat de Bilal en échange d'un esclave noir païen

Une pierre était posée sur la poitrine d’un esclave. Quand Abu Bakr le plaignit, on lui dit : « Tu es celui qui l’a corrompu, alors sauve-le de sa détresse. » « Je le ferai. » répondit Bakr. « Je possède un esclave noir païen, plus robuste que Bilal. Je l’échangerai contre lui. » et la transaction fut effectuée.
Ishaq:144

Des tentatives pour libérer un esclave entravées par Muhammad

D'après Kurayb, l'affranchi d'ibn 'Abbâs, Maymuna bent al-I:Jârith rapporte qu'elle avait affranchi une escalve sans demander la permission du Prophète. A l'arrivée du jour où ce dernier venait chez elle, elle dit: "Sais-tu, ô Messager de Dieu! que je viens d'affranchir mon esclave? - Tu as vraiment fait cela? - Oui. - Si tu l'avais donnée à tes oncles maternels, cela t'aurait rapporté une Récompense beaucoup plus grande."

Voir aussi Sahih Muslim 15:4112 et Sahih Bukhari 9:89:296 plus haut, concernant les hadiths où Muhammad a vendu des esclaves dont les maîtres avaient promis l'affranchissement.

Muhammad désapprouve les coups de Ibn Mas'ud envers son esclave

Abu Mas’ud dit : « J’étais en train de battre l’un de mes esclaves lorsque j’entendis quelqu’un derrière moi me dire : « Attention ! Ô Abu Mas’ud ! Attention ! » Je m’étais retourné et je vis que c’était le Messager d’Allah. Il dit : « Allah a plus de pouvoir envers toi que tu n’en as envers lui. » Abu Mas’ud répondit : « Je n’ai plus battu mes esclaves depuis. »

Libérer un esclave qui a été battu ou pour expier ses péchés

Contrairement à ce que disent les apologistes, la mesure dans laquelle l’Islam a amélioré les conditions des esclaves par rapport aux époques passées a été exagérée. Avant l’Islam, les lois du Zoroastrisme protégeaient les esclaves contre les violences, et c’était considéré comme une vertu d’affranchir un esclave, et ces derniers avaient la possibilité de racheter leur liberté.[5] C’était d’ailleurs une pratique courante dans la Rome antique, au point que l’empereur Auguste promulgua une loi empêchant l’affranchissement d’esclave de moins de 30 ans. En Islam, les esclaves gagnent leur liberté que s’ils subissent des violences ou pour que leur maître expie ses péchés.

Zâdan rapporte qu’ibn ‘Umar fit appeler un esclave qu’il possédait et remarqua qu’il avait une trace au dos alors il lui dit : « Est-ce que je t’ai fait mal ? » « Non », répondit l’esclave et ibn Umar de lui annoncer : « Je te déclare désormais libre. » Il ramassa ensuite quelque brin du sol, poursuivit Zâdân, et dit : « Son affranchissement ne me procure pas une rétribution serait-ce du poids de ce fétu. En fait, j’avais entendu le Messager d’Allah dire : « Quiconque frappe son esclave sans qu’il s’agisse d’une sanction pour une faute, ou le soufflette, doit expier son acte en l’affranchissant. »
Mu’awiya ibn Suwayd rapporte qu’un homme ayant giflé une petite esclave qui lui appartenait, il lui dit : « Ne sais-tu pas qu’il est prohibé de frapper à la figure ? » Puis il ajouta : j’étais le septième parmi mes frères du vivant du Prophète, et nous n’avions comme esclave qu’une seule que l’un de nous gifla. Alors le Messager d’Allah nous ordonna de l’affranchir.


D’après Abu Huraira : Un homme vint voir le Prophète et lui dit : « Je suis damné ! » Le Prophète lui demanda : « Pourquoi ? » Il répondit : « J’ai eu des rapports charnels avec mon épouse pendant le jeûne (pendant le mois de Ramadan) ». Le Prophète lui répondit : « Affranchis un esclave (pour expier ta faute). »

Une récompense pour l'affranchissement d'esclaves

Sa'îd ben Marjâna, le compagnon de 'Ali ben al-Husayn, dit: «Abu Hurayra m'a dit que le Prophète avait dit: "Quiconque affranchit un escalve musulman, Dieu lui sauvera du Feu pour chaque membre de l'esclave un de ses membres." «Alors je suis allé rapporter ce hadîth à 'Ali ibn Husayn qui, aussitôt, a choisi un esclave dont 'Abd Allâh ibn Ja'far lui a offert dix mille dirham ou mille dinâr et l'a affranchi.»
D’après Abu Huraira : Le Prophète dit : « Si quelqu’un affranchit un esclave musulman, Allah sauvera du Feu toutes les parties de son corps correspondant à celles du corps de l’esclave qu’il aura libéré, même ses parties intimes seront préservées du feu, parce qu’il aura libéré les parties intimes de l’esclave. »

Les femmes esclaves peuvent être fouettées si elles ont des rapports charnels illicites

D’après Abu Huraira : Le Prophète dit : « Si une femme esclave commet un rapport sexuel illicite et qu’elle est prouvée coupable, alors sera fouettée (50 fois), mais elle ne doit pas être admonestée; et si elle commet une deuxième fois un rapport illicite, elle sera encore fouettée et ne doit pas être réprimandée; et si elle commet ce rapport illicite une troisième fois, alors elle doit être vendue, même pour le prix d’une corde.
D’après Ali ibn Abu Talib : Une fille esclave appartenant à la maison de L’Envoyé d’Allah avait forniqué. Le Prophète dit : Viens vite, Ali, inflige-lui le châtiment prescrit. Je me suis donc empressé d’y aller, mais je vis le sang couler de cette esclave sans s’arrêter. Je revins vers le Prophète et il me dit : As-tu fini de lui infliger le châtiment ? Je répondis : Elle était en sang quand je suis allée la voir. Il dit : Laisse-la jusqu’à ce que le saignement cesse ; ensuite, inflige-lui le châtiment prescrit. Et inflige le châtiment prescrit à ceux que ta main droite possède (c’est-à-dire les esclaves).

Conversion d'esclaves à l'Islam

Selon Abu Burda, son père rapporta : Le Messager d’Allah a dit : « Trois individus auront deux Récompenses : un individu appartenant aux Gens du Livre qui croit en son prophète (Jésus ou Moïse) et en Muhammad ; l’esclave qui observe le droit d’Allah et celui de ses maîtres ; un homme qui a une femme esclave qu’il éduque et qu’il enseigne avec soin puis l’affranchit et l’épouse ; il aura deux Récompenses. »

Le mariage d'esclaves

D’après Jabir ibn Abdullah : Le Prophète dit : « Si un esclave se marie sans la permission de ses maîtres, c’est un fornicateur. »

Le port du Hijab devant un esclave

D’après Anas ben Malik : Le Prophète apporta et fit don à Fatima d’un esclave. Fatima portait un habit qui, une fois sur la tête découvrait ses pieds, et une fois sous les chevilles lui découvrait la tête. Quand le Prophète la vit peiner ainsi, il lui dit : Il n’y a pas mal : il n’y a là que ton père et un esclave.

La prise d'esclaves parmi les captives de guerre

Ô Prophète! Nous t'avons rendue licites tes épouses à qui tu as donné leur mahr (dot), ce que tu as possédé légalement parmi les captives [ou esclaves] que Dieu t'a destinées, les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes paternelles, les filles de ton oncle maternel, et les filles de tes tantes maternelles, - celles qui avaient émigré en ta compagnie, - ainsi que toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle: c'est là un privilège pour toi, à l'exclusion des autres croyants. Nous savons certes, ce que nous leur avons imposé au sujet de leurs épouses et des esclaves qu'ils possèdent, afin qu'il n'eût donc point de blâme contre toi. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.

Muhammad donna des filles comme propriétés (butin de guerre) à ses compagnons

Le Messager donna à Ali une fille du nom de Rayta, et il donna à Uthman une fille du nom de Zaynab; et il donna à Omar une fille qu’Omar donna à son fils Abdullah.
Ibn Ishaq (d. 768); Ibn Hisham (d. 833), A. Guillaume, ed, The Life of Muhammad [Sirat Rasul Allah], Oxford UP, p. 593, ISBN 0-19-636033-1, 1955, https://archive.org/details/GuillaumeATheLifeOfMuhammad/page/n1/mode/2up 
ابن إسحاق; ابن هشام, سيرة ابن هشام ت السقا, vol., al-Maktabah al-Shamilah, https://app.turath.io/book/23833 

Voir aussi

  • Slavery - A hub page that leads to other articles related to Slavery

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Sources externes

Références

  1. Brockopp, J. (2000) "Early Maliki Law", Brill: Leiben, p.170
  2. 2.0 2.1 Ibn Qayyim al-Jawziyya, Zad al-Ma'ad, Part 1, pp. 114-116
  3. Ibn Qayyim al-Jawziyya, Zad al-Ma'ad, Part 1, p. 160
  4. Ibn Qayyim, Pages 115-116; al-Hulya, Volume 1, Page 369, quoted from Ahmad 5:222
  5. Irani, K.M. & Silver, M. (editors), Social Justice in the Ancient World, Connecticut:Greenword Press, 1995, p.87