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Alors il (Sa’d) a dit : "Mon jugement est que les hommes en âge de combattre soient tués, et que leurs familles et leurs biens soient pris comme butin." Le Prophète (ﷺ) a dit : "Tu as prononcé le jugement d'Allah au-dessus des sept cieux." Dans un autre récit : "Tu as jugé avec le jugement du Roi (Allah)." Ensuite, le Messager d'Allah a ordonné que des fossés soient creusés, ils ont donc été creusés dans la terre, et ils ont été amenés, mains liées, et ont été décapités. Il y en avait entre sept cents et huit cents. Les enfants qui n'avaient pas encore atteint la puberté et les femmes ont été faits prisonniers, et leurs biens saisis.}} | Alors il (Sa’d) a dit : "Mon jugement est que les hommes en âge de combattre soient tués, et que leurs familles et leurs biens soient pris comme butin." Le Prophète (ﷺ) a dit : "Tu as prononcé le jugement d'Allah au-dessus des sept cieux." Dans un autre récit : "Tu as jugé avec le jugement du Roi (Allah)." Ensuite, le Messager d'Allah a ordonné que des fossés soient creusés, ils ont donc été creusés dans la terre, et ils ont été amenés, mains liées, et ont été décapités. Il y en avait entre sept cents et huit cents. Les enfants qui n'avaient pas encore atteint la puberté et les femmes ont été faits prisonniers, et leurs biens saisis.}} | ||
==Les récits selon les hadiths== | ==Les récits selon les hadiths== | ||
Les hadiths de Bukhari témoignent des incidents décrits par Ishaq. Bukhari confirme que ce sont les anges qui ont décrété que la guerre soit menée contre les Banu Qurayza.{{Quote| {{Bukhari|4|52|68}}|Rapporté par Aicha : Quand le Messager d’Allah (ﷺ) est revenu le jour (de la bataille) d’Al-Khandaq (c.-à-d. la Tranchée), il déposa ses armes et prit un bain. Alors Gabriel, dont la tête était couverte de poussière, est venu à lui en disant : "Tu as déposé tes armes ! Par Allah, je n’ai pas encore déposé mes armes." Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : "Où (aller maintenant) ?" Gabriel a dit : "Par-là," en pointant vers la tribu des Banu Qurayza. Alors le Messager d’Allah (ﷺ) est parti vers eux.}}De même, il confirme que c'est Sa'd qui les a condamnés à leur destin.{{Quote| {{Bukhari|5|58|148}}|Rapporté par Abu Saʿid al-Khudri : "Certaines personnes (c.-à-d. les Juifs des Banu Qurayza) ont décidé d’accepter le verdict de Sa'd ibn Mu'adh alors le Prophète fit qu’on aille le chercher (ﷺ) (c.-à-d. Sa'd ibn Mu'adh). Il est venu monté sur un âne, et quand il s’est approché de la mosquée, le Prophète (ﷺ) a dit : Levez-vous pour le meilleur parmi vous, ou a dit, levez-vous pour votre chef. Puis le Prophète (ﷺ) a dit : "Ô Sa’d ! Ces gens ont accepté de recevoir ton verdict. Sa’d a dit : Je juge que leurs guerriers doivent être tués et que leurs enfants et leurs femmes doivent être pris comme captifs. Le Prophète a dit : Tu as rendu un jugement similaire au Jugement d’Allah (ou le jugement du Roi)."}}D'ailleurs, Bukhari mentionne que même si ibn Sa'd a été appelé à rendre un jugement équitable aux Banu Qurayza en tant qu'ancien allié, en réalité, il est décédé des suites de blessures subies lors de la Bataille du Fossé, souhaitant la mort aux infidèles.{{Quote| {{Bukhari|5|59|448}}|Aicha a rapporté : "Sa’d a été blessé le jour de la Tranchée par un homme de la tribu des Quraysh, nommé Hibban ibn al-Arqah qui l'a frappé avec une flèche. Le Prophète (ﷺ) a dressé une tente pour Sa’d dans la Mosquée pour qu'il puisse être à proximité du Prophète (ﷺ) pour des visites. Lorsque le Prophète (ﷺ) est revenu de la Bataille de la Tranchée et a déposé ses armes et s'est lavé, Gabriel est venu à lui en secouant la poussière de sa tête et a dit : « As-tu déposé tes armes ? » Le Prophète (ﷺ) a répondu : « Par Allah, je ne les ai pas déposées. Sors vers eux (pour les attaquer). » Le Prophète (ﷺ) a demandé : « Où ? » Gabriel a pointé vers les Banu Qurayza. Ainsi, le Messager d'Allah (ﷺ) est allé vers eux (c’-à-d assiéger les Banu Qurayza). Ils se sont ensuite rendus au jugement du Prophète (ﷺ), mais il les a dirigés vers Sa’d pour donner son verdict à leur sujet. Sa’d a dit : « Je juge que leurs guerriers soient tués, leurs femmes et leurs enfants pris comme captifs, et leurs biens distribués. » Hisham a rapporté : « Mon père m'a informé qu'Aicha a dit que Sad a dit : ‘’Ô Allah ! Tu sais qu'il n'y a rien de plus cher pour moi que de combattre dans Ta cause contre ceux qui ont mécrus en Ton Prophète et l'ont expulsé de La Mecque. Ô Allah ! Je pense que Tu as mis fin au combat entre nous et eux (c'est-à-dire, les infidèles Quraysh). Et s'il reste encore un combat avec les Quraysh (infidèles), alors garde-moi en vie jusqu'à ce que je les combatte pour Ton intérêt. Mais si Tu as mis fin à la guerre, alors laisse cette blessure éclater et causer ma mort.’’ Ainsi, le sang a jailli de la blessure. Il y avait une tente dans la Mosquée appartenant aux Banu Ghifar qui ont été surpris par le sang qui coulait vers eux. Ils ont dit : « Ô gens de la tente ! Qu'est-ce que cette chose qui vient de votre côté ? » Voilà que le sang coulait abondamment de la blessure de Sa’d. Sa’d est alors mort à cause de cela."}}Bukhari | Les hadiths de Bukhari témoignent des incidents décrits par Ishaq. Bukhari confirme que ce sont les anges qui ont décrété que la guerre soit menée contre les Banu Qurayza.{{Quote| {{Bukhari|4|52|68}}|Rapporté par Aicha : Quand le Messager d’Allah (ﷺ) est revenu le jour (de la bataille) d’Al-Khandaq (c.-à-d. la Tranchée), il déposa ses armes et prit un bain. Alors Gabriel, dont la tête était couverte de poussière, est venu à lui en disant : "Tu as déposé tes armes ! Par Allah, je n’ai pas encore déposé mes armes." Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : "Où (aller maintenant) ?" Gabriel a dit : "Par-là," en pointant vers la tribu des Banu Qurayza. Alors le Messager d’Allah (ﷺ) est parti vers eux.}}De même, il confirme que c'est Sa'd qui les a condamnés à leur destin.{{Quote| {{Bukhari|5|58|148}}|Rapporté par Abu Saʿid al-Khudri : "Certaines personnes (c.-à-d. les Juifs des Banu Qurayza) ont décidé d’accepter le verdict de Sa'd ibn Mu'adh alors le Prophète fit qu’on aille le chercher (ﷺ) (c.-à-d. Sa'd ibn Mu'adh). Il est venu monté sur un âne, et quand il s’est approché de la mosquée, le Prophète (ﷺ) a dit : Levez-vous pour le meilleur parmi vous, ou a dit, levez-vous pour votre chef. Puis le Prophète (ﷺ) a dit : "Ô Sa’d ! Ces gens ont accepté de recevoir ton verdict. Sa’d a dit : Je juge que leurs guerriers doivent être tués et que leurs enfants et leurs femmes doivent être pris comme captifs. Le Prophète a dit : Tu as rendu un jugement similaire au Jugement d’Allah (ou le jugement du Roi)."}}D'ailleurs, Bukhari mentionne que même si ibn Sa'd a été appelé à rendre un jugement équitable aux Banu Qurayza en tant qu'ancien allié, en réalité, il est décédé des suites de blessures subies lors de la Bataille du Fossé, souhaitant la mort aux infidèles.{{Quote| {{Bukhari|5|59|448}}|Aicha a rapporté : "Sa’d a été blessé le jour de la Tranchée par un homme de la tribu des Quraysh, nommé Hibban ibn al-Arqah qui l'a frappé avec une flèche. Le Prophète (ﷺ) a dressé une tente pour Sa’d dans la Mosquée pour qu'il puisse être à proximité du Prophète (ﷺ) pour des visites. Lorsque le Prophète (ﷺ) est revenu de la Bataille de la Tranchée et a déposé ses armes et s'est lavé, Gabriel est venu à lui en secouant la poussière de sa tête et a dit : « As-tu déposé tes armes ? » Le Prophète (ﷺ) a répondu : « Par Allah, je ne les ai pas déposées. Sors vers eux (pour les attaquer). » Le Prophète (ﷺ) a demandé : « Où ? » Gabriel a pointé vers les Banu Qurayza. Ainsi, le Messager d'Allah (ﷺ) est allé vers eux (c’-à-d assiéger les Banu Qurayza). Ils se sont ensuite rendus au jugement du Prophète (ﷺ), mais il les a dirigés vers Sa’d pour donner son verdict à leur sujet. Sa’d a dit : « Je juge que leurs guerriers soient tués, leurs femmes et leurs enfants pris comme captifs, et leurs biens distribués. » Hisham a rapporté : « Mon père m'a informé qu'Aicha a dit que Sad a dit : ‘’Ô Allah ! Tu sais qu'il n'y a rien de plus cher pour moi que de combattre dans Ta cause contre ceux qui ont mécrus en Ton Prophète et l'ont expulsé de La Mecque. Ô Allah ! Je pense que Tu as mis fin au combat entre nous et eux (c'est-à-dire, les infidèles Quraysh). Et s'il reste encore un combat avec les Quraysh (infidèles), alors garde-moi en vie jusqu'à ce que je les combatte pour Ton intérêt. Mais si Tu as mis fin à la guerre, alors laisse cette blessure éclater et causer ma mort.’’ Ainsi, le sang a jailli de la blessure. Il y avait une tente dans la Mosquée appartenant aux Banu Ghifar qui ont été surpris par le sang qui coulait vers eux. Ils ont dit : « Ô gens de la tente ! Qu'est-ce que cette chose qui vient de votre côté ? » Voilà que le sang coulait abondamment de la blessure de Sa’d. Sa’d est alors mort à cause de cela."}}Bukhari mentionne également le sort des Banu Qurayza, exécuté conformément au jugement de Sa’d.{{Quote|{{bukhari|5|59|362}} et {{muslim|19|4364}}|Rapporté par ibn Omar : Les Banu Nadir et les Banu Qurayza se sont battus (contre le Prophète (ﷺ) violant leur traité de paix), alors le Prophète a exilé les Banu Nadir et a permis aux Banu Qurayza de rester chez eux (à Médine) en ne leur prenant rien jusqu’à ce qu’ils se battent à nouveau contre le Prophète (ﷺ). Il a ensuite tué leurs hommes et distribué leurs femmes, enfants et biens parmi les musulmans, mais certains d’entre eux sont venus voir le Prophète (ﷺ) qui leur a accordé la sécurité, et ils ont embrassé l’Islam. Il a exilé tous les Juifs de Médine. Il s’agissait des Juifs des Banu Qaynuqa, la tribu d’Abdullah ibn Salam, les Juifs des Banu Haritha et tous les autres Juifs de Médine. | ||
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Il a été rapporté sur l’autorité d’ibn Omar que les Juifs des Banu Nadir et des Banu Qurayza ont combattu contre le Messager d’Allah (ﷺ) qui a expulsé les Banu Nadir, et a permis aux Qurayza de rester en leur accordant la faveur jusqu’à ce qu’ils aient eux aussi combattu contre lui. Puis, il a tué leurs hommes, et a distribué leurs femmes, leurs enfants et leurs biens parmi les musulmans, sauf que certains d’entre eux, en rejoignant le Messager d’Allah (ﷺ) et en embrassant l’Islam, ont été épargnés. Le Messager d'Allah (ﷺ) a chassé tous les Juifs de Médine, y compris les Banu Qaynuqa, qui étaient les partisans d'Abdullah ibn Salam, les Juifs des Banu Haritha, ainsi que tous les Juifs de Médine.}}Le Sunan d’Abu Dawud nous raconte exactement comment il était déterminé si un jeune homme serait épargné, en fonction de s'il avait atteint ou non la puberté :{{Quote| {{Abudawud|38|4390}}|Rapporté par Atiyyah al-Qurazi : "J’étais parmi les captifs des Banu Qurayza. Ils (les compagnons) nous ont examinés, et ceux qui avaient commencé à avoir des poils (pubis) ont été tués, et ceux qui n’en avaient pas non pas été tués. J’étais parmi ceux qui n’avaient pas de poils pubiens."}} | |||
==Perspectives et visions contemporaines== | |||
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<center><youtube>UZE1N56fswY</youtube></center>In the clip above Muslim scholar Yasir Qadhi, well respected for his degrees from the Islamic University of Medina as well as from Yale, makes the argument that Muhammad was dealing with treachery and he had taken the maximum punitive actions against it. Qadhi argues that the prophet was justified in every step and showed as much restraint as necessary, being motivated purely by concerns on statecraft and practicality, not by malice. As he says, it is possible to accuse the prophet of being "harsh" but not of acting with malice towards the Banu Qurayzahor the Jews in general, as this would not be "academically valid." | <center><youtube>UZE1N56fswY</youtube></center>In the clip above Muslim scholar Yasir Qadhi, well respected for his degrees from the Islamic University of Medina as well as from Yale, makes the argument that Muhammad was dealing with treachery and he had taken the maximum punitive actions against it. Qadhi argues that the prophet was justified in every step and showed as much restraint as necessary, being motivated purely by concerns on statecraft and practicality, not by malice. As he says, it is possible to accuse the prophet of being "harsh" but not of acting with malice towards the Banu Qurayzahor the Jews in general, as this would not be "academically valid." | ||
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