Le Coran, les Ahadith et les Savants sur l'Apostasie
Il y a une nouvelle version de WikiIslam en français
Pour la dernière version de cette page, vous pouvez voir le wiki en français ici
Le Coran
Les Ahadith
Sahih Bukhari
Une fois 'Umar bin 'Abdul 'Aziz s'assis sur son trône dans la cour de justice de sa maison afin que les gens puissent se rassembler devant lui. Il les fit entrer et (quand ils entrèrent), il dit: "Que pensez vous d'Al-Qasama?" Ils répondirent: "Nous disons qu'il est permis de dépendre d'Al-Qasama en Qisas, comme les Caliphes musulmans précédents effectuaient des Qisas qui en dépendaient." Il me dit ensuite: "Ô Abou Qilaba! Qu'en dis-tu?" Il me fit arriver devant les gens et je dis: "Ô Commandeur des Croyants! Tu as les chefs de l'armée et les nobles parmi les arabes. Si cinquante d'entre eux témoignaient qu'un homme marié avait pratiqué une relation sexuelle illégale à Damas mais qu'ils ne l'avaient pas vu (faire ainsi), le lapiderais-tu?" Il répondit: "Non." Je dis: "Si cinquante d'entre eux témoignaient qu'un homme a volé à Hums, lui ferais-tu couper la main même s'ils ne l'avaient pas vu?" Il répondit: "Non." Je dis: "Par Allah, l'Apôtre d'Allah n'a jamais tué quelqu'un (un musulman) excepté dans une des trois situations suivantes: (1) Une personne qui tuait quelqu'un injustement était tuée (par le Qisas); (2) une personne mariée qui pratiquait une relation sexuelle illégale (3) un homme qui se battait contre Allah et Son Apôtre, désertait de l'islam et devenait un apostat." Les gens dirent ensuite: "Anas bin Malik n'a-t-il pas relaté que l'Apôtre d'Allah coupait les mains des voleurs, brûlait leurs yeux et ensuite les jetait sous le soleil?" Je dis: "Je vais vous dire ce que disait Anas: "Huit personnes venant de 'Ukl allèrent à l'Apôtre d'Allah et firent devant lui le serment d'allégeance à l'islam (devinrent musulmanes). Le climat du lieu (Médine) ne leur convenait pas: ils tombèrent malades et s'en plaignirent auprès de l'Apôtre d'Allah. Il (leur) dit: "Ne sortiriez-vous pas avec le berger de nos chameaux et ne boiriez-vous pas le lait et l'urine des chameaux (comme médicament)?" Ils dirent: "Oui." Ils sortirent et burent le lait et l'urine des chameaux, recouvrèrent la santé et tuèrent le berger de l'Apôtre d'Allah et prirent tous les chameaux. Cette nouvelle arriva à l'Apôtre d'Allah, il envoya donc (des hommes) pour suivre leurs traces et ils furent capturés et amenés (au Prophète). Il ordonna ensuite qu'on coupât leurs mains et pieds, et leurs yeux furent brûlés avec des morceaux de fer chauffés, et il les envoya sous le soleil jusqu'à ce qu'ils meurent." Il dit: "Qu'est-ce qui peut être pire que ce que ces gens ont fait? Ils ont quitté l'islam, commis le meurtre et le vol."
'Anbasa bin Said dit ensuite "Par Allah, je n'ai jamais entendu un récit comme celui d'aujourd'hui." Je dis: "Ô 'Anbasa! Dénies-tu mon récit?" 'Anbasa dit: "Non, mais tu as relaté le récit de la manière qu'il devrait être relaté. Par Allah, ces gens sont en bien-être aussi longtemps que ce Cheikh (Abou Qilaba) est parmi eux." J'ai rajouté: "Certes à partir de cet évènement il y a eu une tradition instituée par l'Apôtre d'Allah. Le narrateur rajouta: Quelques gens d'Ansari vinrent au Prophète et discutèrent de quelques affaires avec lui, un homme parmi eux sortit et fut tué. Ces gens sortir après lui, et, voyez: leur compagnon nageait dans le seul. Ils retournèrent auprès de l'Apôtre d'Allah et lui dirent: "Ô Apôtre d'Allah nous avons trouvé notre compagnon qui avait parlé avec nous et est sorti avant nous nageant dans son sang (tué)." L'Apôtre d'Allah sortit et leur demanda: "Qui soupçonnez vous ou qui pensez vous qui l'ait tué?" Ils dirent: "Nous pensons que ce sont les Juifs qui l'ont tué." Le Prophète chercha les Juifs et leur demanda: "Avez-vous tué cette (personne)?" Ils répondirent: "Non." Il demanda aux Al-Ansar, "Êtes vous d'accord pour que je fasse faire à cinquante Juifs le serment qu'ils ne l'ont pas tué?" Ils répondirent: "Cela importe peu aux Juifs de nous tuer et de faire de faux serments ensuite." Il dit: "Alors voudrez-vous recevoir la Diya après que cinquante d'entre vous aient fait le serment (que les Juifs ont tué votre homme)?" Ils dirent: "Nous ne ferons pas de serment." Le Prophète lui-même leur paya la Diya (argent-du-sang)." Le narrateur ajouta: "La tribu de Hudhaïl répudia un de leurs hommes (pour sa mauvaise conduite) dans la Période pré-islamique de l'Ignorance.
Ensuite, à un lieu appelé Al-Batha' (près de la Mecque), l'homme attaqua une famille yéménite la nuit pour les voler; mais un homme de la famille le remarqua et l'attaqua avec une épée et le tua. La tribu de Hudhaïl vint et captura le yéménite et l'amena à 'Umar pendant la saison du Haj et dit: "Il a tué notre compagnon." Le yéménite dit: "Mais ces gens l'ont répudié (leur compagnon)." 'Umar dit: "Que cinquante des Hudhaïl jurent qu'ils ne l'ont pas répudié." Ainsi quarante-neuf firent le serment et [ils demandèrent à] l'un d'entre eux, venu du Cham, de jurer de même, mais il paya mille dirhams au lieu de faire le serment. Ils appelèrent un autre homme à sa place et celui-ci serra la main du frère du mort. Des gens dirent: "Quand ces cinquante personnes qui avaient fait un faux serment (Al-Qasama) sortirent et qu'elles atteignirent un lieu nommé Nakhla, il a commencé à pleuvoir, elles sont donc entrées dans une grotte dans la montagne, et la grotte s'effondra sur ces cinquante personnes qui avaient fait un faux serment, et tous moururent sauf les deux hommes qui s'étaient serrés la main. Ils ont échappé à la mort mais une pierre tomba sur la jambe du frère du mort et la cassa, il survécut un an puis mourut." Je dis aussi: "'Abdul Malik bin Marwan condamna à mort un homme en Qisas (égalité de châtiment) pour meurtre, basant son jugement sur Al-Qasama, mais il regretta plus tard son jugement et ordonna que les noms des cinquante personnes qui avaient fait le serment (Al-Qasama) fussent effacés du registre, et il les exila au Cham."
Sahih Muslim
Sunan Abu Dawud
Ibn Ishaq
Savants
Fiqh
La vie d'un musulman n'est pas licite sauf s'il apostasie après avoir cru, commet un rapport sexuel illicite après qu'il soit muhsan, tue quelqu'un qui n'a pas tué, ou s'engage dans la corruption sur terre ou renonce au din.
[ L'exception à cette inviolabilité est celle d'un droit légal, qui se réfère aux trois cas qu'il a mentionnés. Pour la propriété; qui conque détruit quelque chose doit payer cette chose.
Les cas où prendre la vie est autorisé sont indiqués ici. Dans le cas de l'apostasie on lui demande de se repentir pendant trois jours. "La corruption sur terre" est le banditisme et le grand-banditisme. Renoncer au din est embrasser le dogme des gens de sectes à propos desquelles le Prophète, qu'Allah le bénisse et lui garantisse la paix, a dit: "Ils passeront à travers le din comme une flèche passe à travers le jeu." Dans le Misbah, elle rentre d'un côté et sort de l'autre. ]Un traité sur le fiqh malékite (incluant le commentaire d'ath-Thamr ad-Dani par al-Azhari)(310/922 - 386/996)
Ahmad ibn Naqib al-Misri, Édité et traduit par Nuh Ha Mim Keller
Selon un tradition relatée par Daruqutni, citant Djabir bin Abdillah, le Prophète a offert l'islam à une femme nommée Ummu Rumman qui avait auparavant apostasié. Plus encore, le Prophète a dit: "C'est bien si elle se repent. Si elle ne le fait pas, elle devra être tuée, puisque pour l'apostasie elle devrait être traitée comme une femme qui s'est battue contre les musulmans, et ayant été capturée dans la guerre sainte (jihad); il est ainsi licite de la tuer avec l'épée. Plus encore, sa culpabilité est bien plus abominable que celle de ceux qui sont capturés au cours de la guerre sainte, puisqu'elle est devenue musulmane."
Le Prophète – que la bénédiction et la paix d'Allah soient sur lui – a dit: "Celui qui change sa religion doit être tué"; cela est vrai pour les hommes comme pour les femmes. L'apostasie d'un homme appelle à son exécution. Il est agréé à l'unanimité que l'apostasie est un crime horrible méritant un châtiment horrible. L'apostasie d'une femme n'est pas moins horrible. De ce fait, elle aussi mérite un châtiment à la mesure du crime: la mort.'Abdurrahmani'l-Djaziri, Les Pénalités pour l'apostasie dans l'islam d'après les Quatre Écoles de Loi islamique (P. 19)
Fatwas
"Il n'est pas juste de renier le châtiment pour l'apostasie en clamant qu'il n'a pas de place dans le Coran, car il a été enregistré dans le mutawatir (hadith ayant été rapporté par au moins quatre des Compagnons dans des lieux et époques différents de manière à ce que l'on soit sûr que ce hadith n'a pas été fabriqué) et dans la Sunna non-mutawatir du Prophète (paix et bénédictions soient sur lui). Le hudud (châtiment islamique spécifique à certains crimes) peut, bien sûr, être basé sur la Sunna non-mutawatir."
Détaillant le problème et montrant quelques preuves du châtiment de l'apostasie, le spécialiste important de l'islam Cheikh Yusuf Al-Qaradawi, déclare:
"Tous les juristes musulmans s'accordent à dire que l'apostat doit être puni. Cependant, ils diffèrent concernant la punition elle-même. La majorité parle de la mort; ce qui signifie qu'un apostat doit être condamné à mort.
Beaucoup d'ahadith authentiques ont été rapportés à cet égard. Ibn `Abbas rapporta que le Prophète (paix et bénédictions soient sur lui) a dit: "Quiconque change sa religion, tuez-le." (Rapporté par tout le groupe sauf Muslim. At-Tabarani l'a aussi rapporté avec une chaîne de narrateurs de bouche-à-oreille. Enregistré aussi dans Majma` Az-Zawa'id par Al-Haythamiy.)
Il y aussi le hadith d'Ibn Mas`ud disant que le Prophète (Paix et bénédictions soient sur lui) a dit: "Le sang d'un musulman qui porte témoignage qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que je suis le messager d'Allah ne doit pas être versé, sauf dans trois cas: en retour (dans les crimes ou il y a meurtre), pour les maris et femmes adultères, et celui qui abandonne sa religion et la communauté musulmane." (Rapporté par le groupe).
L'exemple factuel d'un des plus grands compagnons, `Ali ibn Abi Talib (qu'Allah soit satisfait de lui) donne aussi crédit à cela. Il a lui-même puni plusieurs personnes qui l'avaient déifié. Il leur avait donné trois jours pour se repentir et retrouver leurs esprits. Quand ils se montrèrent opiniâtres, il les mit à brûler.”Groupe de Mouftis Islam Online, 26 juillet 2003
(2) Celui qui a connu la religion qu'Allaah a révélé, y est entré et l'a pratiquée, puis l'a rejetée, l'a méprisée et l'a quittée, est une personne qui ne mérite pas de vivre sur la terre d'Allaah et de manger de la provision d'Allaah.
(3) En quittant l'islam, l'apostat ouvre la voie pour quiconque veut quitter la foi, répandant l'apostasie et l'encourageant.
(4) L'apostat ne doit pas être tué sans avertissement. Même si son crime est grand, on doit lui donner une dernière chance, un répit de trois jours au cours duquel il doit se repentir. S'il se repent, il sera laissé; s'il ne se repent pas, il sera tué.
(5) Si le châtiment pour le meurtre et l'espionnage (aussi connu comme "haute trahison") est la mort, quel devrait être le châtiment de celui qui ne croit pas au Seigneur de l'humanité et méprise et rejette Sa religion? Est-ce qu'espionner ou verser le sang est pire qu'abandonner la religion du Seigneur de l'humanité et de la rejeter?
(6) Aucun de ceux qui bêlent à propos de la liberté individuelle et la liberté de croyance toléreraient que le fils de leurs voisin frappe leur enfant, ou justifieraient cela comme une "liberté individuelle", ainsi comment peuvent-ils justifier que l'on quitte la vraie religion et rejette la chari'a qu'Allaah a révélée pour enseigner à l'humanité Son unité et apporter justice et l'équité à tous?Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid, Islam Q&A, Fatwa N° 811
[Citations d'Al-Bukhari (6922), Al-Bukhari (6484), et Muslim (1676)]
La signification globale de ces ahadith indique qu'il est essentiel (crucial, capital) de mettre à mort l'apostat qu'il fasse la guerre contre l'islam (muhaarib) ou pas.
L'idée que l'apostat qui doit être mis à mort est celui qui fait la guerre contre l'islam (muhaarib) seulement est contraire à ces ahadith. Le Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allaah soient sur lui) a dit que la raison pour laquelle on doit le mettre à mort est son apostasie, pas sa guerre contre l'islam.
Sans aucun doute, certaines sortes d'apostasie sont plus répugnantes que d'autres, et l'apostasie de celui qui fait la guerre contre l'islam est plus répugnante que celle de n'importe qui d'autre. De ce fait quelques-uns des savants ont fait la différence entre elles, et dit qu'il n'était pas essentiel de demander au muhaarib de se repentir ou d'accepter sa repentance; il devrait plutôt être mis à mort même s'il se repent, alors que la repentance de celui qui n'est pas un muhaarib doit être acceptée et il ne devrait pas être mis à mort. C'est la vision des choses mise en avant par le Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya (qu'Allaah ait pitié de lui).
Il dit:
L'apostasie est de deux types: l'apostasie ordinaire et l'apostasie extrême, pour laquelle l'exécution est prescrite. Dans les deux cas il y a des preuves qui montrent qu'il est essentiel d'exécuter l'apostat, mais les preuves montrant que la peine de mort peut être annulée si la personne se repent ne s'appliquent pas aux deux genres d'apostasie. Les preuves montrent bien que cela n'est permis que pour le premier cas – c'est-à-dire, l'apostasie ordinaire – comme cela sera clair pour quiconque étudie la preuve qui parle d'accepter la repentance de l'apostat. Dans le second type – c'est-à-dire: l'apostasie extrême – l'obligation de mettre l'apostat à mort tient toujours, et il n'y a pas pas de texte ni de consensus des savants montrant que la peine de mort peut être évitée. Les deux cas sont assez différents et il n'y a pas de comparaison entre eux. Il n'est pas dans dit dans le Coran ou la Sunna, ou par un consensus de savants, qu'on peut épargner la peine de mort à quelqu'un qui apostasie par le mot ou l'action s'il se repent après qu'il soit capturé et jugé. Le Coran et la Sunna, ainsi que le consensus des savants, font la différence entre les différents types d'apostats.
Al-Saarim al-Maslul, 3/696
. . .
Islam Q&A, Fatwa N° 14231
Cheikh Muhammed Salih Al-Munajjid, Islam Q&A, Fatwa N° 696
A: L'exécution de l'apostat est un devoir de l'état. Son jugement appartient au gouvernement islamique. Cela ne concerne pas les fondations, associations, ou centres islamiques. Un groupe de salafis et d'imams sont de l'opinion que tous les apostats ne devraient pas être tués, mais plutôt seulement ceux qui apostasient ouvertement, ou appellent à la fitna ou disent des choses douloureuses à l'encontre d'Allah et de Son Prophète (paix soit sur lui) et des croyants. [L'apostat] est tué pour protéger la religion et la communauté de sa corruption, et pas pour restreindre les libertés, car par son action il empiète sur la liberté des autres. Les intérêts de l'état et de la société viennent avant l'intérêt propre des individus. En vérité, ce problème est similaire à ce qui est appelé dans la loi contemporaine “haute trahison", car cela cause un préjudice à la population.
Conseil Européen de la Fatwa et de la recherche, 16 août 2008
Voir aussi
En anglais
- Punishment for Blasphemy
- Non-Muslims (Primary Sources) - A hub page that leads to other articles related to Non-Muslims (Primary Sources)
Traductions
Liens externes (en anglais)
- The Punishment for Apostasy from Islam - Answering Islam
- A Shiite Opinion on Apostasy - Former Muslims United (originally from Kayhan International, March 1986)